Macron et le prince héritier saoudien ont échangé sur Gaza et le Liban
Les deux dirigeants ont insisté sur "la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable" à Gaza, a indiqué l'Élysée

Le président français Emmanuel Macron et le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane ont exprimé leur vive inquiétude mercredi devant ce qu’ils ont appelé la « situation humanitaire catastrophique à Gaza » et réitéré leur opposition à l’incursion israélienne dans la ville de Rafah, la ville la plus méridionale de la bande de Gaza.
Lors d’un entretien téléphonique – depuis l’avion présidentiel pour le chef de l’État en route pour la Nouvelle-Calédonie – tous deux ont aussi insisté sur « la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable » à Gaza, a indiqué l’Élysée dans un communiqué.
Dans le sud de la bande de Gaza, Israël a lancé le 7 mai des opérations au sol dans certains quartiers de Rafah où plus d’un million de civils se sont réfugiés dans cette ville. Selon l’armée israélienne, plus de 950 000 ont déjà évacué.
Les deux dirigeants ont aussi souligné la « nécessité » pour le Liban de « sortir de la crise » politique et d’élire un « président à même de conduire le pays sur la voie des réformes indispensables », et « marqué leur détermination à poursuivre leurs efforts en ce sens, avec leurs partenaires ».
Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les députés libanais ont été incapables de s’entendre pour lui désigner un successeur, le Parlement étant divisé entre le camp du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, et ses adversaires.
Macron s’est aussi enquis de « l’état de santé » du roi Salmane et lui a « transmis ses vœux » de rétablissement.
Le prince héritier a tenu mardi des propos rassurants sur la santé de son père, le monarque vieillissant du royaume du Golfe, qui souffre d’une infection pulmonaire.
Il a enfin été question du « renforcement du partenariat stratégique entre la France et le royaume d’Arabie Saoudite dans les domaines de la défense et de la sécurité, de la transition énergétique et écologique », a ajouté l’Élysée sans plus de précisions.