Macron va discuter des tensions au Moyen-Orient avec l’émir du Qatar et Hariri
L'émir qatari, déjà reçu à l'Elysée en juillet 2018, aura un entretien puis un déjeuner de travail avec le président.

Emmanuel Macron s’entretiendra des tensions au Moyen-Orient avec l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani, et le Premier ministre libanais Saad Hariri, qu’il recevra respectivement jeudi et vendredi, a indiqué l’Elysée.
L’émir qatari, déjà reçu à l’Elysée en juillet 2018, aura un entretien puis un déjeuner de travail avec le président.
Ils discuteront de la situation régionale, qui s’est de nouveau tendue après les attaques d’installations pétrolières en Arabie saoudite samedi, mais aussi de la coopération bilatérale étroite entre le richissime émirat et la France, selon la présidence.
Le Qatar est notamment propriétaire du club de foot du PSG et l’émir devrait assister, selon des médias, au match de Ligue des champions face au Real Madrid mercredi soir.
Paris et Doha suivent de près la montée des tensions entre l’Iran et les Etats-Unis ces derniers mois. Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi un durcissement « substantiel » des sanctions contre Téhéran, auquel Washington impute la responsabilité des attaques de samedi en Arabie saoudite.
Le Qatar entretient des relations difficiles avec l’Arabie et ses voisins du Golfe qui le soumettent à un blocus depuis plus de deux ans, en raison de sa proximité avec l’Iran.

M. Macron a « fermement condamné » les attaques de samedi au cours d’un entretien mardi avec le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane. Il lui a annoncé que Paris allait envoyer des experts pour « faire toute la lumière » sur ces attaques perpétrées à l’aide de drones, selon l’Elysée.
Ce dossier sera également au menu de l’entretien vendredi matin avec Saad Hariri, que M. Macron a déjà reçu à plusieurs reprises à l’Elysée, notamment lorsqu’il était intervenu pour son retour au Liban après l’annonce de sa démission surprise le 9 novembre 2017 en Arabie saoudite.
Le président français devrait lui confirmer son intention de se rendre à Beyrouth en 2020 à l’occasion du centenaire de l’Etat du Liban. Il lui réaffirmera également le soutien de Paris à la force de maintien de paix de l’ONU controversée dans le sud du Liban (la Finul), à laquelle participent quelque 800 soldats français, selon l’Elysée.