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« C’est donc très aléatoire d'une personne à l'autre. »

Malgré la peur et la contagion, « 98 % des gens » guérissent du coronavirus

"C'est plus fort qu'une grippe", explique un Français qui a guéri de la maladie, qui ajoute ne pas avoir eu "les fameux problèmes respiratoires"

Des passagers portent des masques à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, en Israël, le 10 mars 2020. (Crédit : AP Photo / Ariel Schalit)
Des passagers portent des masques à l'aéroport Ben Gourion, près de Tel Aviv, en Israël, le 10 mars 2020. (Crédit : AP Photo / Ariel Schalit)

Alors que plus de 125 000 cas de coronavirus et plus de 4 600 décès ont été confirmés à travers le monde, le coronavirus se guérit chez « 98 % des gens », a indiqué dans son point de mardi soir Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, devenu l’architecte et le porte-parole officiel français de la lutte contre l’épidémie, l’équivalent de notre « Barsi ».

« Le taux de mortalité reste très bas en France, et il n’y a que très peu de cas graves par rapport au nombre de cas détectés », a ajouté Jérôme Salomon qui, en 2018, lors de sa nomination à ce poste, était brièvement revenu pour le magazine Décision & Stratégie Santé sur l’histoire de sa famille, « secouée par le drame de la Shoah et de l’affaire Dreyfus ».

La guérison se fait ainsi spontanément, dans la majorité des cas, grâce aux défenses immunitaires des malades. Pour les cas les plus graves, la réanimation et le recours aux antibiotiques, à l’oxygène et aux intubations sont possibles.

Hier, Josué, contaminé lors d’un rassemblement évangélique de l’Eglise La Porte Ouverte Chrétienne, à Bourtzwiller, dans le Haut-Rhin, a raconté à BFMTV la maladie et le quotidien durant son confinement. L’homme, guéri, a repris le travail ce jeudi, bien que sa famille se trouvait toujours malade et en quarantaine.

« Certains n’ont eu aucun symptôme, d’autres en ont eu plus, dont l’un qui a été hospitalisé, sans toutefois être dans les cas les plus graves », a-t-il expliqué. « C’est donc très aléatoire d’une personne à l’autre. »

« Je n’ai pas eu les fameux problèmes respiratoires, c’était une très grosse fièvre, très mal aux yeux, beaucoup de courbatures et de vertiges. J’ai été pendant trois ou quatre jours allongé… Donc c’est plus fort qu’une grippe. »

Un autre père de famille, contaminé lors du même évènement, explique : « C’était très bénin pour moi donc il n’y avait pas de raison de s’inquiéter pour ma santé personnelle. C’est plus par rapport aux autres. Il y a des gens pour qui c’est bien plus douloureux. Et les décès augmentent, ça c’est une réalité qu’il faut prendre en compte…. Donc c’est pour ces gens-là qu’il faut continuer de prendre des mesures. »

Si le virus est encore peu connu, l’infection dure « 5 à 10 jours » et les patients contaminés auront « une infection respiratoire haute ou basse bénigne avec des symptômes qui dureront moins de 14 jours », explique Henri Partouche, médecin généraliste, membre de la commission spécialisée des maladies infectieuses. L’homme ajoute néanmoins que la toux est susceptible de durer plus longtemps.

L’Institut Pasteur explique que les premiers signes de la maladie « sont peu spécifiques » et que leur installation « se fait progressivement sur plusieurs jours, contrairement à la grippe qui débute brutalement » : « maux de tête, douleurs musculaires, fatigue. La fièvre et les signes respiratoires arrivent secondairement, souvent deux ou trois jours après les premiers symptômes. »

« En cas de fièvre, de douleurs à la gorge ou articulaires, il n’y a qu’une seule chose à prendre : le paracétamol », explique à Europe 1 le docteur Jimmy Mohamed. Il ajoute que les antibiotiques « ne sont d’aucune utilité. En cas de surinfection, les médecins décident de donner des antibiotiques, mais ce sera un traitement réservé plutôt à l’hospitalier. Les antibiotiques n’ont absolument pas leur place dans le traitement du coronavirus ».

Il déconseille également la prise d’anti-inflammatoires, comme l’Ibuprofène, l’Advil ou, l’aspirine, car « ils peuvent parfois faire baisser un peu les défenses immunitaires. Dans le doute, on les évite ». « Le meilleur traitement est de ne pas aller au travail et d’accepter l’arrêt [de travail] du médecin » ainsi qu’aérer son logement « deux fois par jour, entre 5 à 10 minutes », et avoir une bonne hygiène – notamment en se lavant les mains fréquemment.

Actuellement, 80 % des cas d’infection sont sans gravité. 20 % nécessitent une hospitalisation, et 5 % sont particulièrement sévères.

« Dans les premières études descriptives provenant de Chine, il s’écoule en moyenne une semaine entre l’apparition des premiers symptômes et l’admission à l’hôpital à la phase d’état de la maladie », explique l’Institut Pasteur. « À ce stade, les symptômes associent fièvre, toux, douleurs thoraciques et gêne respiratoire et la réalisation d’un scanner thoracique montre presque toujours une pneumonie touchant les deux poumons. »

Les formes les plus graves restent observées principalement chez des personnes vulnérables en raison de leur âge (plus de 70 ans) ou de maladies associées.

Néanmoins, a expliqué le ministre de la Santé français Olivier Véran, « on a constaté dans le monde, et y compris en Italie, qu’il y avait des gens qui étaient plus jeunes et qui faisaient des complications ».

En Israël (126 cas ; 32 000 quarantaines), les patients qui ont les symptômes de la maladie sont invités à contacter le service d’urgence du Magen David Adom (101). Le ministère de la Santé peut être joint au *5400 et 08-6241010 (ouvert entre 8h00 et 21h00). Un numéro d’appel en français a également été mis à disposition : +972-3-5684690 (Taper 5 pour le français et ensuite 8 pour le coronavirus. Il faudra saisir le n° d’identité suivi d’un # et confirmer en appuyant sur le 1. Il est possible de saisir le n° du passeport français sans les 2 lettres suivi d’un #).

En France, le numéro vert 0800130000 répond aux questions des Français sur le nouveau coronavirus de 9h à 19h, sept jours sur sept. En cas de signes d’infections respiratoires, il faut néanmoins contacter le 15 – et ne pas se rendre chez le médecin ou aux urgences afin d’éviter la contagion.

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