Manifestation de la droite au domicile de Bennett ; 2 blessées par de la Javel
La police a ouvert une enquête ; les habitants de la ville de Raanana ont exprimé leur colère face aux perturbations quotidiennes causées par les manifestations
Deux femmes ont été légèrement blessées mardi en fin de journée par un jet d’eau de Javel sur un groupe de protestataires de droite qui manifestaient devant le domicile du Premier ministre Naftali Bennett dans la ville huppée de Raanana, selon la police et les médecins.
Des médecins du Magen David Adom ont soigné les deux personnes et l’une des femmes, âgée de 49 ans, a été emmenée à l’hôpital pour être soignée après que le produit chimique a provoqué chez elle une irritation des yeux.
On ignore qui a jeté le liquide sur les manifestants, mais des témoins ont déclaré qu’il semblait provenir de l’un des appartements proches du domicile de Bennett.
La police a déclaré qu’elle enquêtait sur l’incident.
Les manifestants de droite organisent régulièrement des manifestations devant le domicile de Bennett, l’accusant d’avoir trompé les électeurs après avoir formé une coalition d’unité avec d’autres partis de droite, centristes, de gauche et arabes pour évincer Benjamin Netanyahu.
Bennett ne prévoit pour l’instant pas de s’installer dans la résidence officielle du Premier ministre à Jérusalem, qui n’a pas encore été libérée par Netanyahu.
Les habitants de Raanana, au nord de Tel Aviv, se sont plaints des perturbations causées par les fréquentes manifestations et les mesures de sécurité supplémentaires mises en place autour de sa résidence.
Le maire de Raanana, Chaim Broyde, a annoncé qu’il avait demandé à la police de mettre fin aux protestations, affirmant que les résidents étaient dérangés par les manifestants qui « crient, hurlent, tapent sur des cymbales et des tambours ».
« Tout le monde parle de la liberté de la démocratie, je suis un démocrate – mais on ne peut pas imposer à des enfants innocents et à des familles innocentes de rester chez elles pendant deux semaines et de ne pas pouvoir s’exprimer, cela n’a pas de sens. »
« Raanana n’est pas Balfour, et les résidents de Raanana doivent pouvoir vivre leur vie », a-t-il dit en faisant référence à la résidence officielle, qui a été le théâtre de centaines de protestations à l’extérieur.
« Personne à Raanana n’a demandé à vivre à côté d’un Premier ministre », a-t-il ajouté, prévenant que les incidents risquaient de se terminer par une catastrophe.