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Marine Le Pen tend la main à Orban et au Pis polonais

Orban avait assuré lors d'un entretien récent après du Point "n'avoir aucune relation" avec Marine Le Pen, et assuré qu'il "ne ferait alliance en aucun cas" avec elle

La présidente du parti du Rassemblement national de l'extrême-droite française,  Marine Le Pen, s'exprime lors d'une conférence de presse en soutien au parti belge flamand Vlaams Belang avant les élections européennes à Bruxelles, le 5 mai  2019 (Crédit :  EMMANUEL DUNAND / AFP)
La présidente du parti du Rassemblement national de l'extrême-droite française, Marine Le Pen, s'exprime lors d'une conférence de presse en soutien au parti belge flamand Vlaams Belang avant les élections européennes à Bruxelles, le 5 mai 2019 (Crédit : EMMANUEL DUNAND / AFP)

Marine Le Pen, cheffe de l’extrême droite française, en campagne dimanche à Bruxelles, a tendu la main au dirigeant populiste hongrois Viktor Orban et au gouvernement conservateur polonais du Pis, trois semaines avant les européennes.

« Tout ceux qui se disent aujourd’hui : ‘En fait ils (NDLR : les partis affiliés au Parlement européen au sein du groupe « Europe des Nations et des Libertés » dont fait partie le Rassemblement national) avaient raison et nous allons les rejoindre’, ils sont les bienvenus, nous leur tendons la main », a déclaré la présidente du RN, venue soutenir dans la capitale belge son allié au Parlement européen, l’extrême-droite flamande, Vlaams Belang.

« C’est à Monsieur Orban de voir s’il se trouve plus en cohérence politiquement avec des membres du PPE (Parti populaire européen, droite) qui ont voté contre lui, qui ont voté la relocalisation forcée des migrants dans les pays (…) ou s’il se sent plus en cohérence politiquement avec des mouvements tels que les nôtres », a-t-elle lancé.

Toujours membre du PPE, le Fidesz, parti de M. Orban, en est suspendu depuis mars en raison de dérapages europhobes.

M. Orban s’est affiché, le 2 mai dernier à Budapest, avec le patron de l’extrême droite italienne, le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, promettant d’engager une « coopération » après les élections européennes autour d’une ligne anti-immigration. En revanche, il a assuré lors d’un entretien récent à l’hebdomadaire français Le Point « n’avoir aucune relation » avec Marine Le Pen, et assuré qu’il « ne ferait alliance en aucun cas » avec elle.

Par ailleurs, Mme Le Pen, interrogée en conférence de presse à Bruxelles sur son ouverture au Pis (Parti Droit et justice) du gouvernement conservateur polonais, a répondu : « La main leur est toujours tendue pour constituer ce très très grand groupe que nous espérons au sein du parlement européen ».

La proximité avec la Russie de Marine Le Pen et Matteo Salvini suscite la méfiance du Pis, qui siège au sein du groupe des conservateurs (CRE) au parlement européen.

Mais pour la présidente du RN, ce n’est pas un problème. « Si la Pologne ne souhaite pas des relations renforcées avec la Russie, personne ne l’y oblige », a-t-elle déclaré.

La cheffe du parti du Rassemblement national de l’extrême-droite française, Marine Le Pen, et le président du parti flamand belge de droite Vlaams Belang, Tom Van Grieken, à droite, se serrent la main après une conférence de presse à Bruxelles, le 5 mai 2019 (Crédit : EMMANUEL DUNAND / AFP)

« Ces divergences, qui peuvent exister et sont le fait de l’histoire, ne doivent pas empêcher la possibilité de la constitution de ce très grand groupe » au Parlement européen (après les élections), a-t-elle poursuivi.

Marine Le Pen a apporté un soutien sans faille à son allié flamand, le Vlaams Belang, qui a actuellement un seul eurodéputé et ne devrait guère faire mieux, selon les sondages, lors du scrutin européen.

« Je viens ici lancer un appel aux francophones de Bruxelles de voter pour le Vlaams Belang », a-t-elle martelé, affirmant que les nationalistes flamands de la N-VA « étaient des concurrents politiques ».

« La N-VA me fait penser à Sarkozy (…) On roule des épaules, on montre des muscles et quand on arrive au pouvoir, ben rien ! », a-t-elle dit à propos de ce parti qui a claqué en décembre dernier la porte du gouvernement belge, leur reprochant de « n’avoir rien apporté en matière d’immigration ». En revanche, « l’aspect social du programme du Vlaams Belang est très proche du notre », a-t-elle souligné.

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