Menaces d’attentat contre la synagogue de Béziers et le maire Robert Ménard
Le maire, son épouse et l’association juive de Béziers ont déposé plainte et une enquête a été ouverte
Maurice Abitbol, président de l’association juive de Béziers (Hérault), a reçu mercredi une lettre manuscrite dans laquelle son auteur menace de mener un attentat contre la synagogue de la ville et contre le maire Robert Ménard et son épouse.
La missive a été partagée ce jeudi sur Twitter par l’édile proche de l’extrême droite.
« C’est menaçant, injurieux, dangereux. Dans le contexte actuel, on ne sait jamais sur quoi cela peut déboucher » a réagi Robert Ménard. « Il faut dire à ces gens que cela finira devant la justice, que l’on mettra tout en œuvre pour les trouver et les sanctionner », a-t-il ajouté sur France Bleu Hérault. « Voilà ce qu’il en coûte à des élus de droite d’être toujours aux côtés de la communauté juive face à l’antisémitisme », a-t-il ajouté sur son compte Twitter.
Le maire, son épouse et l’association juive de Béziers ont déposé plainte. Une enquête a été ouverte.
https://twitter.com/RobertMenardFR/status/1402877982713257986
Sabine Atlan, présidente de l’association cultuelle juive de la commune voisine de La Grande-Motte, a elle aussi reçu un courrier similaire, a rapporté France Bleu.
Dans le courrier à Maurice Abitbol, l’auteur qualifie les Juifs de « race de merde » et de « parasites et de cancer de l’humanité ». Il affirmé être « très armé » et avoir acheté « deux kalachnikovs » et « plusieurs munitions ». Il dit vouloir passer à l’acte quand « la synagogue sera pleine de vermine » pour « faire plus de carnage qu’au Bataclan », en référence à la tuerie du 13 novembre 2015 dans la salle de concert parisienne. Il conclut en écrivant qu’il ira ensuite « vider son chargeur » sur Robert Ménard, sa femme et ses conseillers.
Si Maurice Abitbol rapporte avoir déjà reçu et signalé des lettres anonymes d’insultes, les menaces n’avaient jamais été aussi violentes et explicites.
Il explique également avec étonnement que le courrier reçu a été signé, avec un nom et une adresse dans la région – la police devait déterminer s’il s’agit des coordonnées réelles de l’auteur.