Meretz : pas d’accords de coalition liés aux déboires judiciaires de Netanyahu
Zandberg a écrit une lettre au procureur général dénonçant les potentiels accords de coalition profitant judiciairement à Netanyahu comme "une grave violation de l'intérêt public"

Tamar Zandberg, responsable du parti du Meretz, a lancé un appel mardi au procureur général pour tenter d’éviter que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne parvienne à inclure ses déboires judiciaires dans ses négociations de coalition.
Dans un courrier adressé à Avichai Mandelblit, Zandberg a écrit que conclure des accords dans lesquels les partenaires de coalition en viendraient à soutenir des lois qui bénéficieraient à Netanyahu au niveau judiciaire s’apparenterait à un abus de confiance et à « une grave violation de l’intérêt public ».
« Vous devez intervenir avant que les négociations officielles ne commencent entre les partis désireux de rejoindre la coalition dirigée par Netanyahu et par la formation du Likud, et clairement affirmer que tout accord qui accorderait l’immunité ou tout autre avantage influant indirectement ou directement sur le statut judiciaire de Netanyahu sera interdit et pourra faire l’objet d’une enquête pénale contre les personnes impliquées », a écrit Zandberg.
La dirigeante du Meretz a établi des parallèles avec ce qui avait été appelé l’Affaire Bar-On Hebron, un scandale survenu en 1997 dans lequel le député de Shas Aryeh Deri, ciblé par des accusations de corruption, aurait tenté de faire nommer un procureur général qui, selon lui, se montrerait plus complaisant. Shas faisait partie de la coalition du Likud de Netanyahu à ce moment-là, et Deri avait utilisé la position de sa formation pour encourager la nomination de Roni Bar-On au poste de procureur général. L’homme avait obtenu la fonction mais avait rapidement démissionné suite aux critiques féroces des spécialistes du monde du droit.
Le président Reuven Rivlin devrait charger Netanyahu de rassembler une coalition gouvernementale mercredi. Les négociations devraient commencer jeudi.

Le président ne semble pas avoir d’autre choix que de désigner Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre, après que le nombre suffisant de partis l’a recommandé lors des consultations des dernières quarante-huit heures.