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Merkel, Macron, May favorables au retrait de l’Iran en Syrie – responsable

Alors que Netanyahu achève sa tournée en Europe, une source diplomatique a déclaré qu’il y a un "large consensus" pour mettre fin à la présence militaire de Téhéran dans le pays

Theresa May et Benjamin Netanyahu devant le 10 Downing Street, à Londres, le 6 juin 2018. (Crédit : AFP/Ben STANSALL)
Theresa May et Benjamin Netanyahu devant le 10 Downing Street, à Londres, le 6 juin 2018. (Crédit : AFP/Ben STANSALL)

Un diplomate de haut rang a déclaré mercredi aux journalistes israéliens que les dirigeants de la France, de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne sont parvenus à un « accord général » concernant le retrait des troupes iraniennes de Syrie.

S’exprimant alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu concluait un voyage diplomatique à Berlin, Paris et Londres, le responsable a déclaré qu’il y avait un « large consensus » parmi les trois dirigeants – la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et la Première ministre britannique Theresa May – que les troupes iraniennes doivent être entièrement retirées du pays déchiré par la guerre.

Avant de commencer sa tournée auprès des dirigeants européens, Netanyahu avait indiqué que l’Iran serait le seul et unique sujet de son programme.

Israël craint qu’avec la fin progressive de la guerre civile en Syrie, l’Iran, dont les forces et les alliés chiites ont soutenu le dictateur Bashar el Assad, puisse s’implanter militaire dans le pays voisin pour focaliser son attention sur Israël.

Alors que la tournée approchait à sa fin, l’officiel israélien a déclaré qu’il y avait eu des « progrès significatifs » sur ces questions, selon des médias israéliens.

Theresa May et Benjamin Netanyahu au 10 Downing Street, à Londres, le 6 juin 2018. (Crédit : AFP / POOL / TOBY MELVILLE)

Le Premier ministre a aussi incité sur les dirigeants européens à abandonner l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, une demande que la Première ministre Theresa May a rejetée lors d’une rencontre qui s’est déroulée mercredi.

L’officiel a déclaré que les trois dirigeants européens ont également accepté la demande d’Israël de voir l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA) des Nations unies étudier les archives nucléaires iraniennes que le Mossad a réussi à dérober au cours d’une opération secrète cette année.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu fait un discours sur les dossiers obtenus par Israël qui, selon lui, prouvent les mensonges iraniens sur son programme nucléaire au ministère de la Défense de Tel Aviv, le 30 avril 2018 (Crédit : (Miriam Alster/Flash90)

Netanyahu s’est également exprimé aux journalistes à Londres, leur expliquant que « mon objectif principal était d’obtenir un accord international pour que l’Iran quitte la Syrie », selon des articles de journaux en hébreu.

Il a déclaré que puisque les puissances mondiales ont signé un accord en 2015 avec l’Iran qui visait à limiter les aspirations nucléaires du régime, il avait deux objectifs, « empêcher le développement du programme nucléaire et écraser la machine à cash qui finance cet empire ».

Il a dit qu’à la suite du retrait du président américain Donald Trump de l’accord avec l’Iran, que d’autres signataires cherchaient encore à maintenir, il avait vu des signes de la pression financière sur l’Iran.

« Mon objectif était d’inciter les pays européens les plus importants à s’opposer à l’expansion continue de l’Iran », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait aussi discuté de cela avec Trump et le président russe Vladimir Poutine.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est salué par la chancelière allemande Angela Merkel, à droite, à Berlin, en Allemagne, le 4 juin 2018 (Crédit :Haim Zach/GPO/Flash90)

Lundi, Merkel a dit à Netanyahu qu’elle était d’accord avec la demande d’Israël que les troupes iraniennes se retirent de Syrie, tout particulièrement dans la zone à proximité de la frontière israélienne.

« L’influence régionale de l’Iran est inquiétante », a-t-elle déclaré, ajoutant que son gouvernement utiliserait des moyens « diplomatiques » pour la contrer.

On considère que l’armée de l’air israélienne a mené de nombreuses frappes aériennes sur des positions iraniennes en Syrie. Le mois dernier, les ennemis jurés se sont ouvertement affrontés quand l’Iran a tiré des dizaines de roquettes sur les positions israéliennes sur le Plateau du Golan, et Israël a répondu en frappant des cibles iraniennes en Syrie.

Des soldats libanais inspectent les restes d’un missile sol-air syrien qui aurait été tiré sur des avions de chasse israéliens au cours d’une vaste campagne aérienne contre des cibles iraniennes en Syrie, qui est tombé près du village d’Hebarieh, dans le sud du Liban, le 10 mai 2018. (Ali Dia/AFP)

La semaine dernière, on a annoncé qu’Israël et la Russie avaient conclu un accord pour retirer les forces iraniennes du sud de la Syrie, tout en donnant un feu vert à Israël pour frapper des cibles iraniennes en Syrie.

L’accord annoncé verrait les forces iraniennes quitter le sud ouest de la Syrie, tout en permettant à Israël de frapper des cibles iraniennes cruciales dans le pays. Israël a accepté de ne pas attaquer des cibles du régime syrien, expliquait-on dans un article du journal arabe Asharq Al-Awsat.

Trump s’est retiré de l’accord sur le nucléaire iranien du 8 mai, avec les encouragements et le soutien enthousiastes de Netanyahu.

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu donnent une conférence de presse après une réunion à la Chancellerie à Berlin le 4 juin 2018. (AFP PHOTO / Tobias SCHWARZ)

Aussi bien les Etats-Unis et Israël espèrent que le retrait de Trump puissent conduire toutes les parties à traiter ce qu’elles considèrent être les limites de l’accord – y compris des provisions « coucher de soleil » qui mettront un terme aux restrictions sur les activités du nucléaire iranien, comme l’enrichissement d’uranium, tout en permettant à l’Iran de continuer à développer ses missiles à longue portée.

Merkel, comme d’autres dirigeants européens que Netanyahu a rencontré cette semaine, ont incité Trump à rester dans l’accord, connu comme le Plan d’Action Commun Global.

Raphael Ahren a contribué à cet article.

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