Meshaal confirme que le Hamas négocie une trêve avec Israël
Le chef du Hamas reconnaît le rôle de Tony Blair ; le groupe déclare "qu’il ne cherche pas la guerre, mais la résistance à l’occupation continuera"

Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Meshaal a déclaré vendredi que les négociations pour obtenir une trêve entre Israël et le groupe terroriste progressent « positivement » mais un accord n’a pas encore été atteint, selon un article d’un journal arabe basé à Londres.
L’article, dans le journal al-Araby al-Jadeed, a été publié vendredi avec un extrait d’un entretien avec Meshaal avant que l’entretien complet ne soit disponible sur le site internet du journal samedi.
Dans l’entretien, Meshaal a énuméré cinq obstacles empêchant un cessez-le-feu à long terme avec Israël :
– la reconstruction de la bande de Gaza, la levée du blocus de Gaza,
– l’ouverture des points de passage,
– la résolution d’une crise du chômage qui implique quelque 50 000 résidents sans emploi dans la bande,
– la permission de la construciton d’un port et d’un aéroport dans la bande,
– la construction d’infrastructures pour l’électricité et l’eau dans le territoire,
Meshaal a déclaré que quand l’ancien envoyé du Quartet Tony Blair est venu avec l’idée d’une trêve à long terme, il a répondu : « Nous n’avons pas besoin de nous calmer, et nous n’avons pas pas besoin d’une trêve ou de nouveaux termes. Nous ne voulons pas de guerres, mais la résistance légitime contre l’occupation continuera tant que l’occupation et les implantations continueront, mais nous ne chercherons pas les guerres ».
Ces informations que Blair servirait de médiateur pour un trêve ont agité les médias arabes et palestiniens les deux dernières semaines, mais Israël les a démenties cette semaine.
Si les contacts entre des personnes israéliennes et du Hamas avaient lieu, a déclaré cette semaine un officiel du Bureau du Premier ministre, ils ne seraient pas soutenus par le Premier ministre.
Ces déclarations de Meshaal viennent en contaste direct avec des commentaires formulés par l’ancien Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh.
Lorsque des groupes palestiniens se sont plaints plus tôt cette semaine que des négociations entre Israël et le Hamas conduisaient effectivement à la création d’une entité palestinienne séparée dans le bande de Gaza, Haniyeh a déclaré qu’il n’accepterait jamais un État palestinien « sur seulement 2 % du territoire ».
La bande de Gaza consiste à 2 % d’Israël et de la Cisjordanie combinés.
Meshaal a déclaré au journal vendredi que l’accord concernait seulment la bande de Gaza, et pas la Cisjordanie, donnant ainsi du crédit aux objections d’autres factions palestiniennes et à Haniyeh.
Plus tôt dans la semaine, Ahmed Youssef, un officiel du Hamas, a déclaré à al-Hayat, un journal arabe basé à Londres, qu’Israël avait reçu « une proposition détaillée de trêve formulée par Tony Blair ».
Youssef a déclaré qu’une délégation du Hamas attendait une autorisation égyptienne pour quitter la bande de Gaza vers une série de pourparlers avec des officiels de l’Egypte, du Qatar et de la Turquie sur les propositions ».