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Meta doit trancher sur la suppression des posts portant sur la guerre Israël/Hamas

Une nouvelle procédure accélérée permettra de statuer sur les publications relatives à la prise en otage de Noa Argamani et aux conséquences de l'explosion à l'hôpital Al-Shifa

Photo composite : Un manifestant (à gauche) demandant la libération des otages détenus par le Hamas, tenant une photo représentant Noa Argamani, l'une des captives détenues depuis le massacre du 7 octobre, et le logo de Facebook (à droite). (Crédits : De gauche à droite : Ahmad Gharabli/AFP via Getty Images/Omar Marques/SOPA Images/LightRocket via Getty Images/photo illustration par 70 Faces Media)
Photo composite : Un manifestant (à gauche) demandant la libération des otages détenus par le Hamas, tenant une photo représentant Noa Argamani, l'une des captives détenues depuis le massacre du 7 octobre, et le logo de Facebook (à droite). (Crédits : De gauche à droite : Ahmad Gharabli/AFP via Getty Images/Omar Marques/SOPA Images/LightRocket via Getty Images/photo illustration par 70 Faces Media)

JTA – Le groupe indépendant chargé de trancher les litiges au sein de la plus grande société de réseaux sociaux au monde va examiner deux publications litigieuses sur la guerre en cours entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, des affaires qui pourraient avoir des répercussions sur la manière dont les utilisateurs parleront de la guerre en ligne.

Ces affaires sont les premières à faire l’objet d’un nouveau mécanisme d’examen accéléré annoncé au début de l’année par le comité de surveillance de Meta, à qui appartiennent Facebook et Instagram.

Les deux recours concernent des publications portant sur la guerre et provenant des deux parties au conflit. L’un porte sur une vidéo publiée sur Facebook montrant des terroristes du Hamas en train de kidnapper une femme lors du massacre perpétré par le groupe terroriste le 7 octobre en Israël. L’autre porte sur une vidéo publiée sur Instagram qui semble montrer les conséquences d’une explosion à l’extérieur de l’hôpital Al-Shifa, dans la bande de Gaza.

Meta avait initialement supprimé les deux vidéos, affirmant qu’elles violaient les conditions d’utilisation de l’entreprise, lesquelles interdisent spécifiquement le partage de contenus violents. Mais l’entreprise a depuis changé d’avis et a rétabli les deux vidéos en y ajoutant des avertissements sur leur contenu violent. L’organe de surveillance a déclaré qu’il rendrait une décision dans les 30 jours, et l’entreprise sera tenue de respecter les décisions de l’organe de surveillance.

Les réseaux sociaux sont devenus le principal moyen par lequel une grande partie du monde réagit à la guerre, à mesure le flot d’images et de vidéos censées provenir d’Israël et de Gaza se propage en ligne – se mêlant à un flux de contenus comprenant une grande quantité d’informations mensongères et d’images trafiquées ou mal intitulées. Meta et d’autres sociétés de réseaux sociaux comme X et TikTok ont du mal à trouver un équilibre entre la liberté d’expression sur leurs plateformes et la limitation de la diffusion d’images violentes ou de propagande terroriste.

Dans le cas des publications contestées, Meta avait dans un premier temps déclaré que les deux avaient violé ses règles sur le partage de contenus violents et graphiques. La société avait également désigné le 7 octobre comme une attaque terroriste, assujetti à des règles selon lesquelles tout contenu montrant des « victimes identifiables » de ce type d’attentat est interdit sur ses plates-formes. Depuis le 7 octobre, les règles du groupe ont fait l’objet de nombreuses mises à jour, la dernière en date étant l’autorisation de montrer des images d’otages « afin de sensibiliser l’opinion et de condamner les attaques ».

Les participants visitent le stand Meta lors de la Game Developers Conference 2023 à San Francisco, le 22 mars 2023. Illustration (Crédit : AP Photo/Jeff Chiu, Archive)

« L’objectif de Meta est de permettre aux gens de s’exprimer tout en supprimant les contenus nuisibles », a écrit Meta dans une mise à jour de ses réglementations mardi. « Si l’intention de l’utilisateur qui partage le contenu n’est pas claire, nous privilégions la sécurité et nous le supprimons ».

La vidéo contestée du 7 octobre sur Facebook avait été publiée par un utilisateur qui semblait condamner le Hamas et « exhortait les gens à regarder la vidéo pour ‘mieux comprendre’ les horreurs qui ont frappé Israël le 7 octobre 2023 », selon la description de la publication par l’organisme de surveillance. L’organisme n’a pas partagé la publication elle-même, mais la description de la vidéo suggère qu’il s’agit de celle montrant Noa Argamani, qui est rapidement devenue un symbole de la crise des otages, au moment où elle a été kidnappée avec son petit ami de la rave Supernova. Tous deux sont toujours otages à Gaza.

La vidéo censée montrer le bombardement de l’hôpital a été publiée par un utilisateur qui a décrit l’armée israélienne comme « une force d’occupation abusive » et a cité diverses organisations de défense des droits de l’homme, selon le comité. L’hôpital Al-Shifa est aujourd’hui au cœur des opérations militaires et de la guerre de l’information menées par Israël. Israël a ciblé l’hôpital en affirmant que le Hamas l’utilisait comme centre de commandement, une affirmation que l’État hébreu a confirmée par la suite et où il a amené les médias pour qu’ils voient le réseau de tunnels relié à l’hôpital.

Bien que les deux publications aient été rétablies, les décisions du comité de surveillance pourraient avoir une incidence sur la manière dont Meta modère le contenu relatif à la guerre et sur le degré de permissivité de l’entreprise à l’égard des images représentant les victimes de la guerre.

Par le passé, le comité de surveillance de Meta a traité d’autres questions juives. Il avait notamment refusé de supprimer une publication niant la Shoah et avait décidé de supprimer la publication d’un journaliste critiquant les louanges de Kanye West à Hitler.

« Les situations de crise ne doivent pas servir d’excuse aux plateformes de réseaux sociaux pour suspendre leurs règles ou recourir à la censure. Elles nous rappellent la nécessité de redoubler d’efforts pour protéger les opinions et la sécurité », a déclaré Thomas Hughes, directeur de l’administration du conseil de surveillance, dans un communiqué. « Le conflit entre Israël et le Hamas met en évidence les nombreux défis que pose la modération des contenus dans les situations de crise. Le Conseil a hâte de passer en revue le respect par Meta de ses engagements en matière de droits de l’homme, ainsi que les recommandations précédentes du Conseil sur la manière de gérer les crises ».

Sheryl Sandberg, l’ancienne responsable de Meta, s’est également retrouvée prise au piège de la guerre de l’information liée au conflit, lorsque ses propos relatifs au viol de victimes israéliennes par le Hamas le 7 octobre ont été contestés sur les plates-formes mêmes qu’elle supervisait auparavant.

TikTok et X ont tous deux fait l’objet de vives critiques pour avoir permis la diffusion de contenus antisémites sur leurs plateformes et, dans le cas de X, pour la diffusion de contenus antisémites par son propriétaire Elon Musk.

La guerre entre Israël et le Hamas a éclaté après l’attaque du Hamas du 7 octobre, au cours de laquelle quelque 3 000 terroristes ont franchi la frontière de Gaza pour pénétrer en Israël, tuant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils massacrés de manière cruelle, et prenant quelque 240 otages, conduits à Gaza.

L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.

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