Michel Serfaty a reçu le « Prix Ilan Halimi contre l’antisémitisme »
Ce prix vient chaque année le 13 février récompenser toute initiative visant à déconstruire les stéréotypes antisémites
Michel Serfaty a reçu, mercredi dernier, le « prix llan Halimi contre l’antisémitisme », une distinction créée en 2013 par Jérôme Guedj (Parti socialiste), député et ancien président du Conseil départemental de l’Essonne, a rapporté le Parisien.
« Ce prix, doté de 10 000 euros, viendra, chaque année le 13 février récompenser toute initiative, conduite en Essonne ou ailleurs dans le pays, visant à déconstruire les stéréotypes antisémites : travail de recherche universitaire, initiative culturelle, projet associatif, scolaire ou périscolaire, » avait expliqué Jérôme Guedj au moment de la création du prix.
En cette année 2016, c’est le rabbin Michel Serfaty qui a été récompensé pour son association l’Amitié judéo-musulmane de France (AMJC) créée il y a douze ans.
Accompagné de l’imam Mohammed Azizi et de bénévoles, ils traversent ensemble les banlieues en bus et vont à la rencontre des jeunes pour promouvoir un message de coexistence et de dialogue inter-religieux.
« Vous avez choisi de décerner le prix à une association jeune qui célébrera l’an prochain sa Bar Mitsvah, » a déclaré le rabbin de Ris-Orangis.
François Durovray (les Républicains), président du conseil départemental de l’Essonne depuis avril 2015, a salué l’initiative associative du rabbin.
« Avec votre bus, vous avez sillonné les routes de France pour engager un dialogue intercultuel et interculturel. C’est une démarche unique en son genre, » a-t-il déclaré.
A l’occasion de cette récompense, Michel Serfaty, a tenu à rappeler le nombre élevé d’actes antisémites en France « de 700 à 720 faits par an ».
« Il faut nommer clairement les choses, ces actes viennent des quartiers difficiles que j’appelle ‘les brasiers de France’, » a-t-il ajouté.
A l’occasion du 10e anniversaire du meurtre antisémite d’Ilan Halimi, Michel Serfaty s’est associé à Coco Tkt, un rappeur musulman, pour une chanson contre le racisme qu’ils ont co-produite.
« Un rabbin qui va en prison pour chercher un rappeur qui s’est converti à l’islam pour chanter avec lui pour le salut de la coexistence, c’est une aventure plutôt folle », avait déclaré Coco TKT au Parisien.