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Michigan : Des néo-nazis manifestent devant un théâtre jouant Le journal d’Anne Frank

Brandissant des drapeaux à croix gammée, les cinq manifestants auraient scandé un slogan pro-Trump à Howell ; le public a été informé pendant l'entracte

(De gauche à droite) Des manifestants ont agité des drapeaux nazis en face d'une production de théâtre communautaire du « Journal d'Anne Frank » à Howell, Michigan, le 9 novembre 2024 ; le groupe s'est ensuite déplacé vers la ville voisine de Fowlerville, Michigan. (Crédit : Captures d'écran/American Legion Howell et WLNS News/JTA ; utilisées conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
(De gauche à droite) Des manifestants ont agité des drapeaux nazis en face d'une production de théâtre communautaire du « Journal d'Anne Frank » à Howell, Michigan, le 9 novembre 2024 ; le groupe s'est ensuite déplacé vers la ville voisine de Fowlerville, Michigan. (Crédit : Captures d'écran/American Legion Howell et WLNS News/JTA ; utilisées conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

JTA – Cinq manifestants portant des drapeaux avec des croix gammées nazies ont ciblé deux petites villes du Michigan le week-end dernier, dont l’une où une troupe de théâtre locale jouait Le journal d’Anne Frank.

Ils auraient également scandé un slogan pro-Donald Trump.

Les acteurs incarnant Anne Frank et sa famille, dans la pièce produite par le Fowlerville Community Theatre, ont été informés de la présence des manifestants par le personnel pendant l’entracte.

Pendant cette annonce, les acteurs sont restés sur scène, en personnage, incarnant des réfugiés juifs se cachant des nazis, selon le théâtre.

Dans un communiqué, le théâtre a déclaré que la troupe, « bouleversée à juste titre », « s’est ressaisie et a terminé la représentation avec force et professionnalisme ».

Parmi les personnes qui ont condamné ces actes figure la représentante du Michigan Elissa Slotkin, une démocrate juive représentant le district où les incidents ont eu lieu et qui a été élue au Sénat la semaine dernière.

« Il est plus important que jamais de lutter contre la haine, surtout au niveau local », a écrit Slotkin sur X dimanche soir. « Aux quelques crétins masqués et antisémites brandissant des drapeaux nazis : Les nazis perdent toujours ».

Un représentant de l’antenne du Michigan de l’Anti-Defamation League (ADL) n’a pas répondu à une demande de commentaire de la Jewish Telegraphic Agency (JTA) sur l’incident.

Sur les réseaux sociaux, le bureau national de l’ADL s’est dit « dégoûté par les extrémistes de droite qui ont fait l’éloge d’Hitler et brandi des drapeaux nazis devant une American Legion où était présentée la pièce de théâtre Le journal d’Anne Frank ».

La salle de l’American Legion à Howell, une petite ville d’environ 10 000 habitants située à l’est de Lansing, avait prêté son espace au Fowlerville Community Theatre pour le spectacle. Un membre a confié aux médias locaux qu’ils avaient accepté que le spectacle y soit présenté pour répondre aux préoccupations suscitées par la montée de l’antisémitisme.

Ni l’American Legion ni les représentants du théâtre n’ont répondu aux demandes de commentaires de la JTA. « Les gens étaient choqués, ils étaient consternés », a expliqué Bobby Brite, ancien commandant de l’American Legion, aux médias locaux.

« Cette production met en scène des personnes réelles qui ont perdu la vie pendant la Shoah, et nous avons cherché à raconter leur histoire avec le plus de réalisme possible », a poursuivi le communiqué du théâtre.

« Samedi soir, les choses sont devenues plus réelles que nous ne l’avions prévu ; la présence de manifestants à l’extérieur nous a donné un aperçu des peurs et de l’incertitude ressenties par ceux qui se cachaient. »

« En tant que théâtre, notre ambition est de faire réfléchir les gens et de leur faire ressentir des émotions. Nous espérons qu’en présentant l’histoire d’Anne, nous contribuerons à empêcher que ne se répètent les atrocités du passé ».

Une des membres de la distribution, Becky Frank, qui jouait Edith, la mère d’Anne, a confié aux reporters locaux que l’incident était « bouleversant », ajoutant que la douleur était accentuée par « la connaissance du personnage que je jouais, et le grand nombre de recherches que j’avais faites sur mon personnage ».

Edith Frank est morte au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau, séparée de ses filles Anne et Margot, qui ont été assassinées au camp de Bergen-Belsen.

Sur Facebook, le soir de la représentation, Brite a partagé une vidéo de la manifestation tout en la condamnant. Les manifestants ont ensuite proféré des insultes antisémites à son encontre, a-t-il rapporté aux journalistes.

« L’inconvénient d’organiser ce genre d’événement, c’est que cela attire les extrémistes », a-t-il expliqué dans la vidéo, où l’on voit le petit groupe de cinq manifestants avec des bannières à croix gammée de l’autre côté de la rue. « Nous sommes absolument contre tous les actes d’extrémisme, tous les actes de haine et les groupes de haine. »

Il a poursuivi en disant que « nous proposons cette pièce de théâtre ici à la Legion. Elle est historique et c’est quelque chose dont les gens peuvent apprendre. C’est le genre de chose avec laquelle il faut composer. Des hurluberlus qui cherchent certainement à s’attirer l’attention ».

Dans un communiqué adressé à la JTA, le bureau du shérif du comté de Livingston a indiqué que dans un premier temps, les manifestants étaient allés sur le parking de la Légion américaine jusqu’à ce qu’on leur demande de quitter les lieux, après quoi ils se sont rendus de l’autre côté de la rue. Ils se sont disputés avec un passant, mais, selon le shérif, « il n’y a pas eu de violence physique et les parties impliquées se sont finalement séparées ».

Le groupe de nazis, qui portait des masques ornés du symbole suprémaciste blanc « 1488 », a ensuite quitté les lieux où se déroulait le spectacle pour aller manifester dans le petit village voisin de Fowlerville, brandissant des drapeaux américains ainsi que d’autres flanqués de croix gammées. À Fowlerville, un témoin a dit aux journalistes locaux qu’il les avait entendus scander « Heil Hitler et Heil Trump ».

Ce n’est pas le premier incident signalé cette année d’activités suprémacistes blanches dans la région de Howell, qui a des liens historiques avec le Ku Klux Klan. En juillet, des manifestants avaient organisé un rassemblement White Lives Matter au centre de Howell, ponctué de slogans tels que « Nous aimons Hitler, nous aimons Trump ».

Le mois suivant, Donald Trump – récemment réélu – y avait tenu un meeting de campagne.

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