« Mon école n’était pas sûre pour les Juifs », affirme un ancien principal de Marseille
Bernard Ravet confie avoir été horrifié par les versets islamistes violents qui circulent parmi les élèves
PARIS (JTA) – L’ancien principal d’une école préparatoire pour adolescents à Marseille a expliqué qu’il avait régulièrement conseillé aux Juifs de ne pas s’inscrire dans son établissement, craignant des harcèlements de la part des autres élèves.
Cette révélation, qui a fait les gros titres des principaux médias en France, apparaît dans un livre qui vient d’être récemment publié, co-écrit par Bernard Ravet, proviseur à la retraite, et Emmanuel Davindenkoff, journaliste au Monde.
Dans une interview accordée au journal L’Express, Ravet se souvient d’un cas où, alors qu’il était principal à Marseille, il a demandé à son homologue d’une école privée juive d’accueillir un jeune israélien dont la mère souhaitait qu’il fréquente l’école de Ravet.
Ravet explique que « le garçon se fera laminer » dès que les autres élèves auront compris qu’il est un Juif israélien.
« J’interroge sa mère, sans cacher les raisons de mon embarras, pour savoir si elle a songé à l’inscrire à Yavné, un collège privé juif de Marseille », ajoute Ravet, alors proviseur du lycée Versailles dans la même ville. Après que la mère a confié qu’il n’y a plus de place à Yavné, Ravet est intervenu pour que l’enfant y soit toutefois accepté, selon L’Express.
Ravet a réalisé pour la première fois que son école n’était pas adaptée aux Juifs lorsqu’un journaliste radio, Edouard Zambeaux, a demandé à certains de ses élèves durant des interviews si des Juifs étudiaient dans l’institution. « S’il y en a, alors ils doivent se cacher », a dit un élève, causant « un frisson dans le dos » à Ravet.
Davindenkoff a indiqué à JTA jeudi qu’il considérait comme un « échec » du système de l’éducation publique le fait qu’un proviseur soit amené à renvoyer des Juifs dans des écoles privées pour leur propre sécurité ou leur propre bien être.
Ravet a également découvert des versets islamistes prônant l’assassinat des homosexuels et la mutilation des voleurs circulant parmi les élèves.
Tandis qu’il y a 30 ans, la majorité des Juifs français inscrivaient leurs enfants dans des écoles publiques, maintenant seulement un tiers continue à le faire. Les deux tiers restants sont divisés entre les écoles juives et les écoles privées non-juives, notamment des institutions catholiques et protestantes, selon Francis Kalifat, le président de l’organisation cadre du CRIF des communautés juives françaises.
« Dans la région de Paris, il n’y a plus d’élèves juifs dans les écoles publiques », a expliqué Kalifat à JTA l’année dernière, attribuant leur absence à « une mauvaise atmosphère de harcèlement, d’insultes et d’agressions » à l’encontre des Juifs en raison de leur ethnicité, et à la croissance simultanée du système juif d’enseignement.