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Mont du Temple : Ben Gvir « sème le chaos et sape la sécurité d’Israël » – Washington

Le Département d'État américain "réaffirme son engagement à préserver le statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem"

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (au centre) en visite au mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 21 mai 2023. (Crédit : Minhelet Har Habayit)
Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (au centre) en visite au mont du Temple, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 21 mai 2023. (Crédit : Minhelet Har Habayit)

WASHINGTON – L’administration du président Joe Biden a accusé mardi le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir de « semer le chaos » et de « saper la sécurité d’Israël », dans sa critique la plus sévère à ce jour du membre du cabinet considéré le plus radical.

La déclaration du porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, fait suite aux propos tenus en début de semaine par Ben Gvir, qui s’est déclaré favorable à l’établissement d’une synagogue sur le mont du Temple. Le chef du parti Otzma Yehudit a répondu par l’affirmative avec enthousiasme lorsqu’on lui a demandé, au cours d’une interview, s’il était prêt à installer un lieu de culte juif sur le site sacré qui constitue un point ultra-sensible de l’actualité.

Cette initiative « témoignerait d’un mépris flagrant pour le statu quo historique concernant les lieux saints de Jérusalem », a déclaré Miller.

« Les déclarations et les actions inconsidérées de ce ministre ne font que semer le chaos et exacerber les tensions à un moment où Israël doit tenir bon face aux menaces de l’Iran et de ses groupes terroristes mandataires, dont le Hamas et le Hezbollah. Ils portent directement atteinte à la sécurité d’Israël », a-t-il ajouté.

Cette déclaration fait suite à une critique acerbe que le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, avait formulée au début du mois à l’encontre du ministre des Finances, Bezalel Smotrich, en raison de l’opposition de ce dernier à la conclusion de l’accord de « trêve contre libération d’otages » tel que négocié par l’administration Biden. Kirby a accusé Smotrich de mettre en danger la vie des otages.

L’administration Biden avait tenu une réunion de haut niveau en juin au cours de laquelle l’idée de sanctionner à la fois Ben Gvir et Smotrich avait été évoquée, mais finalement écartée pour le moment, ont déclaré deux hauts fonctionnaires américains au Times of Israel. Le ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) a récemment demandé que soit envisagé également de sanctionner les ministres d’extrême-droite, bien que l’unanimité soit requise parmi ses 27 États membres pour adopter une telle mesure, ce qui la rend hautement improbable.

Le chef du parti HaTzionout HaDatit, le député Bezalel Smotrich (à droite) en compagnie du chef du parti Otzma Yehudit, le député Itamar Ben Gvir, à la Knesset, le 28 décembre 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

« Le bureau du Premier ministre [Benjamin] Netanyahu a clairement indiqué que les actions et les déclarations du ministre Ben Gvir sont incompatibles avec la politique du gouvernement d’Israël, et un certain nombre de voix responsables au sein du gouvernement israélien n’ont pas manqué de les condamner. Il est essentiel que le gouvernement d’Israël continue de veiller à ce que sa politique soit respectée », a déclaré Miller.

« Les États-Unis réaffirment leur engagement en faveur de la préservation du statu quo historique sur les lieux saints de Jérusalem et continueront à s’opposer aux mesures unilatérales qui vont à l’encontre de l’instauration de la paix et de la stabilité et qui portent atteinte à la sécurité d’Israël », a ajouté le porte-parole du Département d’État.

Lors de l’interview accordée au micro de la radio de l’armée lundi, Ben Gvir a également déclaré que les Juifs ont les mêmes droits que les musulmans sur le mont du Temple, affirmant que la loi israélienne ne fait pas de discrimination entre leurs droits religieux.

« Les politiques sur le mont du Temple permettent la prière, point », a affirmé Ben Gvir.

« Ce n’est pas comme si je faisais tout ce que je veux sur le mont du Temple », a-t-il poursuivi. « Si je faisais tout ce que j’aimerais sur le mont du Temple, le drapeau israélien y flotterait depuis longtemps ». À la question de savoir s’il installerait une synagogue sur le site s’il le pouvait, il a répondu : « Oui, oui, oui, oui. »

Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, lors d’une conférence de presse au Département d’État, à Washington, le 18 juillet 2023. (Crédit : Nathan Howard)

En réponse aux déclarations de Ben Gvir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a publié une position souvent répétée, insistant sur le fait qu’il n’y avait « aucun changement au statu quo officiel sur le mont du Temple », mais a évité de nommément mentionner son partenaire de coalition ultra-nationaliste.

Ben Gvir a également affirmé le droit des Juifs à prier sur le mont du Temple lors d’une visite du site le mois dernier, à l’occasion du jour de jeûne de Tisha BeAv, qui commémore la destruction des Temples bibliques qui tenaient prêt sur le site le plus sacré du judaïsme. Certains visiteurs juifs ont été filmés en train de prier et de se prosterner, en violation des instructions de la police.

Bien que la loi israélienne autorise techniquement les Juifs à prier partout dans le pays, les tribunaux ont longtemps maintenu le pouvoir discrétionnaire de la police d’appliquer une interdiction de la prière juive dans le cadre d’un accord de statu quo régissant le site, qui est considéré comme le site le plus saint du judaïsme et le troisième site le plus saint de l’islam.

La déclaration du Département d’État est intervenue un jour après que l’Arabie saoudite a condamné les propos de Ben Gvir, le royaume ayant publié un communiqué désignant indirectement le ministre comme « un ministre du gouvernement d’occupation israélien ».

Des Juifs se prosternant et priant sur le mont du Temple, à Jérusalem, le 13 août 2024. (Crédit : Capture d’écran vidéo)

« Le royaume affirme son rejet catégorique de ces déclarations extrémistes et incendiaires, et son rejet des provocations continues des sentiments des musulmans à travers le monde », a indiqué le communiqué, aux côtés d’appels à mettre fin à « la catastrophe humanitaire » endurée par les Palestiniens et à « tenir les responsables israéliens pour responsables » des violations du droit international.

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