Moscou aurait annulé des ventes d’armes aux ennemis d’Israël – Ariel Bulshtein
Le conseiller du Premier ministre a aussi affirmé que Jérusalem avait, en échange, annulé des accords passés avec l'Ukraine qui avaient contrarié Moscou

La Russie a accédé aux requêtes israéliennes et annulé certaines ventes d’armes à des régimes ennemis de l’Etat juif, a fait savoir cette semaine un conseiller du Premier ministre, selon le site Ynet.
En échange, a-t-il précisé, Jérusalem a, de son côté, annulé des ventes d’armes qui avaient pu contrarier Moscou, et notamment à l’Ukraine.
« La Russie a accepté la demande soumise par Israël et elle n’a pas fourni, par exemple, certains types d’armements à des nations ennemies telles que l’Iran, qui clame à son plus haut niveau son souhait d’anéantir Israël et de l’effacer de la surface de la planète », a dit, dans la journée de jeudi, Ariel Bulshtein, conseiller du Premier ministre pour la communauté russophone du pays, au journal russe Izvestia , selon Ynet.
« Naturellement, nous ne sommes pas réjouis par la livraison par la Russie d’armes modernes à de tels régimes », a-t-il continué.
Il a ajouté qu’Israël avait accepté « à au moins deux reprises sinon plus » la demande russe de ne pas vendre d’armements aux nations dont les relations avec Moscou sont tendues, comme c’est le cas de l’Ukraine.
Bulshtein a été nommé à son poste récemment créé au mois de juin, suite à l’échec des tentatives du Premier ministre Benjamin Netanyahu de former une coalition qui avaient entraîné l’annonce de nouvelles élections.

Cette initiative avait visé à aider le Likud à siphonner des votes au parti Yisrael Beytenu, la formation russophone dirigée par Avigdor Liberman, dont les demandes impitoyables avaient entravé les efforts de formation d’une coalition de Netanyahu. Le Likud s’est depuis avéré être dans l’incapacité de détourner les électeurs russes de Liberman, qui a encore gagné de la force lors du scrutin du mois de septembre.
Israël entretient des relations hautement sensibles avec la Russie, qui a joué un rôle central, aux côtés de l’Iran, dans le maintien au pouvoir du régime d’Assad, dans la guerre civile syrienne. Israël s’efforce d’empêcher l’Iran de s’ancrer militairement à sa frontière nord.
Netanyahu entretient des liens étroits avec Poutine et le rencontre régulièrement pour débattre des développements dans la région. Au mois de juillet, dans une initiative qui avait ciblé les électeurs russes israéliens en amont du deuxième scrutin du mois de septembre, la formation de Netanyahu avait affiché, sur son siège de Tel Aviv, une photographie imposante du Premier ministre aux côtés de Poutine.
Avant les élections, Netanyahu s’était envolé pour la Russie pour s’y entretenir avec l’homme fort du Kremlin, à Sochi. Rencontrant ce dernier, le Premier ministre avait salué la qualité des relations bilatérales, clamant qu’elles n’ont jamais été meilleures.