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Moshe Kahlon rejette la demande de prêt de 350 millions de dollars d’El Al

La compagnie aérienne clame que le soutien de l’État lui est "essentiel" face à la crise du coronavirus ; c'est Netanyahu qui devra décider de son éventuel renflouement

Des avions El Al à l'aéroport international Ben Gurion à Lod, le 16 mars 2018. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)
Des avions El Al à l'aéroport international Ben Gurion à Lod, le 16 mars 2018. (Crédit : Moshe Shai/Flash90)

Le transporteur aérien El Al a fait savoir, lundi, que le ministère des Finances avait rejeté sa demande de prêt de l’État d’un montant de 350 millions de dollars (322 millions d’euros) pour l’aider à traverser la pandémie de coronavirus.

La compagnie-phare israélienne est plongée dans une crise financière entraînée par l’irruption de l’épidémie et par les mesures de confinement décidées par le gouvernement qui ont largement mis un terme aux déplacements aériens internationaux et intérieurs.

Dans une déclaration à la bourse de Tel Aviv, El Al a annoncé que « des représentants du ministère des Finances ont informé l’entreprise que pour le moment, l’équipe responsable au ministère des Finances n’approuvait pas l’enveloppe d’aides qui a été réclamée ».

« L’équipe a précisé qu’il relevait de l’autorité de la hiérarchie politique de prendre une décision différente et, en réponse, la compagnie s’est tournée vers le gouvernement israélien », indique la déclaration. « Le soutien de l’État à court terme est essentiel pour permettre à la compagnie de faire face aux conséquences de la crise du coronavirus ».

Le quotidien économique Calcalist a fait savoir que lors d’un entretien qui a eu lieu dimanche et qui a réuni des représentants d’El Al, du ministère des Finances et des cadres du système bancaire, les responsables du ministère avaient déclaré qu’ils ne pensaient pas qu’El Al serait en mesure de rembourser les prêts demandés.

Les officiels estiment que les hypothèses avancées par le transporteur aérien sur la reprise normale de ses activités et sur ses revenus futurs sont irréalistes. Le ministère des Finances estime que l’industrie de l’aviation dans son ensemble connaîtra une guérison bien plus tardive que ne le prévoit El Al.

C’est le Premier ministre Benjamin Netanyahu qui devra dorénavant décider comment soutenir la firme en difficulté.

À la fin du mois dernier, El Al a suspendu tous ses vols commerciaux. La compagnie a fait savoir que ses avions serviraient dorénavant à rapatrier les citoyens israéliens bloqués à l’étranger en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et le ministère de la Défense, et que les avions cargos seraient maintenus.

El Al a également expliqué qu’elle placerait davantage de ses employés en congé sans solde. Cinq mille membres de son personnel ont été d’ores et déjà mis en congé depuis l’irruption de la maladie.

Depuis le début du mois de mars, le gouvernement a mis en place des mesures de plus en plus sévères pour tenter de réduire la propagation du virus.

Les personnes pouvant mener leur activité professionnelle en télétravail peuvent continuer à le faire, mais un grand nombre d’employés de secteurs considérés comme non essentiels, ou pour qui le travail à distance est inenvisageable, ont été placés en congés sans solde.

Avec le ralentissement de l’économie, les chiffres du chômage ont grimpé en flèche à plus d’un million de personnes sans-emploi début avril, pour la toute première fois de l’histoire d’Israël, amenant le taux de chômage à 25 %.

La Banque d’Israël a annoncé lundi qu’elle réduisait ses taux d’intérêts – les faisant passer de 0,25 % à 0,1 % – pour tenter de stimuler l’économie.

Ce taux est le plus bas jamais enregistré et ramène la banque à ce qu’elle avait connu entre les années 2015 et 2018, une époque où elle avait tenté de stimuler les emprunts pour venir à bout d’une crise du logement.

La banque a précisé que le PIB allait se contracter de 5 % au cours du premier trimestre de l’année 2020 et qu’une croissance négative à hauteur de 5 % était prévue également pour le prochain trimestre. Le ratio dette/PIB devrait atteindre les 75 % cette année.

L’indice boursier TA-35 a connu une hausse de 4,8 % lundi, aux côtés des autres marchés, en raison d’informations qui ont pu laisser entendre que l’épidémie de virus serait été dorénavant contenue dans plusieurs zones durement frappées. À New York, l’indice S&P 500 a augmenté de 7 %.

L’indice TA-35 a baissé de 22,6 % depuis le début de l’année 2020, et les actions El Al ont chuté de 27,4 %.

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