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Musée juif : place à l’accusation pour démontrer la culpabilité de Nemmouche

Le verdict, qui sera rendu par trois magistrats et douze jurés après les plaidoiries suivant le réquisitoire, est attendu début mars

Croquis de Mehdi Nemmouche au palais de justice de Bruxelles, le 10 janvier 2019. (Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP)
Croquis de Mehdi Nemmouche au palais de justice de Bruxelles, le 10 janvier 2019. (Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP)

La parole à l’accusation. Les procureurs au procès de Mehdi Nemmouche, accusé des quatre assassinats commis au musée juif de Bruxelles en 2014, dissèquent à partir de lundi, pendant deux jours, les preuves recueillies contre lui pour le faire condamner.

Aux yeux du parquet fédéral belge, cette attaque fut la première commise en Europe par un combattant jihadiste de retour de Syrie, un an et demi avant les sanglants attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts, des centaines de blessés).

Mehdi Nemmouche, un Français de 33 ans, jugé aux assises pour « assassinats terroristes », encourt la réclusion à perpétuité.

Le verdict, qui sera rendu par trois magistrats et douze jurés après les plaidoiries suivant le réquisitoire, est attendu début mars. Il ne sera pas susceptible d’appel.

Empreintes sur les armes du crime, vêtements et accessoires saisis sur lui, vidéos de revendication etc: les avocats généraux Yves Moreau et Bernard Michel vont exposer lundi et mardi tous les éléments matériels accréditant la culpabilité de l’accusé.

Des preuves « accablantes » laissant « peu de place au doute », ont martelé pendant une semaine les avocats des parties civiles, éreintant au passage la stratégie « complotiste » de la défense de Mehdi Nemmouche.

Il a été arrêté à Marseille (sud de la France) six jours après la tuerie en possession des armes utilisées –un revolver et un fusil d’assaut de type Kalachnikov–, mais ce délinquant multirécidiviste radicalisé en prison nie être le tueur, et refuse de s’expliquer depuis cinq ans.

Selon ses avocats, la tuerie n’est pas une attaque du groupe Etat islamique (EI), mais, affirment-ils, « une exécution ciblée d’agents du Mossad » (les services secrets israéliens) visant un couple d’Israéliens, les époux Riva, les deux premières des quatre personnes abattues ce 24 mai 2014 au musée juif.

Cette thèse a été très peu étayée pendant les six semaines de débats. Mais Sébastien Courtoy et Henri Laquay, qui défendent Nemmouche, ont promis d’y revenir durant leur plaidoirie prévue jeudi.

Ils auront fort à faire pour convaincre le jury de son innocence car les principaux arguments qu’ils ont soulevés ont été battus en brèche par enquêteurs et experts venus témoigner, comme devrait le rappeler l’accusation.

« Bon ou mauvais donneur »

Pas d’ADN de Nemmouche sur la porte d’entrée du musée ? « On ne laisse pas nécessairement une trace lorsqu’on touche un objet. On peut être un bon ou un mauvais donneur », a expliqué un expert.

Images de vidéosurveillance supposées truquées pour confondre l’accusé? Au moment de leur extraction vers les ordinateurs de la police, « un dispositif empêche toute modification (…) l’altération n’est pas possible », a répondu un informaticien.

« Tout ce qui est écrit dans l’acte de défense (soumis à la cour par les deux avocats pour répliquer à l’accusation, ndlr) a été supprimé, annihilé par les débats », a lancé jeudi Me Christophe Marchand, représentant une partie civile.

Dans l’ordinateur portable que transportait Nemmouche lors de son interpellation ont été découvertes six vidéos de revendication, qui ont été projetées à l’audience.

Elles ne montrent aucune silhouette, mais la voix du jihadiste français y est reconnaissable, a estimé un autre expert à la barre.

En outre, les objets et éléments de décor visibles sur ces films correspondent à ce qui a été retrouvé après la tuerie dans l’appartement bruxellois loué par Nemmouche, a-t-il été démontré.

Dans leur réquisitoire, les représentants du ministère public devraient aussi rappeler l’attitude du suspect en garde à vue après son arrestation à Marseille.

Face aux policiers il est souriant et arrogant en martelant son « DAS » (droit au silence), d’après ces auditions filmées également diffusées au procès. Une attitude qui d’après Yves Moreau ne ressemble pas à celle de « quelqu’un accusé à tort » comme il le prétend.

Au procès comparaît également Nacer Bendrer, 30 ans, un délinquant marseillais accusé d’avoir fourni les armes à Nemmouche. Il nie toute implication. Sa défense s’exprimera vendredi.

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