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Négationnisme : Démission d’une responsable du Labour

Christine Shawcroft, chef du conseil de discipline, a cherché à annuler la suspension d’un candidat au poste de conseiller qui avait partagé un article niant la Shoah sur Facebook

Capture d'écran de la vidéo de Christine Shawcroft, membre du Comité exécutif national du parti travailliste britannique. (Youtube)
Capture d'écran de la vidéo de Christine Shawcroft, membre du Comité exécutif national du parti travailliste britannique. (Youtube)

Une haute responsable du Parti travailliste britannique a démissionné mercredi soir après que l’on a appris qu’elle avait appelé à redonner sa nommination à un candidat à un conseil local qui avait été suspendu du parti pour avoir publié sur Facebook un article qui affirmait que l’Holocauste était un canular.
 
Christine Shawcroft, qui avait pris son poste en janvier en tant que chef du comité qui gère les conflits internes, les réintégrations et les conciliations du parti, avait avancé l’argument que le post antisémite de Facebook avait été « sorti de son contexte ».
 
Quand la nouvelle de sa prise de position est sortie, Shawcroft s’est excusée et a démissionné de son poste dans le comité. Pourtant, elle ne s’est pas retirée du Comité Exécutif National du parti, ou du parti lui-même, malgré des appels pour qu’elle le fasse.

 
Après qu’un email interne qu’elle avait envoyé pour exprimer son point de vue a fuité dans le journal Times, Shawcroft a déclaré qu’elle quittait son poste dans le comité.
 
En annonçant sa démission dans un communiqué, Shawcroft a déclaré que quand elle avait écrit sa recommandation, elle n’avait pas véritablement vu la publication en question. Ce n’est qu’ensuite qu’elle a pris conscience du contenu « horrible » de la publication Facebook qui a conduit à la suspension d’Alan Bull la semaine dernière.

Bull avait partagé un lien l’année dernière sur sa page Facebook vers un article intitulé « Un Rapport de la Croix Rouge Internationale confirme que l’Holocauste de Six Millions de Juifs est un canular ». L’article comprenait une photo truquée de l’entrée du camp de concentration d’Auschwitz avec le célèbre slogan, au-dessus de la porte d’entrée, transformé de l’original « Arbeit Macht Frei » (le travail rend libre) en « Meuh Holocauste ».
 
L’expression « Meuh Holocauste » est une référence à la notion soutenue par certains des opposants d’Israël que le peuple juif utilise l’Holocauste comme un moyen d’empêcher la critique d’Israël, a expliqué le Daily Mail. Avant sa suspension, Bull était candidat du parti travailliste aux élections du conseil de Petersborough prévues pour le 3 mai.

 
Bull a déclaré qu’il avait publié l’article pour faire un débat, a précisé la BBC.
 
Dimanche, Shawcroft a envoyé un email interne à d’autres membres du Comité Exécutif National du parti dans lequel elle a écrivait que la publication de Bull, qu’elle a décrite comme « une publication Facebook sortie de son contexte et qui serait soi-disant antisémite », était utilisée dans une campagne politique contre lui par des membres rivaux du parti Travailliste.
 
« Je suis préoccupée du fait que les procédures disciplinaires du parti sont utilisées dans la poursuite de conflits partisans dans les partis locaux, gâchant beaucoup de temps de l’équipe pendant ce temps », a-t-elle écrit.
 
Elle a aussi noté que le parti était au courant de la plainte depuis des mois mais n’avait rien fait à ce sujet.
 
« Je pense que nous devrions le réintégrer et lui permettre de concourir pour le poste auquel il a été sélectionné », a-t-elle écrit.  
 
En démissionnant mercredi, elle a écrit : « J’ai envoyé cet email avant d’avoir eu toutes les informations sur cette affaire et on ne m’avait pas montré l’image de ce message horrible sur Facebook ».
 
« Si j’avais vu l’image, je n’aurais pas demandé que la décision de le suspendre soit modifiée. Je suis vraiment désolée d’avoir agi ainsi ».
 
« A la lumière de ces événements, j’ai décidé de quitter mon poste en tant que chef du comité des conflits pour m’assurer que mes erreurs et mes questions déplacées sur ce sujet puissent entraîner des doutes ou des craintes au sujet de nos procédures ».

Des membres de la communauté juive manifestent contre le chef du parti travailliste britannique, Jeremy Corbyn, et contre l’antisémitisme au sein du parti travailliste, devant le Parlement britannique dans le centre de Londres, le 26 mars 2018 (AFP PHOTO / Tolga AKMEN)

 
En référence à une importante manifestation conduite par de groupes juifs contre l’antisémitisme présent au sein du parti Travailliste qui s’est tenue lundi devant le parlement, Shawcroft a écrit : « Cette semaine, nous avons vu une expression de la douleur et du mal qui a été causé aux membres juifs de notre parti et à l’ensemble de la communauté juive par des insultes et des paroles antisémites, par la réalité de l’antisémitisme qui a été niée et minimisée par d’autres ».
 
Lors l’événement, environ 1 500 manifestants se sont regroupés devant le Parlement britannique. C’était une manifestation sans précédent organisée par les digireants juifs britanniques qui n’aiment pas habituellement la publicité, et les participants portaient des pancartes où l’on pouvait lire « Non à l’antisémitisme », alors que la pression sur le parti Travailliste et son chef Jeremy Corbyn a augmenté.

Aussi mercredi, les dirigeants juifs britanniques ont dit à Corbyn qu’ils accepteraient uniquement sa demande de rencontre s’il remplissait un nombre de conditions pour traiter l’antisémitisme dans son parti.
 
Le Comité des Assistants et le Conseil des Dirigeants Juifs a déclaré que la rencontre, proposée par Corbyn après qu’ils ont organisé la manifestation devant le parlement, n’aurait lieu que si le chef de l’opposition prenait d’abord un certain nombre de mesures publiques, y compris prendre ses responsabilités pour traiter l’antisémitisme dans son parti et se distancer de la critique des législateurs du parti Travailliste qui ont participé à la manifestations de lundi.
 
Les accusations d’antisémitisme dans le parti Travailliste ont augmenté depuis que Corbyn, un socialiste pro-Palestine, a été élu comme chef d’un principal parti d’opposition de Grande-Bretagne en 2015.

Jeremy Corbyn, chef du Parti travailliste britannique, lors d’un rassemblement à Glasgow, en Écosse, le 28 mai 2017 (Crédit : AFP / Andy Buchanan)

Certains dans le parti disent que Corbyn, un critique de longue date des politiques israéliennes concernant les Palestiniens, a permis que les insultes ne soient pas sanctionnées.
 
La dernière tension en date s’est développée au sujet d’une publication Facebook vieille de six ans où Corbyn soutenait l’artiste à l’origine d’une peinture murale qui comprenait des stéréotypes anti-sémites. Corbyn a dit qu’il regrettait de ne pas avoir examiné de près cette peinture « profondément dérangeante et antisémite » avant d’offrir son soutien à l’artiste.

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