Netanyahu annule sa visite en Amérique latine
La grève des employés du ministère des Affaires étrangères a débuté le 4 mars et se poursuit jusqu'à nouvel ordre
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annulé jeudi sa visite en Amérique latine qui devait se dérouler en avril.
Netanyahu a été forcé de l’annuler en raison des sanctions imposées par les employés du ministère des Affaires étrangères, qui incluent le boycott des voyages du Premier ministre.
Netanyahu devait visiter la Colombie, le Mexique et Panama en avril, mais le voyage est la dernière victime de la dispute qui oppose les diplomates et le ministère des Finances.
La visite aurait été la première en Amérique latine du Premier ministre israélien.
Le cabinet du Premier ministre a essayé d’organiser le voyage indépendamment, mais a vite découvert qu’il était impossible de le faire sans une aide diplomatique.
Le président colombien Manuel Santos est réellement déçu par l’annulation, a révélé un haut responsable au quotidien Haaretz.
La visite de Netanyahu aurait augmenté la popularité du président pour les élections de mai en Colombie.
Le syndicat des salariés du ministère se bat pour une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail pour les diplomates travaillant à l’étranger. Il avait publié une liste de dizaines de mesures qu’il prendrait. Ces dernières ont débuté le 4 mars.
Le responsable du ministère des Affaires étrangères n’aidera plus à l’organisation des visites de présidents, Premier ministres, ministres des Affaires étrangères ou d’autres responsables étrangers.
En parallèle, les diplomates refuseront d’assister les responsables israéliens qui se trouvent actuellement à l’étranger ou qui prévoient de voyager à l’étranger.
Aucun passeport diplomatique ne sera produit et « aucune sorte d’assistance » ne sera offerte aux responsables israéliens à l’étranger.
De plus, tout service consulaire destiné aux citoyens israéliens est suspendu à l’exception des cas où une vie serait en danger ou de corps devant être rapatriés en Israël pour des funérailles.
L’été dernier, le syndicat des salariés avait pris des mesures similaires, qui s’étaient terminées à la fin du mois de juillet quand les diplomates et le ministère des Finances ont convenu de faire appel à un médiateur.
Le syndicat a entrepris une seconde vague de sanctions après avoir accusé le ministère des Finances d’avoir saboté les négociations.
« Le responsable du ministère préfère les propos diffamatoires, les mensonges et la manipulation plutôt qu’une solution substantielle, » était-il écrit dans un communiqué du syndicat.
« Les responsables du ministère des Finances ont choisi d’agir d’une manière indigne des fonctionnaires, et leur comportement a atteint un niveau très bas tandis qu’au bout de sept mois de négociations, ils nous ont présenté une offre qui disait : ‘Continuez à vous donner à fond, vous n’aurez absolument rien en échange,’ » a déclaré Yair Frommer, le président du syndicat, dans un communiqué.