Israël en guerre - Jour 627

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Netanyahu chercherait encore à faire élire les Kahanistes d’extrême-droite

Le Premier ministre compterait offrir un siège à Bezalel Smotrich et des plans de construction dans les implantations, en échange de sa fusion avec Otzma Yehudit

Itamar Ben Gvir (R), membre du parti Otzma Yehudit, parle avec Betzalel Smotrich, alors chef de faction de l'Union nationale, lors d'un événement de campagne à Bat Yam, le 6 avril 2019. (Crédit : Flash90)
Itamar Ben Gvir (R), membre du parti Otzma Yehudit, parle avec Betzalel Smotrich, alors chef de faction de l'Union nationale, lors d'un événement de campagne à Bat Yam, le 6 avril 2019. (Crédit : Flash90)

Selon plusieurs articles de presse parus mardi, le premier ministre Benjamin Netanyahu appelle une fois encore à un deal entre son parti et l’extrême-droite religieuse avant les élections du 23 mars.

Selon la douzième et la treizième chaînes, Netanyahu a promis à Bezalel Smotrich, du parti national-religieux, d’inscrire sur sa liste électorale un candidat de son choix et de lui attribuer un portefeuille ministériel en cas de victoire, en échange d’une fusion avec le parti d’extrême-droite Otzma Yehudit, dirigé par Itamar Ben Gvir.

Selon un bulletin d’information de Kan, le Premier ministre a également promis à Smotrich, qu’il autoriserait de nouvelles constructions dans les implantations si la fusion s’opère et qu’il laisserait tout le mérite de cette décision au chef du parti national-religieux.

En février 2019, après avoir mis en place un accord électoral avec Otzma Yehudit pour que ce dernier rejoigne deux autres factions de droite, Netanyahu avait du faire face à d’intenses critiques, tant en Israël qu’à l’étranger. L’AIPAC américaine, pourtant pro-israélienne et plutôt bienveillante à l’égard du Premier ministre, critiqua vertement ce deal, qui permit à Ben Gvir d’entrer à la Knesset lors des élections législatives de 2019.

Otzma Yehudit est un parti d’extrême-droite qui réunit les fidèles du controversé rabbin américain Meir Kahane, fondateur de la Ligue de défense juive. Le parti de Ben Gvir est un adepte de la « remigration » des non-Juifs hors d’Israël et souhaite que les Arabes israéliens et les Palestiniens qui ne témoignent pas ouvertement leur loyauté envers l’Etat hébreu soient également expulsés du pays. Le parti défend également l’idée du « Grand Israël », dont la souveraineté s’étendrait sur toute la Cisjordanie. Otzma Yehudi est un parti très controversé. D’ailleurs, l’un de ses membres, Michael Ben-Ari (qui s’était porté candidat à la vice-présidence du parti) a été exclu de la candidature à la Knesset après des accusations de racisme.

Avant les élections de septembre 2019, Netanyahu avait pourtant mené une campagne agressive contre Otzma Yehudi, après que le parti de droite Yamina ait refusé que ce dernier rejoigne l’alliance entre Yamina et le Likud dans la course électorale.

Il fit la même chose avant les élections de mars 2020, après que le président d’HaBayit HaYehudi de l’époque, Rafi Peretz, eut refusé au dernier moment de porter sa candidature aux côtés d’Otzma Yehudi, préférant faire campagne avec Yamina de Naftali Bennett. Retournement de situation qui n’avait pas du tout plu à Ben Gvir.

Le leader de HaBayit HaYehudi Rafi Peretz, (à gauche), avec Itamar Ben Gvir, de la formation extrémiste Otzma Yehudit, le 20 décembre 2019. (Autorisation)

Malgré ces retournements d’alliance et cette mise à la marge par les partis de droite traditionnels, Otzma Yehudi n’a pas abandonné l’idée de participer aux échéances électorales, remportant des dizaines de milliers de voix à chaque fois, mais pas suffisamment pour entrer au Parlement. Le Premier ministre ne voit pas forcément d’un bon œil le parti de Ben Gvir. Il le considère comme un fauteur de troubles, détournant les votes de droite en vain puisqu’il n’a jamais réussi à entrer à la Knesset.

Les partis politiques en course ont jusqu’à jeudi soir pour présenter leurs listes définitives avant l’élection.

De nouvelles élections nationales (les quatrièmes en moins de deux ans) ont été déclenchées suite à la mésentente entre le Likud et Kakhol Lavan sur la mise en place d’un budget avant la date limite du 23 décembre.

Finalement, l’élection qui arrive est davantage considérée comme une sorte de référendum devant juger le gouvernement Netanyahu et le Premier ministre, empêtré dans des affaires de corruption et dont la lutte contre le coronavirus fait débat tant dans la sphère politique que dans la société en général.

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