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Netanyahu demande l’abandon d’un projet de loi contre les enregistrements

"Le Premier ministre n'a pas besoin de cela, la vérité triomphera", a déclaré le Likud au sujet de la loi, proposée après l'enregistrement de son fils Yair Netanyahu

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président de la coalition David Amsalem lors d'une réunion de la faction du Likud à la Knesset le 25 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu (à gauche) et le président de la coalition David Amsalem lors d'une réunion de la faction du Likud à la Knesset le 25 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Mercredi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné au chef de la coalition David Amsalem d’abandonner un projet de loi qui interdirait l’enregistrement des fonctionnaires, en disant que même si cela pourrait l’aider, il « n’en a pas besoin ».

C’est Netanyahu qui avait proposé la loi avec le député Bezalel Smotrich du parti HaBayit HaYehudi en janvier, suite à la diffusion d’un enregistrement dans lequel on entendait son fils Yair faire des commentaires désobligeants sur les femmes pendant une nuit d’excès dans plusieurs clubs de striptease de Tel Aviv.

Les enregistrements explosifs du jeune Netanyahu, diffusés par la chaîne d’information Hadashot TV, le mettaient également en scène en train d’essayer de négocier avec le fils d’un magnat du gaz, apparemment en plaisantant, au sujet d’un contrat de gaz d’une valeur de plusieurs milliards de dollars dans le but d’obtenir de l’argent en espèces pour les strip-teaseuses.

« Ce matin, le Premier ministre a entendu parler du projet de loi et a immédiatement demandé au président de la coalition, David Amsalem, de retirer la loi », a déclaré le Likud dans un communiqué. « Le Premier ministre Netanyahu a précisé qu’il est contre ce genre de loi qui est supposée l’aider. Le Premier ministre n’a pas besoin de ça, la vérité triomphera. »

La Knesset fait une pause de trois semaines jusqu’à la fin septembre, ce qui signifie que les projets de loi proposés récemment ne seront probablement pas étudiés avant l’hiver.

La diffusion des enregistrements de Yair Netanyahu a provoqué des ondes de choc dans le système politique israélien, les membres de l’opposition affirmant qu’ils suggèrent une corruption de la part du Premier ministre, et le bureau de Netanyahu se moquant de leur publication comme faisant partie d’une chasse aux sorcières.

Yair Netanyahu, fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à Tel Aviv le 26 Novembre 2017. (Crédit : Flash90)

Au cours d’une discussion au Cabinet en janvier, Netanyahu a déclaré à la ministre de la Justice Ayelet Shaked que les organismes d’application de la loi devraient examiner la légalité des fuites, ont rapporté les médias israéliens.

« Ce n’est pas une bonne chose qu’il n’y ait pas de système qui nous protège », a dit Netanyahu. « Il est temps que votre système judiciaire commence à agir et à nous défendre. C’est sérieux. C’est arrivé aujourd’hui avec Yair Netanyahu et demain cela arrivera à [la ministre de la Culture Miri] Regev, à [Ministre des Finances Moshe] Kahlon et à d’autres ».

Auparavant, Regev avait déclaré aux ministres qu’une enquête devrait être ouverte sur la fuite. « Nous ne pouvons pas être des otages. Nous sommes menacés, et ils essaient même de tirer profit en le vendant aux médias. Nous ne pouvons pas devenir des punching-balls et être attaqués à tout instant », a-t-elle dit.

En décembre 2016, Netanyahu a lancé l’idée d’une loi qui exigerait le consentement des deux parties pour tout enregistrement de conversations et d’appels téléphoniques.

La loi actuelle exige qu’au moins une des parties prenantes à une conversation soit au courant de l’enregistrement et donne sa permission. Tout enregistrement à l’insu de l’une des parties est considéré comme une écoute illégale en vertu de la loi israélienne et est passible d’une peine maximale de cinq ans de prison.

Netanyahu proposait à l’époque d’exiger le consentement des deux parties à tout enregistrement qui serait diffusé ou utilisé comme preuve devant le tribunal.

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