Netanyahu insiste qu’Israël peut libérer les otages sans renoncer à vaincre le Hamas
Le Premier ministre, qui doit rencontrer Trump la semaine prochaine, affirme que les deux objectifs sont compatibles et promet des opportunités économiques et stratégiques majeures
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Alors que des informations circulent selon lesquelles le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait décidé de privilégier la libération des otages et la fin de la guerre à Gaza par le biais d’un accord plutôt que de poursuivre les combats jusqu’à la capitulation ou la défaite du Hamas, il a affirmé mercredi que ces deux objectifs restent pleinement réalisables.
« Je vous le dis – il n’y aura plus de Hamas », a affirmé Netanyahu mercredi lors d’une visite au siège de la Eilat Ashkelon Pipeline Company à Ashkelon. « Il n’y aura pas de Hamastan. C’est hors de question. C’est terminé. Tous les otages seront libérés. »
Il a ajouté que toute suggestion selon laquelle ces deux objectifs étaient incompatibles était « absurde ».
« Nous menons ces deux combats de front. Nous mènerons cela à terme ensemble, quoi qu’en disent certains. Nous les éliminerons jusqu’au dernier. »
La Treizième chaîne rapporte que Netanyahu aurait affirmé lundi, lors d’une réunion sur la guerre à Gaza, qu’il faudrait que le Hamas « lui passe sur le corps » pour rester dans la bande de Gaza.
« Cela n’arrivera pas. Nous devons éliminer tous ceux qui possèdent une arme. Rien de moins. Le grand Israël va-t-il tomber face à eux ? Le Hamas va-t-il vaincre le grand Tsahal ? »
S’adressant au chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, Netanyahu a souligné que les soldats n’étaient pas qualifiés pour faire des « évaluations politiques » et a réaffirmé que « le Hamas va se rendre. Je le garantis. Vous, l’armée, n’êtes pas faits pour les évaluations politiques. Vous pensez que nous ne pouvons pas gagner ? Bien sûr que si. »
Netanyahu doit s’envoler pour Washington la semaine prochaine pour y rencontrer le président américain Donald Trump, qui a déclaré son intention de faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza.
À Ashkelon, le Premier ministre a souligné que des opportunités « extraordinaires s’offraient à nous aujourd’hui. Nous n’allons pas les manquer ».
Il a également évoqué le développement d’un réseau énergétique traversant Israël, soulignant qu’il s’agissait là d’une « opportunité énorme, à la fois pour vaincre nos ennemis et pour assurer notre avenir – sur les plans économique, national, international et énergétique ».
« Nous relierons l’Asie et l’ensemble du Moyen-Orient, la péninsule Arabique et ses vastes ressources énergétiques, à l’Occident », a-t-il ajouté. « Et cela est sur le point de se produire. »
Netanyahu a également affirmé qu’Israël devrait enregistrer des revenus de 300 milliards de shekels au cours des dix prochaines années grâce à l’exploitation du gaz naturel.