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Netanyahu : « J’ai dit à Poutine que soit nous nous coordonnons, soit nous nous opposons »

Le Premier ministre a déclaré avoir dit au président russe, suite à l'intervention militaire, qu'Israël continuerait ses frappes aériennes en Syrie

Des F-35 israéliens lors du vol de démonstration au dessus de la plage de Tel Aviv, le 2 mai 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des F-35 israéliens lors du vol de démonstration au dessus de la plage de Tel Aviv, le 2 mai 2017. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a expliqué qu’il avait dit au président russe Vladimir Poutine qu’un manque de coordination entre Jérusalem et Moscou dans l’espace aérien au-dessus de la Syrie pourrait mener à un conflit entre les deux pays.

« Soit nous nous coordonnons entre nos militaires afin que nous ne nous opposions pas les uns aux autres – les deux armées sont très proches l’une de l’autre – ou nous entrons en conflit », a dit Netanyahu dans une interview accordée à la Neuvième chaîne russophone et diffusée mercredi, dévoilant les propos qu’il aurait tenus à Poutine.

« Je lui ai dit : ‘Je préfère que nous nous nous coordonnions plutôt que de nous affronter’. On appelle ça en anglais ‘deconfliction’. Il m’a répondu : ‘Je suis d’accord’. Et nous nous sommes coordonnés », a-t-il ajouté.

La Russie est entrée dans la guerre civile syrienne en 2015 pour soutenir le régime de Bachar al-Assad, effectuant des bombardements contre les groupes rebelles qui combattent Damas.

Tandis qu’Israël a rarement reconnu être l’auteur de frappes aériennes en Syrie, un certain nombre d’attaques contre des transferts d’armes ont été attribuées à Jérusalem.

Netanyahu a déclaré que peu de temps après l’entrée de la Russie dans la guerre, il avait dit à Poutine que les forces israéliennes continueraient à agir contre « le transfert d’armes très dangereuses depuis l’Iran à travers la Syrie en direction du Hezbollah au Liban ».

Netanyahu a également indiqué que tandis que la coordination entre Israël et la Russie a permis jusqu’à présent d’éviter un affrontement, il rencontre souvent Poutine pour s’assurer que cette entente continue.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le président russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre à Moscou, le 9 mars 2017. (Crédit : Pavel Golovkin/Pool/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le président russe Vladimir Poutine lors de leur rencontre à Moscou, le 9 mars 2017. (Crédit : Pavel Golovkin/Pool/AFP)

« Tous les deux à trois mois, nous avons besoin de resserrer les vis de notre collaboration », a-t-il précisé.

« Nous sommes vraiment soucieux d’empêcher un affrontement entre nos militaires parce que ce serait quelque chose qui non seulement serait mauvais pour nous, mais mauvais également pour la Russie. Et je suis heureux que nous parvenions à maintenir cela ».

Malgré la coordination entre les deux pays, des informations portant sur des frappes israéliennes en Syrie sur des convois d’armes ont mené à des tensions entre Jérusalem et Moscou.

Le mois dernier, Moscou a convoqué l’ambassadeur israélien en Russie, Gary Koren, pour protester contre une frappe israélienne qui aurait presque touché des militaires russes qui étaient stationnés dans la zone. L’ambassadeur syrien à l’ONU a ultérieurement indiqué que la Russie avait changé sa politique et qu’elle n’accorderait plus à Israël une liberté d’action dans l’espace aérien syrien.

Photo d'illustration de flammes et de fumée sur la base aérienne militaire de Mezzeh dans les faubourgs du sud-ouest de Damas suite à une explosion le 13 janvier 2017 (Crédit : AFP)
Photo d’illustration de flammes et de fumée sur la base aérienne militaire de Mezzeh dans les faubourgs du sud-ouest de Damas suite à une explosion le 13 janvier 2017 (Crédit : AFP)

Netanyahu a par la suite démenti que Moscou ait dit à Israël d’arrêter ses frappes aériennes en Syrie, promettant que l’armée israélienne continuerait à attaquer les convois d’armement.

Un certain nombre de frappes aériennes ont depuis été attribuées à Israël.

Dans l’interview diffusée mercredi, Netanyahu a également indiqué avoir dit à Poutine que l’alliance russe avec l’Iran dans la guerre civile syrienne nuira à terme à Moscou.

« L’Iran n’est pas seulement une menace pour nous, elle sera en fin de compte une menace pour vous également », a-t-il affirmé au leader russe, des propos restitués au cours de l’entretien.

Raphael Ahren a contribué à cet article.

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