Netanyahu : le projet de gazoduc israélo-chyprio-grec est “une révolution”
Ce projet de gazoduc sous-marin doit relier la Méditerranée orientale au sud de l'Europe et acheminer le gaz chypriote et israélien en Europe

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a jugé jeudi « révolutionnaire » le projet de gazoduc East Med devant relier son pays à Chypre et la Grèce, à l’issue d’une rencontre tripartite à Thessalonique.
« Nous avons discuté de production de l’énergie, de la production et du transfert de l’énergie électrique, mais aussi et surtout de la construction du gazoduc East Med, qui va constituer une révolution, un ouvrage très prometteur », a déclaré Netanyahu.
Il venait de s’entretenir avec le président chypriote Nikos Anastasiades et son homologue grec Alexis Tsipras, pour leur troisième rendez-vous trilatéral en un an et demi.
En avril, lors d’une réunion ministérielle à Tel Aviv, les trois pays et l’Italie s’étaient engagés, en présence du commissaire européen pour l’Energie, Miguel Arias Canete, à avancer ce projet de gazoduc sous-marin reliant la Méditerranée orientale au sud de l’Europe.

« Ce sera le gazoduc sous-marin le plus long et le plus profond du monde », avait alors déclaré le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz.
D’un coût de 5,8 milliards d’euros, ce gazoduc devrait acheminer le gaz récemment découvert aux larges des côtes chypriotes et israéliennes en Europe, réduisant ainsi la dépendance du continent à l’égard de l’énergie russe.
Alors que des études de faisabilité ont été achevées, le développement du projet ne devrait pas toutefois commencer avant plusieurs années, et le pipeline ne serait opérationnel qu’en 2025.
Le gazoduc EastMed est « un projet qui contribue à la sécurité énergétique pour nos pays et d’autres pays en Europe », a affirmé Anastasiades.
Alexis Tsipras a rappelé que la découverte des gisements de gaz ces dernières années en Israël et à Chypre a renforcé « la coopération stratégique » entre ces pays, un facteur qui contribue également « à la paix et la stabilité de la région ».
Traditionnellement pro-arabe, Athènes a renforcé ces dernières années de crise ses relations commerciales et énergétiques avec Israël, comptant surtout sur une coopération technologique.
Le trio s’est donné rendez-vous pour une prochaine réunion en décembre 2017 à Chypre.
En marge de cette rencontre, Netanyahu a dévoilé une plaque commémorative pour les victimes de l’extermination nazie au musée juif de Thessalonique. La majorité de la population juive de cette ville, plus de 50 000 personnes, a été exterminée pendant l’occupation allemande. Actuellement, seuls 6 000 juifs vivent en Grèce.