Netanyahu : les efforts visant à renvoyer Ben Gvir mèneront à « une crise constitutionnelle »
Selon un reportage, la procureure-générale Gali Baharav-Miara devrait dire à Netanyahu qu'il a le devoir de limoger Ben Gvir en raison de ses violations répétées de la loi dans l'exercice de ses fonctions
Le soutien apporté par la procureure-générale Gali Baharav-Miara au limogeage du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir est « la voie la plus rapide menant vers une crise constitutionnelle », aurait indiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une réunion du cabinet, dimanche dans la soirée.
Selon les médias israéliens, Ben Gvir avait déploré, pendant la rencontre du cabinet, la volonté présumée de Baharav-Miara « de faire s’effondrer le gouvernement ».
« Il n’y a qu’une seule réponse à apporter : Renvoyez-la », a alors riposté le ministre de la Coopération régionale, David Amsalem, répétant son appel à congédier de son poste la procureure-générale.
« On ne peut pas seulement se contenter de parler en permanence. Le temps est venu de passer à l’action », a renchéri Ben Gvir qui a averti que « aujourd’hui, c’est moi ; demain, ce sera vous – ils veulent faire s’effondrer le gouvernement ».
En réponse, Netanyahu a promis de ne pas se séparer de son ministre d’extrême-droite, ajoutant qu’il ne connaissait aucune « voie plus rapide menant vers une crise constitutionnelle qu’une tentative dont l’objectif est de faire renvoyer un ministre en l’absence de mise en examen ».
La Treizième chaîne a fait savoir, dimanche soir, que Baharav-Miara devait dire à Netanyahu qu’il a le devoir de limoger Ben Gvir en raison de ses violations répétées de la loi dans l’exercice de ses fonctions – à moins que le trublion d’extrême-droite n’accepte de changer de comportement.
Baharav-Miara est en train de préparer la réponse de l’État à une requête qui avait été déposée devant la Haute-cour de Justice au mois de septembre, qui demandait le départ de Ben Gvir du gouvernement en raison de ses interventions répétées dans le fonctionnement de la police. Les magistrats s’étaient opposés à la manière dont le ministre pouvait intervenir dans le travail des forces de l’ordre.
Ben Gvir a appelé à ce que Baharav-Miara soit renvoyée en réaction au reportage qui a été diffusé par la Treizième chaîne – un reportage rendu public dans un contexte de révélations, par les médias, concernant les consultations politiques du ministre avec ses conseillers, avec des actions purement politiques qu’il avait présentées comme professionnelles.