Netanyahu : les Palestiniens tentent de changer le statu quo à Jérusalem
En amont de sa réunion avec la chef de la politique étrangère de l’UE, Netanyahu défend le droit de construire à Jérusalem

Jérusalem n’est pas une implantation et toutes les zones dans lesquelles Israël construit dans la capitale feront partie d’Israël et ce dans le cadre de n’importe quel traité de paix, affirme le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu vendredi.
Lors d’une conférence de presse en amont de sa réunion avec la nouvelle chef de la diplomatie Européenne, Federica Mogherini, Netanyahu a déclaré qu’Israël était déterminé à « maintenir le statu quo » au mont du Temple pour toutes les religions.
Il a accusé les dirigeants musulmans de mener une « campagne de diffamation et de calomnie pour prouver qu’Israël cherche à miner la mosquée » et changer les politiques d’accès sur le site, ce qui, souligne-t-il, n’est « absolument » pas le cas.
En fait, accuse-t-il, c’est l’Autorité palestinienne, le Hamas et les Frères musulmans qui tentent de changer le statu quo qui autorise les Juifs à se rendre au mont du Temple mais leur interdit d’y prier.
« Nous avons observé avec une inquiétude grandissante le fait que les partis islamistes dont les Frère musulmans, dont le Hamas et dont le (président de l’AP, Mahmoud Abbas), se sont unis dans une campagne incendiaire, exhortant [les Palestiniens] à mener toutes actions, dont des actions violentes, pour empêcher les Juifs d’exercer simplement leur droit d’entrer sur le mont [du Temple] », assène Netanyahu. « C’est un arrangement qui existe depuis des décennies, depuis la guerre des Six Jours ».
« Nous maintenons le droit des Juifs à se rendre au mont [du Temple]. Ils prient au mur Occidental, mais nous avons le droit de nous rendre (au mont du Temple) », ajoute-t-il. « Nous maintenons le droit des musulmans à se rendre au mont [du Temple] et de prier à la mosquée al-Aqsa. Ils le font depuis plusieurs, plusieurs décennies et continueront à le faire ».
Netanyahu souligne qu’Israël ne tolèrera pas la violence dans sa capitale et qu’il rétablira le calme et l’ordre à Jérusalem.
« Jérusalem est un sujet sensible. Nous le traitons avec sensibilité », indique-t-il. « Mais c’est aussi notre capitale et en tant que telle, ce n’est pas une implantation. Les quartiers dans lesquels on vit… et que nous avons construits, sont là depuis près de 50 ans… Tout le monde sait que sous n’importe quel traité de paix, ils feront partie d’Israël ».
Netanyahu a aussi évoqué la menace nucléaire iranienne et a mis en garde contre le fait que si l’on permettait à la République islamique de devenir une puissance quasi-nucléaire, cela serait « une grosse erreur » ajoutant que cela déstabiliserait non seulement la région mais la terre entière.
Prenant la parole après Netanyahu, Mogherini a précisé que l’UE souhaitait « un nouveau départ » au Moyen-Orient sous l’égide de la nouvelle Commission européenne et qu’elle cherchait à « avoir un important rôle de soutien pour [trouver] une solution ».
Elle a aussi déclaré que les évènements à Jérusalem étaient « extrêmement inquiétants » et a exhorté les dirigeants des deux parties à calmer les esprits dans la rue.
Mogherini a aussi élevé la voix contre « les mesures unilatérales », en référence à l’Autorité Palestinienne qui cherche à éviter des négociations et exige un calendrier pour un retrait israélien de la Cisjordanie à l’ONU.
L’UE préfèrerait rechercher une solution régionale qui permettrait à Israël de vivre en paix avec ses voisins arabes et d’établir un Etat souverain palestinien, indique-t-elle.