Israël en guerre - Jour 642

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Netanyahu mis en garde contre la situation des otages en détérioration constante

Le Premier ministre a organisé ce qui était, semble-t-il, la première discussion depuis un mois sur les captifs, dont la moitié seulement serait en vie - un an après leur enlèvement

Des Israéliens assistent à une manifestation appelant à la libération des otages encore retenus par les terroristes du Hamas à Gaza à la veille du premier anniversaire de l'attaque, sur la "Place des otages" à Tel Aviv, le 6 octobre 2024. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)
Des Israéliens assistent à une manifestation appelant à la libération des otages encore retenus par les terroristes du Hamas à Gaza à la veille du premier anniversaire de l'attaque, sur la "Place des otages" à Tel Aviv, le 6 octobre 2024. (Crédit: Avshalom Sassoni/Flash90)

Des responsables israéliens de la sécurité ont averti dimanche le Premier ministre Benjamin Netanyahu que les renseignements recueillis sur les 101 personnes toujours maintenues en captivité à Gaza ne cessent de devenir plus rares, ajoutant qu’il est néanmoins évident que les conditions de détention se sont considérablement détériorées.

Ces informations ont été communiquées à Netanyahu lors d’une discussion sur le sort des otages, une rencontre organisée à la veille du premier anniversaire du pogrom qui avait été commis par le Hamas dans le sud d’Israël, le 7 octobre – les hommes armés avaient massacré environ 1200 personnes et 251 personnes avaient été kidnappées, prises en otage au sein de l’enclave côtière.

« Plus le temps passe, moins il y a de renseignements sur les otages et c’est très inquiétant », a noté un responsable de la Défense, dont les propos ont été cités par le site d’information Ynet, lors de la réunion – qui était la première de haut-rang à avoir été organisée sur la question des otages depuis un mois.

« On a l’impression que personne ne s’intéresse à cette problématique, pas même les médiateurs et que tout le monde a baissé les bras », a confié au média une source proche du dossier. « On a le sentiment que le sujet n’est plus à l’ordre du jour, au vu des craintes portant sur une guerre régionale ».

Les dirigeants des agences de sécurité, plusieurs ministres et le responsable des otages au sein du gouvernement, Gal Hirsch, ont participé à la discussion.

Au cours de la rencontre, les chefs de la sécurité ont répété les sombres estimations communiquées pour la première fois le mois dernier – qui laissent entendre qu’environ la moitié des otages sont encore en vie mais que les conditions de vie de ceux qui ont survécu jusqu’à présent ne cessent de devenir plus dures.

Les responsables de la Défense ont aussi dit à Netanyahu et aux autres participants à la réunion que le Hamas avait ordonné à ceux qui gardaient les otages de les exécuter s’ils avaient le sentiment que l’armée s’approchait, a rapporté Ynet, qui s’est appuyé sur les propos d’une source anonyme informée.

Le Hamas avait indiqué pour la première fois qu’il avait ordonné à ses terroristes d’assassiner les otages si les troupes israéliennes semblaient s’approcher lorsque le groupe avait exécuté six captifs dans un tunnel de Rafah, à la fin du mois d’août, quelques jours avant que les soldats qui menaient des opérations dans la région ne découvrent leurs corps sans vie. Les dépouilles avaient été rapatriées au sein de l’État juif.

Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, s’exprimant depuis l’intérieur du tunnel du Hamas où six otages israéliens ont été exécutés, à Rafah, dans le sud de Gaza, au cours d’une vidéo tournée le 6 septembre et rendue publique le 10 septembre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Les personnes présentes lors de la réunion ont également été informées des avancées – ou de l’absence de toute avancée – dans les négociations indirectes entre Israël et le Hamas.

Selon des sources proches de la question, les négociations sont dans l’impasse – le Qatar, qui joue les intermédiaires, ayant pris ses distances face au positionnement de l’État juif et s’étant rapproché des exigences formulées par le Hamas en vue d’un accord.

Pendant ce temps, les États-Unis « veulent simplement éviter une escalade et ils vivent dans l’illusion que nous pouvons parvenir à un accord avec l’Iran sur tous les sujets [le Hezbollah au Liban] et Gaza, et régler tout cela ensemble. Ils vivent dans l’illusion ».

Israël espère que l’offensive terrestre limitée qui a été lancée par l’armée dans le sud du Liban entraînera un changement de paradigme en ce qui concerne les pourparlers sur les otages, a ajouté Ynet, et que le Hamas ressentira les pressions exercées sur son allié, le Hezbollah.

Khalil al-Hayya pendant un entretien avec l’Associated Press à Istanbul, le 24 avril 2024. (Crédit : AP Photo/Khalil Hamra)

Le Hamas, de son côté, a émis un communiqué dans la journée de dimanche, déclarant que le groupe n’était pas prêt à faire des concessions sur la question de l’accord de cessez-le-feu qui ouvrirait la porte à la remise en liberté des otages. Il exige notamment un retrait complet des troupes israéliennes de la bande de Gaza – ce qu’Israël refuse.

Dans un discours qui a été diffusé sur les chaînes de télévision du Hamas, Khalil Al-Hayya, haut responsable du groupe terroriste, a répété que l’organisation s’opposait à la proposition d’accord sur les otages qui a été approuvée par Israël.

« Ce que nous avons rejeté hier, nous ne l’accepterons pas demain, et ce que l’occupation (Israël) n’a pas réussi à imposer par la force, elle ne l’acceptera pas à la table des négociations », a-t-il dit dans un discours où il a fait un éloge appuyé du massacre du 7 octobre.

Qualifiant de « glorieux » l’invasion et le massacre commis dans les communautés du sud d’Israël, Al-Hayya a affirmé que « la cause palestinienne est devenue la première cause dans le monde et toutes les parties réalisent désormais qu’il ne peut y avoir de sécurité ni de stabilité dans la région si notre peuple n’obtient pas la jouissance de ses pleins droits ».

Selon le ministère de la Santé de Gaza, qui est placé sous la direction du Hamas, la guerre à Gaza, un conflit qui avait été déclenché par le pogrom du 7 octobre, a coûté la vie à plus de 40 000 personnes. Un bilan qui est invérifiable et qui ne fait pas de distinction entre civils et hommes armés. Pour sa part, Israël affirme avoir tué environ 17 000 terroristes en plus d’un millier d’hommes armés qui avaient été abattus sur le sol israélien, le 7 octobre dernier.

Israël indique chercher à minimiser le nombre de victimes civiles, soulignant que le Hamas utilise les civils de Gaza comme autant de boucliers humains et qu’il lance ses attaques depuis des zones civiles – notamment depuis les habitations, les hôpitaux, les écoles et des mosquées.

Le discours d’Al-Hayya a été diffusé alors qu’Israël a lancé une nouvelle opération terrestre dans la ville de Jabaliya, au nord de Gaza, tentant d’entraver les efforts livrés par le Hamas pour se réimplanter dans le nord de la bande. Plusieurs dizaines de terroristes ont été tués par des frappes aériennes et par les unités d’artillerie, a annoncé Tsahal.

« L’opération continuera aussi longtemps que ce sera nécessaire en attaquant systématiquement et en détruisant complètement les infrastructures terroristes dans la région », a commenté l’armée en évoquant l’opération.

Des troupes de la 162e division se préparent à entrer dans le nord de la bande de Gaza, dans une photo publiée le 6 octobre 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Avant la réunion du cabinet, dans la soirée de dimanche, des membres de familles d’otages ont expliqué au ministre de la Défense, Yoav Gallant, qu’ils craignaient que la nouvelle offensive ne mette en danger leurs proches, selon une déclaration qui a été émise par le Forum des familles d’otages et des portés-disparus.

« Les pressions militaires tuent les otages », auraient dit les proches à Gallant, faisant allusion à un argument fréquemment avancé par le gouvernement qui affirme que seule cette pression ouvrira la porte au retour des captifs.

97 des 251 otages enlevés par le Hamas, le 7 octobre, se trouvent toujours à Gaza, selon les estimations – la mort de 33 d’entre eux a toutefois été confirmée par l’armée israélienne.

Le Hamas a libéré 105 civils au cours d’une trêve qui avait duré une semaine; à la fin du mois de novembre, et quatre otages avaient été libérés auparavant. Huit captifs ont été sauvés vivants par les troupes, et les dépouilles de 37 otages ont également été retrouvées – dont trois qui avaient été accidentellement tués par l’armée alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs ravisseurs.

Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats de Tsahal tués en 2014.

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