Netanyahu retire la loi sur les rabbins de l’ordre du jour juste avant le vote
Un responsable du Shas a déclaré que la chute du gouvernement de Netanyahu n'était "qu'une question de temps" ; pour le chef de l'opposition, Yair Lapid, le Premier ministre réalise que les députés ne veulent pas "supporter la honte"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a décidé au dernier moment d’abandonner « la loi sur les rabbins » avant le vote sur cette dernière qui était prévu mercredi matin. La législation était inscrite à l’ordre du jour de la plénière, à la Knesset, et de la Commission parlementaire qui débat actuellement de ce texte très controversé, selon un communiqué de la coalition qui a été cité par les médias israéliens.
Netanyahu a ordonné de retirer le texte de l’agenda après une consultation avec le président de la coalition, Ofir Katz, qui s’était préparé à remplacer deux députés du Likud au sein de la Commission de la Constitution, du droit et de la justice en raison de leur opposition à la loi.
Suite à cette annonce, des officiels du parti ultra-orthodoxe Shas ont averti que l’effondrement du gouvernement était inévitable.
S’exprimant auprès de la chaîne publique Kan, un responsable de la formation ultra-orthodoxe, dont l’identité n’a pas été révélée, a indiqué : « Il n’y a ni coalition, ni discipline et le plus frustrant, c’est que le Likud est constitué de 35 factions distinctes. »
« Tout le monde fait ce qui lui chante », a-t-il continué. « La dissolution complète de la coalition n’est qu’une question de temps ».

La Douzième chaîne avait affirmé, mardi, que le leader du Shas, Aryeh Deri, menaçait de renverser le gouvernement si le projet de loi, qui prévoit de changer en profondeur la manière dont les rabbins municipaux sont nommés à leur poste, n’était pas présenté au vote.
Suite à ce retrait, le chef de l’opposition Yair Lapid a estimé, de son côté, que le Premier ministre « comprend qu’il y a des gens, au Likud, qui ne veulent plus supporter la honte ».
« Le prochain test sera celui de la législation sur le service militaire », a-t-il ajouté en référence à un projet de loi qui prévoit d’abaisser l’âge de l’exemption de service militaire pour les jeunes ultra-orthodoxes qui étudient en yeshiva. « Qu’est-ce qui est le plus important : la survie politique ou la survie de nos soldats ? »