Israël en guerre - Jour 466

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Suite à son opération, Netanyahu demande de reporter son témoignage de 2 semaines

L'avocat de la défense a fourni les documents montrant que les médecins du Premier ministre lui ont demandé de se reposer quinze jours à la suite de son ablation de la prostate

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu entouré de députés émus après sa sortie de l'hôpital, moins de deux jours après une ablation de la prostate, pour participer à un vote crucial sur le budget, à la Knesset, le 31 décembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu entouré de députés émus après sa sortie de l'hôpital, moins de deux jours après une ablation de la prostate, pour participer à un vote crucial sur le budget, à la Knesset, le 31 décembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a demandé vendredi un nouveau report de deux semaines de la suite de son témoignage dans son procès pénal en cours, car il se remet d’une opération.

Le Premier ministre a été opéré dimanche pour une ablation de la prostate.

L’avocat de Netanyahu, Me Amit Hadad, a indiqué dans une lettre adressée au tribunal de Tel Aviv que le Premier ministre était sorti de l’hôpital jeudi et que les instructions de sortie stipulaient un repos à domicile pendant deux semaines.

Me Hadad a ajouté que les documents médicaux pertinents ont été transmis à la Cour et que le bureau de la procureure générale a approuvé le report de son témoignage.

Le Premier ministre avait été placé sous anesthésie générale pour cette opération. Le tribunal avait donc accepté d’annuler les audiences prévues pour cette semaine parce que Netanyahu devait rester à l’hôpital pendant plusieurs jours. Néanmoins, le Premier ministre avait brièvement quitté l’hôpital mardi pour voter à la Knesset en faveur d’un projet de loi sur le budget, dans un contexte de dissensions au sein de la coalition. Il est ensuite retourné à l’hôpital Hadassah Ein Kerem.

Le tribunal n’a pas répondu immédiatement à la dernière demande de report. Peu après l’intervention chirurgicale, la Cour avait indiqué que les audiences devraient reprendre le lundi 6 janvier.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu consultant son avocat Me Amit Hadad au tribunal de Tel Aviv avant de témoigner lors de son procès pour corruption, le 16 décembre 2024. (Crédit : Yossi Zeliger)

Netanyahu a commencé à témoigner le 10 décembre dernier et il a déjà déposé à six reprises devant le tribunal en ce qui concerne les accusations de corruption, fraude et abus de confiance qui pèsent sur lui.

La semaine dernière, les juges du procès avaient convoqué une audience pour tenter d’accélérer la procédure, qui s’est déroulée à un rythme très lent depuis le début du témoignage de Netanyahu, début décembre.

Tout en laissant entendre qu’ils n’autoriseront aucun amendement à l’acte d’accusation, les juges ont demandé à la défense et à l’accusation d’établir certains points d’accord sur les faits. Ils ont également demandé à Me Hadad de donner une estimation de la durée nécessaire pour le témoignage sur cette affaire, l’une des trois auxquelles le Premier ministre doit faire face.

« Pouvez-vous nous donner une estimation du temps ? Combien de jours vous faudra-t-il pour l’interrogatoire direct ? », a demandé la juge Rivka Friedman-Feldman, qui dirige le panel de juges.

Hadad a répondu qu’il avait besoin de réfléchir et qu’il reviendrait vers les juges plus tard, expliquant : « Nous examinons les incidents année par année. Nous avons passé un an et demi sur quatre. Je ne sais pas. Je vous donnerai une estimation lors de la prochaine audience. Je ne veux pas avancer quelque chose d’infondé. »

Les juges ont demandé à la défense et à l’accusation de trouver ensemble des moyens d’accélérer la procédure et d’informer le tribunal lorsqu’ils seront parvenus à un accord, selon Ynet.

Netanyahu témoigne devant le tribunal de Tel Aviv pour les accusations de corruption, fraude et abus de confiance dans l’Affaire 4 000, qui implique le site d’information Walla et son propriétaire Shaul Elovitch. L’accusation prétend que Walla a accordé à Netanyahu une couverture favorable en échange de son aide sur des questions réglementaires.

L’acte d’accusation reprochant à Netanyahu un tel quid pro quo énumère 315 exemples de cas où Netanyahu, des membres de sa famille ou des associés ont cherché à obtenir une meilleure couverture de la part de Walla. Me Hadad, a insisté pour que chacun de ces exemples soit examiné durant les dépositions.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et son avocat Me Amit Hadad, au tribunal de Tel Aviv, le 18 décembre 2024. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Lors de sa dernière déposition, la semaine dernière, Netanyahu a maintenu qu’il avait approuvé les décisions réglementaires qui sont au cœur des allégations portées contre lui, dans le cadre d’une démarche pro forma, et qu’il n’avait aucune idée à l’époque de leur importance pour Elovitch.

Même avant que la procédure ne soit retardée par son opération, le témoignage de Netanyahu devait durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, compte tenu de son rythme actuel.

En raison de cette intervention chirurgicale, le ministre de la Justice Yariv Levin a temporairement assuré l’intérim, avaient indiqué les médias israéliens.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a été autorisé à convoquer le cabinet de sécurité si nécéssaire.

L’opération du Premier ministre a eu lieu après qu’il ait subi un examen à l’hôpital Hadassah le 25 décembre, qui a révélé une infection des voies urinaires due à une hypertrophie bénigne de la prostate.

Selon le site internet de la Mayo Clinic, les patients qui subissent une prostatectomie quittent généralement l’hôpital un à deux jours après l’intervention, mais « la plupart du temps » avec un cathéter pendant 7 à dix jours après la chirurgie.

Le site web recommande aux patients de reprendre « progressivement » leurs activités et leur « vie habituelle sous 4 à 6 semaines ».

À sa sortie, les médecins de Netanyahu avaient déclaré que son état était stable et qu’il se remettait de manière satisfaisante de l’opération. Il lui reste encore une période de convalescence et un suivi médical va être effectué.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accompagné de son médecin Zvi Berkovitz (à droite) arrivant pour un vote budgétaire, dans la salle de la Knesset le 31 décembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Après avoir quitté l’hôpital, il a remercié le peuple pour son soutien, écrivant sur le réseau social X : « Je voudrais remercier les très nombreux citoyens d’Israël pour leurs prières, leurs encouragements et leur soutien qui m’ont profondément touché, moi et ma famille. »

Il a remercié nommément le directeur-général de l’hôpital Hadassah, Yoram Weiss, et son équipe ; les médecins de l’hôpital Shamir Assaf Harofeh, Ofer Gofrit, Mordechai Duvdevani, Stefan Ladot, Yuval Meroz, Ofer Amir et Ehud Gansin ; son médecin personnel, Zvika Berkowitz, et « tous les médecins, les infirmières et le personnel médical qui se sont surpassés ».

Les affaires contre Netanyahu

Netanyahu est jugé dans le cadre de trois affaires de corruption. Il est accusé de fraude et d’abus de confiance dans les Affaires 1 000 et 2 000 et de corruption, de fraude et d’abus de confiance dans l’Affaire 4 000.

Dans l’Affaire 1 000, Netanyahu et son épouse, Sara, sont accusés d’avoir reçu des cadeaux coûteux de manière illicite de la part du magnat hollywoodien Arnon Milchan – des cadeaux à hauteur de 700 000 shekels. Netanyahu aurait par ailleurs violé les lois sur les conflits d’intérêts en offrant son aide à Milchan quand ce dernier avait dû renouveler son visa de résidence à long-terme aux États-Unis, cherchant aussi à l’aider lorsqu’il avait rencontré des problèmes fiscaux.

Dans l’Affaire 2 000, le Premier ministre doit répondre de fraude et d’abus de confiance. Il avait semble-t-il tenté de conclure un accord avec le propriétaire du journal Yedioth Aharonoth, Arnon (Noni) Mozes, dans lequel le journal s’engageait à couvrir de manière positive l’actualité liée à Netanyahu et à sa famille. En échange, le chef du gouvernement aurait fait avancer une réglementation qui aurait affaibli le principal rival du quotidien, le journal gratuit Israel Hayom.

L’Affaire 4 000, qui est également connue sous le nom d’Affaire Bezeq-Walla, est la plus grave des dossiers touchant le Premier ministre. Ce dernier y est en effet accusé d’avoir autorisé des réglementations qui avaient bénéficié financièrement à Shaul Elovitch, actionnaire principal du géant des télécommunications Bezeq, qui avait ainsi engrangé des centaines de millions de shekels. En retour, Netanyahu avait profité, semble-t-il, d’une couverture favorable sur le site d’information Walla, dont Elovitch était également propriétaire.

Netanyahu ne cesse de clamer son innocence, affirmant que ces accusations ont été créées de toutes pièces dans le cadre d’un coup d’État politique mené par la police et des responsables judiciaires israéliens.

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