Nouvelles sanctions américaines visant les Iraniens finançant et formant le Hamas
Les mesures visent le soutien financier de Téhéran au groupe terroriste de Gaza, dont les responsables de la Force Al-Qods du CGRI accusés de les entraîner
Les États-Unis ont intensifié vendredi leurs efforts pour mettre fin au financement du Hamas, en annonçant une deuxième série de sanctions à l’encontre de personnes et d’organisations liées au groupe terroriste depuis que celui-ci a lancé l’assaut terroriste meurtrier contre Israël le 7 octobre, qui a tué plus de 1 400 personnes, dont la plupart étaient des civils.
Les nouvelles sanctions soulignent le soutien financier, logistique et opérationnel de l’Iran au Hamas, a déclaré le bureau du contrôle des avoirs étrangers du département du Trésor américain dans un communiqué.
Parmi les personnes visées figurent un représentant du Hamas en Iran et des membres du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).
Ces sanctions ont été annoncées alors que le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo, se rendait à Londres pour s’assurer du soutien de la Grande-Bretagne, l’un des plus proches alliés des États-Unis, dans la lutte contre le financement du Hamas, que les deux pays considèrent comme une organisation terroriste.
« Les mesures prises aujourd’hui soulignent l’engagement des États-Unis à démanteler les réseaux de financement du Hamas en appliquant nos sanctions antiterroristes et en travaillant avec nos partenaires dans le monde entier pour empêcher le Hamas d’exploiter le système financier international », a indiqué Adeyemo.
Parmi les personnes visées figurent Khaled Qaddoumi, décrit comme un officier de liaison entre le Hamas et le gouvernement iranien, ainsi qu’Ali Morshed Shirazi et Mostafa Mohammad Khani, responsables de la Force Al-Qods du CGRI, accusés de former et d’aider les terroristes du Hamas.
Les États-Unis ont également sanctionné un certain nombre d’organisations, dont l’organisation iranienne Bonyad Shahid, également connue sous le nom de Fondation des martyrs. D’après les autorités américaines, ce groupe, affilié au Jihad islamique palestinien, acheminerait des millions de dollars aux familles de terroristes par l’intermédiaire de l’association caritative Al-Ansar, basée à Gaza.
Cette pratique « sert en fin de compte d’outil de recrutement pour des activités terroristes », ont déclaré les États-Unis.
Les sanctions gèlent tous les actifs basés aux États-Unis détenus ou contrôlés par les personnes ou organisations désignées. Elles bloquent également les transactions financières avec les personnes désignées et interdisent la fourniture de fonds, de biens et de services à ces personnes.
La majeure partie du financement international des groupes terroristes à Gaza provient de l’Iran, qui a parrainé le Hamas à hauteur de quelque 100 millions de dollars par an et le Jihad islamique à hauteur de dizaines de millions, selon le ministre de la Défense Yoav Gallant.
Le Hamas a également reçu plus de 1,5 milliard de dollars du Qatar au cours des dix dernières années. Ces fonds sont officiellement destinés à couvrir les salaires des fonctionnaires, l’achat de carburant et les transferts aux familles pauvres, mais le groupe terroriste déduit une partie des paiements pour financer ses propres opérations.
Israël a accusé à plusieurs reprises l’Iran d’être un élément clé de l’attaque coordonnée du Hamas contre Israël, au cours de laquelle des terroristes ont franchi la frontière pour mener un assaut dévastateur contre des communautés voisines, tuant quelque 1 400 personnes et prenant plus de 230 otages. La grande majorité des personnes tuées lorsque les terroristes se sont emparés de communautés frontalières étaient des civils, notamment des bébés, des enfants et des personnes âgées. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’un festival en plein air.
Israël affirme que sa guerre contre le Hamas vise à détruire l’infrastructure du groupe terroriste soutenu par l’Iran et s’est engagé à démanteler l’organisation après les massacres, tout en essayant de minimiser les dommages causés aux civils à Gaza. Tsahal a appelé les Palestiniens à évacuer le nord de la bande de Gaza vers le sud, alors qu’elle intensifie ses frappes sur la ville de Gaza.
Gianluca Pacchiani a contribué à cet article.