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Nucléaire iranien : longues négociations en vue

L'accord intérimaire entré en vigueur en janvier doit maintenant évoluer en un accord global et permanent

Après l'accord historique de novembre, l'Iran et les grandes puissances ont lancé mardi à Vienne des négociations "longues et compliquées" visant à enterrer définitivement leur conflit sur le programme nucléaire de Téhéran, soupçonné d'avoir un volet militaire. (Crédit : AFP Dieter Nagl)
Après l'accord historique de novembre, l'Iran et les grandes puissances ont lancé mardi à Vienne des négociations "longues et compliquées" visant à enterrer définitivement leur conflit sur le programme nucléaire de Téhéran, soupçonné d'avoir un volet militaire. (Crédit : AFP Dieter Nagl)

Après l’accord historique de novembre, l’Iran et les grandes puissances ont lancé mardi à Vienne des négociations « longues et compliquées » visant à enterrer définitivement leur conflit sur le programme nucléaire de Téhéran, soupçonné d’avoir un volet militaire.

« L’objectif de ces négociations est d’arriver à un accord global et définitif à propos de la question nucléaire (…) Nous avons devant nous des négociations longues et compliquées », a déclaré le négociateur en chef de la délégation iranienne, Abbas Araghchi, en marge de la réunion dans la capitale autrichienne, qui doit durer trois jours.

« Ce fut un bon début », a-t-il toutefois ajouté, cité par l’agence officielle Irna.

Les discussions sont menées par de hauts représentants des grandes puissances sous l’égide de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Il s’agit d’un premier round, d’autres suivront avant l’expiration le 20 juillet de l’accord intérimaire de Genève.

L’enjeu est de taille: un accord global permettrait une normalisation des relations internationales entre l’Iran et les Etats-Unis, rompues depuis trente-cinq ans, et éloignerait dans la foulée l’option militaire évoquée souvent par Israël et les Etats-Unis, comme encore récemment par le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, le 18 février 2014 à Vienne (Crédit : AFP Dieter Nagl)
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, le 18 février 2014 à Vienne (Crédit : AFP Dieter Nagl)

Le 24 novembre, l’Iran avait conclu avec le groupe des 5+1 –Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France et Allemagne — un plan d’action sur six mois prévoyant un gel de certaines activités nucléaires sensibles -notamment l’enrichissement d’uranium jusqu’à 20%- en échange de la levée d’une petite partie des sanctions qui étranglent l’économie du pays.

Entré en vigueur le 20 janvier sous la surveillance resserrée de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), ce plan doit maintenant être transformé en un accord global garantissant sans l’ombre d’un doute la nature pacifique du programme nucléaire iranien. Téhéran a toujours nié vouloir se doter de la bombe atomique.

A Vienne, les parties vont surtout s’attacher « à créer un cadre facilitant l’atteinte de cet objectif », a souligné Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton. En langage courant, il s’agit de définir un ordre du jour et un calendrier pour les négociations qui commencent.

M. Mann a souligné la « bonne atmosphère » des discussions entre la responsable et le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, présent à Vienne.

Photo fournie par le site officiel d'Ali Khamenei le montrant lors d'une réunion le 17 février 2014 à Téhéran (Crédit : Site officiel de Khamenei/AFP)
Photo fournie par le site officiel d’Ali Khamenei le montrant lors d’une réunion le 17 février 2014 à Téhéran (Crédit : Site officiel de Khamenei/AFP)

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait jeté un froid lundi en déclarant ne pas être optimiste à propos de ces négociations qui ne « mèneront nulle part ».

Le président américain Barak Obama avait auparavant évalué les chances d’aboutir à un accord à 50-50.

Si les deux bords ont raison d’aborder ces discussions avec une très grande prudence, elles restent « la meilleure chance que nous ayons jamais eu de résoudre » ce dossier de manière diplomatique, avait estimé lundi soir un haut responsable américain.

Dans la même veine, M. Zarif s’est dit « déterminé à poursuivre les négociations dans un climat de bonne volonté », dans son intervention mardi devant les négociateurs, a précisé M. Araghchi.

Les experts et diplomates jugent peu probable la conclusion d’un accord en l’espace de six mois, mais la période pourra être prolongée jusqu’à un an par consentement mutuel.

L’absence d’avancée d’ici à juillet serait toutefois un mauvais présage pour la suite. Un surplace donnerait des arguments aux parlementaires américains pour resserrer encore l’étau des sanctions. Cela affaiblirait dans la foulée les marges de manoeuvre du président modéré Hassan Rohani, à l’origine du dégel de ces derniers mois, face aux farouches opposants à tout compromis à Téhéran.

S’il veut obtenir la levée de l’ensemble des sanctions internationales, l’Iran devra probablement fermer son site d’enrichissement de Fordo, enfoui sous une montagne, réduire le nombre de ses centrifugeuses (environ 19.000 actuellement) qui servent à enrichir l’uranium, et abandonner définitivement son projet de réacteur à eau lourde d’Arak, dont il pourrait tirer du plutonium utilisable dans la mise au point d’une bombe, estiment les experts.

Carte de localisation des sites nucléraires iraniens et échéancier du déblocage des fonds gelés (Crédit : AFP)
Carte de localisation des sites nucléraires iraniens et échéancier du déblocage des fonds gelés (Crédit : AFP)

Conjuguées à des inspections plus fréquentes de l’AIEA, ces mesures entraveraient considérablement la capacité de l’Iran à se constituer un arsenal nucléaire.

L’un des négociateurs iraniens, Hamid Baïdinejad, a toutefois averti dimanche que l’Iran refuserait d’être privé du droit d’utiliser les centrifugeuses de nouvelle génération actuellement en phase de test. Et Téhéran veut garder le réacteur d’Arak pour la production d’isotope médicaux, même s’il est prêt a étudier « des mesures techniques pour le combustible produit afin de lever les inquiétudes » occidentales.

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