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Obama : Israël ne peut pas « occuper et coloniser les terres palestiniennes »

Le président américain a également affirmé que les Palestiniens doivent rejeter toute forme de violence et reconnaitre « la légitimité d’Israël »

Le président américain Barack Obama pendant un Sommet sur les réfugiés en marge de la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : AFP/Jim Watson)
Le président américain Barack Obama pendant un Sommet sur les réfugiés en marge de la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : AFP/Jim Watson)

Le président américain Barack Obama a déclaré mardi qu’alors que les Palestiniens devaient rejeter toute forme de terrorisme ou d’incitation à la violence, Israël devait, de son coté, reconnaitre qu’il ne pouvait pas « occuper en permanence et coloniser la terre palestinienne. »

« Certainement, Israéliens et Palestiniens iraient mieux si les Palestiniens rejetaient les incitations [à la violence] et reconnaissaient la légitimité d’Israël. Mais Israël doit reconnaitre qu’il ne peut pas occuper en permanence et coloniser les terres palestiniennes. Nous devons tous faire mieux », a déclaré le Président américain à la 71e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.

Dans son discours, Obama a tenté d’utiliser cette dernière apparition devant l’institution mondiale pour décrire comment son administration a placé le monde sur une meilleure trajectoire ces huit dernières années. Au cœur de cette approche, a déclaré Obama, se trouve la notion que les conflits sont mieux résolus lorsque les nations coopèrent.

Le président a évoqué les réalisations obtenues par son administration avec d’anciens adversaires, comme Cuba et la Birmanie, des exemples clés de progrès. Il a également rappelé la résolution de l’an passé à propos de « la question du nucléaire iranienne réglée diplomatiquement », comme la réussite principale de ces huit ans.

Dans son discours, Obama a parlé d’un monde « moins violent » et « plus prospère » mais parsemé « d’incertitudes, d’inquiétudes et de conflits », lors que les nations luttent contre une crise des réfugiés dévastatrice, le terrorisme et un renversement de l’ordre au Moyen Orient.

Le président américain Barack Obama s'adresse à la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)
Le président américain Barack Obama s’adresse à la 71e Assemblée générale des Nations unies à New York, le 20 septembre 2016. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP)

« Malgré les énormes progrès, gouverner est devenu une tâche plus difficile et les tensions émergent plus rapidement », a-t-il affirmé, ajoutant que le monde faisait, aujourd’hui, face à un choix, « avancer vers un meilleur modèle pour la coopération et l’intégration, ou se retirer dans un monde très divisé. »

« Là est le paradoxe qui définit le monde aujourd’hui; a déclaré Obama. Nous devons aller de l’avant et non reculer. »

Le président américain a également admis que les « bains de sang » à travers le Moyen Orient ne seront pas facilement résolus et a souligné que la guerre civile en Syrie ne pouvait se régler que par la voie diplomatique.

« Cet état d’esprit de sectarisme, d’extrémisme et de massacre qui s’est installé [au Moyen Orient] ne sera pas inversé rapidement », a déclaré Obama, ajoutant qu’ « aucune force extérieure ne va forcé des communautés à coexister », et que la communauté internationale doit « travailler avec ceux qui cherchent à construire, et non à détruire. »

En Syrie, où la guerre civile a retiré la vie à plus de 300 000 personnes, Obama a déclaré qu’il n’y avait « pas de victoire militaire finale à gagner », et que le monde devait poursuivre sur la voie du « dur labeur de la diplomatie et de l’aide humanitaire ».

Il a ajouté qu’il subsistait une « composante militaire, signifiant qu’il faut rester uni constamment contre l’EI [le groupe terroriste Etat islamique]. »

Dans une allusion subtile au candidat républicain Donald Trump, Obama à également déploré le fait que des réseaux terroristes aient répandu leur idéologie sur les réseaux sociaux, déclenchant la colère à l’encontre des « immigrants et des musulmans innocents ».

« Nous devons rejeter toute forme de fondamentalisme, de racisme ou de croyance en une supériorité ethnique » qui est  » irréconciliable avec avec la modernité », a déclaré Obama.

Mardi, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a déclaré devant l’Assemblée générale des Nations unies que la seule solution au conflit israélo-palestinien était une solution à deux états, et que la solution à un état serait « vouée à l’échec » pour les deux parties.

« C’est de la folie. Remplacer une solution à deux états par une construction à un seul serait voué à l’échec : déniant aux Palestiniens leur droit à la liberté et à un futur plus juste, éloignant Israël de sa vision d’une démocratie juive vers un plus grand isolement mondial », a déclaré Ban.

Des agences ont contribué à cet article.

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