Otages : Youssef Hamis Ziyadne et son fils Hamza, originaires de Rahat
Le père et le fils, tous deux bédouins, se trouvent toujours à Gaza suite à la libération de Bilal Ziyadne, 18 ans, et Aisha Ziyadne, 17 ans, le 30 novembre dernier
Youssef Hamis Ziyadne, 53 ans, et son fils Hamza, 22 ans, ont été pris en otage et conduits à Gaza, avec deux autres enfants, Bilal Ziyadne, 18 ans, et Aisha Ziyadne, 17 ans, alors qu’ils travaillaient au kibboutz Holit.
Bilal et Aisha ont été libérés le 30 novembre dernier, après plus de 50 jours de captivité aux mains du Hamas. Leur père et leur frère sont, eux, toujours otages à Gaza.
Marié à deux femmes et père de 19 enfants, Youssef, 53 ans, travaillait dans l’étable du kibboutz [le jour de l’enlèvement] avec Hamza, 22 ans, marié et père de deux enfants et Bilal, 18 ans, célibataire. Leur sœur les avait rejoints pour la matinée.
La famille vit à Rahat, dans le quartier de Ziyadne, qui porte le nom de leur vaste clan familial.
Après leur libération, Bilal a déclaré que les terroristes l’avaient kidnappé, lui et les membres de sa famille, alors qu’ils savaient pertinemment qu’ils étaient arabes. Lors d’une récente interview, il a eu du mal à décrire ce qu’il avait vécu,
Il a déclaré qu’ils avaient été séquestrés ensemble, et qu’on leur apportait suffisamment de nourriture pour ne pas avoir faim, « de la nourriture normale. Du pain, des haricots, des tomates, des falafels, des choses comme ça. »
Ils ne savaient pas qu’il y avait d’autres otages et n’avaient aucune idée de la gravité de la situation.
« Nous ne pensions pas que la guerre durerait aussi longtemps. Cela nous a semblé tellement long, nous avons prié pour être libérés », a déclaré Bilal.
Bilal a précisé qu’on leur avait donné à chacun « un matelas, un oreiller, une couverture », contrairement à beaucoup d’autres ex-otages, qui ont déclaré avoir dormi à même le sol et avoir eu très peu de nourriture, à peine pour survivre.
Les terroristes leur ont également donné un Coran, a-t-il dit.
L’adolescent a déclaré avoir eu peur des frappes aériennes israéliennes, qu’il entendait, mais pas du Hamas : « J’ai peur pour ceux qui sont encore là-bas… Je ressens ce qu’ils ressentent, je sais ce qu’ils vivent. »