Palestiniens: les EAU et les Saoudiens participeront à la Conférence de Bahreïn
"Les tentatives visant à promouvoir une normalisation économique de l'occupation israélienne de la Palestine seront rejetées", a déclaré le numéro 2 de l'OLP
Le ministère des Affaires étrangères des Emirats arabes unis a salué l’organisation, les 25 et 26 juin à Bahreïn, d’une conférence pour évoquer le volet économique du plan de paix israélo-palestinien promis par Donald Trump, et annoncé sa participation.
« Les Emirats arabes unis soutiennent tous les efforts internationaux visant à soutenir le progrès économique (…) dans la région, ainsi que ceux visant à soulager les souffrances des peuples dans la région, notamment nos frères en Palestine », indique-t-il dans un communiqué publié mardi.
« Les Emirats arabes unis soutiennent la création d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale », souligne le ministère.
L’envoyé spécial américain au Moyen-Orient Greenblatt a déclaré mardi que le ministre de l’Economie d’Arabie saoudite assisterait à l’atelier « De la Paix à la Prospérité » organisé par le royaume du Bahreïn en collaboration avec les Etats-Unis », a déclaré Greenblatt sur Twitter.
Un porte-parole a indiqué au Times of Israël que le ministre des Finances israélien Moshe Kahlon a l’intention d’assister à la conférence.
Pour sa part, Bahreïn a expliqué mardi que la conférence n’avait « pas d’autre objectif » que d’aider les Palestiniens, après que ceux-ci eurent déclaré ne pas avoir été consultés.
La Maison Blanche a annoncé dimanche qu’elle co-organiserait avec Manama une conférence les 25 et 26 juin sur les aspects économiques du très attendu plan de paix américain.
« Nous n’avons été informés par aucune partie de la réunion annoncée à Bahreïn », a réagi lundi Saëb Erekat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« Nous n’avons mandaté aucune partie pour négocier en notre nom », a-t-il ajouté.
Les Palestiniens boycottent l’administration américaine depuis que le président Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017.
Ils considèrent la partie orientale de la ville comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
Cette conférence doit réunir des dirigeants de plusieurs gouvernements, de la société civile et du monde des affaires.
Il s’agit d’une « opportunité charnière » pour « partager des idées, évoquer des stratégies et encourager le soutien à des investissements et initiatives économiques potentiels qui pourraient être rendus possibles par un accord de paix », a estimé dimanche la présidence américaine dans un communiqué commun avec Bahreïn.
« Les tentatives visant à promouvoir une normalisation économique de l’occupation israélienne de la Palestine seront rejetées », a déclaré M. Erekat.
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