Paris : une nouvelle plaque en hommage aux victimes de la « rafle du billet vert »
La rafle est la première arrestation massive de Juifs sous le régime de Vichy, en mai 1941, à Paris
La « rafle du billet vert » est la première arrestation massive de Juifs sous le régime de Vichy, en mai 1941, à Paris.
81 ans plus tard, le 13 mai 2022, une nouvelle plaque a été dévoilée en mémoire des victimes de cette rafle souvent méconnue.
Celle-ci se trouve rue Édouard Pailleron, à Paris.
La cérémonie s’est déroulée en présence de François Dagnaud, maire du 19e arrondissement de Paris, de Laurence Patrice, adjointe à la maire de Paris – Mémoire et monde combattant et d’Elie Korchia, président du Consistoire central de France.
L’année dernière, à l’occasion des 80 ans de la rafle, plusieurs plaques commémoratives, avaient été apposées au sein de la gare d’Austerlitz, du gymnase Japy (11e) et de la caserne des Tourelles (20e), évoquant les points de rassemblement des arrestations.
14 et 15 mai 1941 : un « billet vert » appelle les plus de 6 000 Juifs étrangers de Paris, principalement des Polonais, à venir se faire recenser dans les commissariats de la ville et de la région parisienne.
Dévoilement officiel de la plaque à la mémoire des 3700 hommes juifs arrêtés par la police française sur ordre des nazis lors de la "Rafle du billet vert" le 14 mai 1941. Ils furent internés dans les camps du Loiret puis déportés à Auschwitz.
????52 rue Edouard Pailleron Paris 19e pic.twitter.com/9gR2w8PDpL— Fondation pour la Mémoire de la Shoah (@Fondation_Shoah) May 13, 2022
À l’issue de ce recensement, 3 747 hommes, ceux qui ont répondu à la convocation, sont déportés par les autorités françaises dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande (Loiret) où ils resteront un an, avant d’être déportés à Auschwitz.
De cet événement, resté dans l’ombre de la rafle du Vél d’Hiv – arrestation en 1942 par les forces de l’ordre françaises de 13 000 Juifs parisiens, dont des enfants – peu d’images existent, jusqu’à la découverte l’an dernier de clichés inédits, quand le Mémorial de la Shoah a acquis cinq planches-contacts, soit 98 photographies.