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Parler de la Shoah à de jeunes enfants en leur racontant des histoires

Le professeur-documentaliste Stéphane Amelineau est parti à la recherche des enfants cachés dans le Soissonais, et transmet aujourd'hui leur mémoire aux enfants de Soissons

Stéphane Amelineau, le professeur-documentaliste, entouré des époux Klarsfeld à qui il est venu présenter son ouvrage (Crédit: capture d'écran Twitter/Stéphane Amelineau)
Stéphane Amelineau, le professeur-documentaliste, entouré des époux Klarsfeld à qui il est venu présenter son ouvrage (Crédit: capture d'écran Twitter/Stéphane Amelineau)

En 2011, Stéphane Amelineau, professeur-documentaliste au lycée catholique Saint Remy de Soissons, décide de s’intéresser aux enfants cachés à Soissons durant la Seconde Guerre mondiale.

Il tient un journal de bord sur Internet car il sait, dit-il, qu’il risquait « de recevoir des réactions pour compléter ou corriger » son livre consacré à la question à sa sortie.

Depuis, il enchaîne les rencontres avec les élèves, et son travail La Shoah en Soissonnais. Journal de bord d’un itinéraire de mémoire a été publié avec le concours de la Fondation du Mémorial de la Shoah.

Dans un récent billet publié sur son blog, Stéphane Amelineau fait un « retour sur expérience », après avoir pour la première fois rencontré de très jeunes élèves, lui, plus habitué à travailler avec des personnes plus âgées.

« Depuis le début de mes travaux et la publication de mon livre, écrit-il dans un article daté du 17 avril, j’ai rencontré à travers des conférences, ou des interventions en classe, des centaines de collégiens, lycéens, étudiants, adultes mais jamais des enfants de 9-10 ans ».

Mais pour ne pas « heurter » un si jeune public qui pourrait être traumatisé par la violence, le drame et l’injustice des rafles, des déportations et des assassinats de masse, il a du « s’adapter ».

Il leur a donc raconté « l’histoire de Maurice Wajsfelner et de sa famille, dont une partie a péri à Auschwitz ». Il « raconte également, en fin de séance, l’histoire d’autres enfants juifs de Soissons (Lisette Ehrenkranz, Viviane Bich ou encore les enfants Lewkowicz) qui ont pu être cachés par des messieurs-mesdames au grand Cœur »

Suzanne, une cousine de Maurice Wajsfelner a pu s’enfuir, sans doute au Brésil. Il a donc invité les enfants à lui écrire une lettre qu’il lui enverrai si jamais il réussi à la localiser, et que celle-ci est toujours vivante.

Si Stéphane Amelineau la retrouve, il pourra lui transmettre cette question lancinante que semble se poser les élèves: « Comment tu as fait pour ne pas te faire arrêter? »; et lire des mots touchants écrits par des enfants de Soissons, âgés de 9 et 10 ans : « Je pense toujours à toi », « on t’aime », « j’ai eu envie de pleurer quand j’ai su ton histoire », ou encore « tu as eu du courage ».

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