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Pas de spoliation dans le cas du « Trésor des Guelfes »

Selon une commission allemande, rien n'atteste que les marchands d'art juifs aient fait l'objet de pressions, y compris de la part de Göring

Relique du Trésor des Guelfes au musée de Berlin (Crédit : Wikimedia commons)
Relique du Trésor des Guelfes au musée de Berlin (Crédit : Wikimedia commons)

Une commission de médiation allemande a estimé mercredi que le « Trésor des Guelfes », une des plus grandes collections d’art religieux du Moyen-Âge, réclamé par des héritiers de marchands d’art juifs, n’avait pas fait l’objet d’une vente forcée sous le nazisme.

Depuis janvier, les membres de cette commission présidée par une ancienne présidente de la Cour constitutionnelle allemande, Jutta Limbach, étaient réunis à Berlin pour tenter de trancher ce litige concernant une quarantaine de pièces d’orfèvrerie, reliquaires, croix et autres objets liturgiques fabriqués entre le 11e et le 15e siècles.

Ils ont estimé, selon un communiqué, qu’il n’existait « pas d’indices » confirmant que les marchands d’art juifs, qui étaient propriétaires de la collection, avaient été forcés d’en vendre une partie à vil prix, sous pression des autorités nazies, en 1935.

Ces marchands d’art avaient acheté la totalité du trésor, soit 82 pièces, au duc de Brunswick en 1929, juste avant la grande crise économique qui avait fait s’effondrer le marché de l’art et la valeur de ces pièces.

Un premier ensemble de 40 pièces avait été revendu à des collectionneurs privés et publics américains en 1932.

En 1935, deux ans après l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler, alors que les créanciers se faisaient pressants, les trois marchands avaient vendu le reste de la collection à l’État prussien – alors dirigé par Hermann Göring, le fondateur de la Gestapo -, pour 4,25 millions de Reichsmarks, nettement moins que le prix d’achat.

Les ayants droit estimant que leurs aïeux avaient été spoliés, réclamaient depuis 5 ans la restitution des biens mais la commission Limbach dans laquelle siègent également un ancien président de la République Richard von Weizsäcker, ainsi que des experts, a estimé dans une recommandation que les deux parties à la vente « s’étaient entendu sur un prix qui certes se trouvait en-dessous du prix d’achat en 1929 mais qui était conforme à la situation du marché de l’art après la crise économique mondiale ».

Rien n’atteste que les marchands d’art aient fait l’objet de pressions, y compris de la part de Göring, souligne la commission.

La ministre allemande de la Culture, Monika Grütter, a pris acte de la recommandation faite par la commission, sur « un dossier exceptionnel et hautement complexe », dans un communiqué.

« J’espère que la recommandation de la commission sera aussi acceptée du côté des héritiers juifs », a-t-elle déclaré, ajoutant que ce cas particulier ne changeait rien à la volonté du gouvernement de « tout entreprendre pour éclaircir les cas de pillage artistique sous le nazisme, et dans le doute, de pousser à la restitution ».

Le débat autour de l’art spolié sous l’Allemagne nazie a resurgi avec vigueur après l’annonce début octobre de la découverte, à Munich (sud), de centaines d’œuvres d’art, dont une partie soupçonnée d’avoir été volée à des juifs sous le nazisme, dans l’appartement du fils d’un marchand d’art au passé trouble sous le Troisième Reich.

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