Pologne/train nazi : début d’examens, retardés par la pluie
Les autorités polonaises ont exprimé leur scepticisme quant à l'existence de ce train, sans pour autant renoncer à vérifier les indications fournies
Les examens « non invasifs » du sol, qui devaient commencer lundi dans le sud-ouest de la Pologne où pourrait se trouver un train blindé nazi enterré à la fin de la Seconde guerre mondiale, ont été retardés par la pluie, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Nous avons besoin de trois jours sans pluie, par des températures au-dessus de 0° », a déclaré devant la presse le porte-parole de la municipalité de Walbrzych, Arkadiusz Grudzien.
« A cette étape, nous devons vérifier si le train s’y trouve réellement. Il est trop tôt pour parler de son déterrement ».
Les examens sur place seront suivis « d’analyses et de vérifications ». Ce n’est qu’ensuite que leurs résultats seront présentés à l’opinion publique, a précisé M. Grudzien.
De leur côté, le Polonais Piotr Koper et l’Allemand Andreas Richter, qui affirment y avoir découvert le train nazi blindé et qui participent aux examens, se sont dits encore une fois lundi « convaincus » de son existence.
« Nous sommes en mesure de le déterrer, nous avons des spécialistes qui coopèrent avec nous », a affirmé M. Koper, en ajoutant que les frais des recherches à ce stade étaient pris en charge par lui et son associé.
Le premier groupe de cinq experts doit être suivi par une autre équipe indépendante, la semaine prochaine si le temps le permet. « Nous ne sommes pas concurrents, je suppose que nous obtiendrons des résultats similaires ».
« Les experts pourront se servir de différents appareils de mesure et de détecteurs, mais ne sont pas autorisés à toucher au sol. Ils ne pourront ni creuser, ni faire des forages, ni introduire des caméras. Ils sont autorisés seulement à faire une prospection non invasive », a précisé M. Grudzien.
Début octobre, l’armée polonaise a vérifié la sécurité du terrain des prochaines fouilles, confirmant qu’il était libre de matériaux dangereux.
MM. Koper et Richter avaient affirmé en août avoir découvert un train blindé long de 98 mètres, enseveli entre 8 et 9 mètres sous terre. Selon eux, la rame, que des légendes locales veulent remplie d’œuvres d’art et de documents nazis, contient surtout « des prototypes d’armes ».
Les autorités polonaises ont exprimé leur scepticisme quant à l’existence de ce train, sans pour autant renoncer à vérifier les indications fournies.
Un autre chercheur local, Krzysztof Szpakowski, a quant à lui affirmé avoir découvert deux tunnels ferroviaires et un ensemble souterrain construits par les Allemands dans la même région.
Ces ouvrages feraient partie de l’immense complexe de souterrains baptisé « Riese » (Géant), réalisé pendant la guerre par les Allemands dans les Gory Sowie (Monts des Hiboux). L’ensemble s’étendrait sur une surface de 200 hectares. Il devait accueillir un des QG de Hitler et permettre à l’entourage du dictateur nazi de survivre en cas d’attaque.
Les tunnels et les autres souterrains étaient creusés dans les roches et reliés entre eux. Les entrées étaient ensuite détruites à l’aide d’explosifs pour en effacer les traces, selon le découvreur.
Les récits sur deux trains spéciaux nazis, disparus au printemps de 1945 dans la région de Walbrzych, et contenant prétendument de l’or et des œuvres d’art excitent depuis des années l’imagination de nombreux chasseurs de trésors.