Potsdam inaugure sa première nouvelle synagogue depuis la Shoah
Le lieu de culte aux allures futuristes fait partie du Centre européen d'apprentissage du judaïsme récemment inauguré à l'Université de Potsdam
JTA – La ville de Potsdam, en Allemagne, a sa première nouvelle synagogue depuis la Shoah – et elle est très spectaculaire.
La synagogue fait partie du tout nouveau Centre européen d’apprentissage du judaïsme de l’Université de Potsdam, qui chapeautera également l’École de théologie juive fondée en 2013 et deux séminaires rabbiniques égalitaires – le progressiste Abraham Geiger College (fondé en 1999) et le conservateur Zacharias Frankel College (également fondé en 2013).
La synagogue est la première à ouvrir à Potsdam depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et la première synagogue à ouvrir dans le cadre d’une université en Allemagne, selon l’historien Ulrich Knufinke, qui a contribué à un guide architectural sur le projet de rénovation et de construction. Elle peut accueillir une quarantaine de fidèles sur ses bancs minimalistes et dispose des sols et des murs blancs qui peuvent être éclairés de différentes couleurs.
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Le centre, qui vise à attirer davantage de candidats de toute l’Europe, est situé sur le campus de l’université, au Nouveau Palais du XVIIIe siècle, dans le parc de Sanssouci – un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ses trois programmes comptent actuellement 80 inscrits, dont 31 étudiants en rabbinat. Certains des 44 anciens diplômés des programmes rabbiniques travaillent avec des communautés juives en Allemagne et dans le monde entier.
Le coût total du projet, 13,5 millions d’euros, a été couvert par le Land de Brandebourg.
La cérémonie d’ouverture de la synagogue, mercredi dernier, a réuni le président allemand Frank-Walter Steinmeier, Josef Schuster, chef du Conseil central des Juifs d’Allemagne, Sonja Guentner, présidente de l’Union européenne des Juifs progressistes, le ministre-président du Land de Brandebourg, Dietmar Woidke, et l’ambassadeur d’Israël en Allemagne, Jeremy Issacharoff.
S’adressant à une foule de 250 personnes lors de la cérémonie, M. Steinmeier a condamné la hausse de l’antisémitisme ouvertement exprimé en Allemagne, y compris les « mythes de conspiration grossiers » liés à la pandémie de coronavirus. Il a promis de « prendre des mesures décisives contre ceux qui répandent la haine et l’incitation ». M. Woidke a déclaré que le nouveau foyer de trois institutions inspirait « espoir, gratitude et confiance. »
Plusieurs programmes rabbiniques ont été ouverts en Allemagne après l’émigration massive d’anciens Juifs soviétiques vers l’Allemagne, qui a commencé au début des années 1990 et a atteint son apogée au début des années 2000.
Des rabbins orthodoxes ont été ordonnés par le séminaire rabbinique de l’ancien Berlin-Est, sous l’égide de la fondation Ronald S. Lauder, et des étudiants ont été ordonnés par le mouvement Habad Loubavitch à Berlin également.
L’intérêt pour les études juives, y compris parmi les non-juifs, est définitivement en hausse, a déclaré Johannes Frank, directeur général du Ernst Ludwig Ehrlich Studienwerk, une fondation berlinoise de bourses d’études pour les étudiants de la communauté juive, dans un courriel à la JTA. Un nouveau programme de bourses a été ajouté pour les étudiants internationaux, a-t-il noté.
Le rabbin Walter Homolka, directeur du collège progressiste Abraham-Geiger, a déclaré à la JTA dans un courriel que l’école œcuménique de théologie juive « est devenue un lieu de premier plan pour le dialogue avec les autres religions et avec les sciences humaines, mais aussi pour l’échange avec le monde séculier. »
« Nous devons nous demander ce que le judaïsme en tant que religion mondiale peut offrir aujourd’hui pour résoudre les dilemmes éthiques et moraux auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Homolka, qui enseigne également la philosophie religieuse juive.
Bien que la pandémie ait réduit l’apprentissage en présentiel, M. Homolka a déclaré qu’il espérait reprendre les « cours en présentiel » et les services de prière communautaire à Potsdam cet automne.
« D’autre part, l’enseignement en ligne et les sessions Zoom nous ont apporté de nouveaux adeptes et des étudiants potentiels, par exemple en Amérique latine », a-t-il ajouté. « Nous continuerons certainement à utiliser les options virtuelles avec lesquelles nous avons dû nous familiariser l’année dernière à cause de la COVID-19, même après avoir repris l’enseignement en présentiel. »
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