Pour le Hamas, l’initiative française serait une « démarche personnelle » d’Abbas
Malgré l'approbation de la Ligue arabe, le groupe terroriste de Gaza affirme que le sommet de la semaine prochaine est une tentative visant à "distraire le peuple palestinien"
Dov Lieber est le correspondant aux Affaires arabes du Times of Israël
En amont du sommet sur la paix au Moyen-Orient qui se tiendra en fin de semaine à Paris, auquel participeront les ministres des Affaires étrangères de 20 pays, le groupe terroriste palestinien du Hamas a réaffirmé lundi son rejet de l’initiative.
Le groupe a qualifié l’initiative de « démarche personnelle » pour le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, en dépit du fait que la Ligue arabe a adopté une résolution vendredi adoptant l’initiative française pour la paix.
« L’initiative française est une tentative de détourner l’attention du peuple palestinien et de contourner ses droits nationaux, en particulier le droit au retour », a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abu Zuhri dans un communiqué, se référant à la demande palestinienne que tous les réfugiés de la guerre de 1948 en Israël – ainsi que leurs descendants, environ cinq millions de personnes – soient autorisés à s’installer en Israël.
« La réponse de Mahmoud Abbas à cette initiative est une démarche personnelle et ne fait en aucun cas consensus national », a déclaré le communiqué.
Vendredi, lors d’une réunion au Caire en présence d’Abbas, la Ligue arabe a adopté une résolution soutenant « l’initiative française et tous les efforts arabes et internationaux » pour des pourparlers de paix entre Israël et les Palestiniens.
L’initiative française implique une réunion des ministres des Affaires étrangères d’un certain nombre de pays, dont le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, le 3 juin, mais sans la présence des Israéliens ni des Palestiniens.
Une conférence internationale aurait alors lieu à l’automne, à laquelle les Israéliens et les Palestiniens seraient présents. L’objectif consiste en une relance éventuelle des négociations qui conduiraient à un Etat palestinien.
Alors que l’Autorité palestinienne a accueilli le sommet, le Hamas, tout comme le gouvernement israélien, est ferme dans son rejet de l’initiative française depuis sa toute première évocation.
Israël a appelé à des négociations directes avec les Palestiniens plutôt que cette médiation internationale en vue de parvenir à un accord de paix final.