Propos sur la “fournée” : Jean-Marie Le Pen perd son procès contre Paris Match
Le président d'honneur du FN avait déclaré “Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois” en parlant des artistes, dont Patrick Bruel, qui refusaient de chanter dans les villes FN
Jean-Marie Le Pen a perdu son procès en diffamation contre Paris Match, qui avait qualifié de « propos antisémites » la sortie du président d’honneur du Front national (FN) sur la « fournée », a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Dans un article consacré à Marine Le Pen, l’hebdomadaire écrivait dans son numéro du 3 juillet 2014 que « l’ombre du père – dont les récents propos antisémites sur les artistes qui refusent de chanter dans les villes dirigées par les maires Front national n’ont rien arrangé – rôde encore ».
Dans cette incise, le journal faisait référence à une vidéo de juin 2014, dans laquelle Jean-Marie Le Pen avait réagi à l’évocation des noms d’artistes qui ont pris position contre le FN, dont Patrick Bruel, de confession juive : « Ecoutez, on fera une fournée la prochaine fois ».
Cette sortie avait suscité de vives réaction, y compris au sein du parti d’extrême droite qu’il a cofondé en 1972, sa fille Marine parlant d’une « faute politique ».
Dans une décision rendue vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a relaxé le directeur de la publication de Paris Match, que Jean-Marie Le Pen poursuivait en diffamation.
S’il conteste toute connotation antisémite, Jean-Marie Le Pen a été mis en examen en février pour provocation à la haine pour ces propos.