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Provocation au « terrorisme » : l’influenceur algérien Zazou Youssef condamné à 18 mois de prison

L'influencer Doualemn a lui aussi été condamné pour « provocation non suivie d'effet à commettre un crime ou un délit » à six mois de prison avec sursis, dans un contexte de fortes tensions entre la France et l'Algérie

L’influenceur algérien « Zazou Youssef », dans une vidéo haineuse non datée publiée sur ses réseaux sociaux. (Crédit : X / @Le_Parisien / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
L’influenceur algérien « Zazou Youssef », dans une vidéo haineuse non datée publiée sur ses réseaux sociaux. (Crédit : X / @Le_Parisien / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

L’influenceur algérien Youcef A., 25 ans, alias Zazou Youssef, a été condamné lundi par le tribunal de Brest à 18 mois de prison ferme pour « provocation directe à un acte de terrorisme » pour des propos tenus sur le réseau social TikTok.

La peine a été assortie d’une interdiction du territoire français pendant dix ans et d’un maintien en détention. Le procureur de Brest Camille Miansoni avait requis deux ans de prison et une interdiction du territoire français pendant cinq ans.

« On ne peut pas accepter que des individus appellent à la violence la plus grave », a estimé le magistrat. « Il n’y a pas d’ambiguïté lorsque [le prévenu] dit : mon frère, tuez-les ! »

Sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis avril 2024, le prévenu, qui encourait une peine maximale de sept ans de prison et 100 000 euros d’amende, a été pris en charge par les pompiers après avoir fait un malaise à l’annonce de sa condamnation.

« Très frustré » et « très en colère », son avocat Me Nabil Boudi a annoncé son intention de faire appel. « Il a été condamné sur la base d’une vidéo tronquée », a lancé l’avocat.

Début janvier, trois Algériens et une Franco-algérienne avaient été interpellés en France pour avoir mis en ligne des contenus haineux, tout en appelant à des actes violents. Deux de ces influenceurs devaient comparaître lundi, Zazou Youssef à Brest et Doualemn à Montpellier.

Concernant ce dernier, de son vrai nom Boualem Naman, six mois de prison avec sursis ont été requis lundi à Montpellier pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit ».

L’influenceur algérien Boualem Naman (à gauche) écoute son avocat Jean-Baptiste Mousset lors du procès pour « incitation publique à commettre un crime » pour des commentaires incitant à la violence sur les réseaux sociaux, au tribunal judiciaire de Montpellier, dans le sud de la France, le 24 février 2025. L’influenceur algérien Boualem Naman, 59 ans, connu auparavant sous son alias TikTok « Doualemn », a été arrêté à Montpellier début janvier pour avoir posté une vidéo appelant à la violence. (Photo par Sylvain THOMAS / AFP)

Zazou Youssef avait été interpellé le 3 janvier à Brest après une alerte de Pharos, plateforme de signalement de contenus illicites sur internet, puis placé en détention provisoire.

Dans une vidéo publiée sur TikTok, l’influenceur, suivi par 400 000 abonnés, tenait des propos très virulents en arabe, sous-titrés en français, appelant notamment à « utiliser les armes le 1er janvier ».

« Tirez »

« Je vous donne le droit de tuer », « tirez même si ce sont des frères », « on va faire comme dans les années 90, on va tirer sur vous, on va vous violer », déclarait le prévenu selon des extraits de cette vidéo, relayés sur X.

Fine barbe, queue de cheval et doudoune noire, Youcef A. a réfuté à la barre toute provocation à commettre des attentats. L’influenceur, qui ne publiait jusqu’alors que des vidéos de football, a affirmé que ses propos s’adressaient à l’armée algérienne, suite à des appels à manifester contre le pouvoir algérien sur TikTok.

« Beaucoup de gens disaient : on change de gouvernement, on fait comme en Syrie », a-t-il expliqué, affirmant qu’il craignait une nouvelle guerre civile en Algérie et « 250 000 personnes tuées » comme dans les années 1990.

« Je suis pas un terroriste. Chez moi, on déteste les terroristes parce qu’ils ont tué ma famille », a-t-il ajouté, des sanglots dans la voix.

La défense a plaidé la relaxe. Évoquant une « querelle de TikTokeurs », Me Nabil Boudi a souligné que les extraits vidéo à la base des poursuites étaient coupés « toutes les six ou sept secondes » pour faire dire à son client « ce qu’il n’a pas dit ».

« Personne dans cette salle ne sait ce qu’il a dit car nous n’avons pas l’intégralité de la vidéo », a plaidé l’avocat.

Youcef A. avait déjà été condamné à un an de prison en décembre 2023 pour des dégradation sur un club de tennis de Brest, pendant les émeutes de juin 2023 consécutives à la mort du jeune Nahel. Le prévenu a fait appel de cette condamnation.

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