Urich libéré et assigné à résidence pendant 10 jours, le juge exprime des doutes quant à sa mise en examen
La police avait demandé trois semaines d’assignation à résidence
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le tribunal de Rishon LeZion a finalement ordonné lundi après-midi la libération de Jonatan Urich, collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu et suspect clé dans l’affaire dite du « Qatargate », et son assignation à résidence pour une durée de dix jours.
La police avait demandé trois semaines d’assignation à résidence.
Le juge Menachem Mizrahi a indiqué qu’il ne pensait pas que Urich serait inculpé.
Après que l’avocat d’Urich, Me Amit Hadad qui est aussi l’avocat de Benjamin Netanyahu, a déclaré que « le jour viendra où nous verrons tout le dossier d’enquête », faisant référence au moment où Urich sera inculpé, Mizrahi a répondu : « Ce jour ne viendra pas, cela n’arrivera pas. »
La décision de porter des accusations incombe toutefois en dernier ressort au bureau de la procureure générale.
La police avait demandé une durée de trois semaines d’assignation à résidence pour Urich et un ancien responsable de l’agence de renseignement du Mossad, également suspecté dans l’affaire, mais dont le nom est tenu secret.
Arrêté la semaine dernière, Urich a été à nouveau placé en détention après que la police est venue l’interroger au sujet de nouvelles preuves concernant son rôle présumé dans le scandale, lié à son travail pour Netanyahu lorsqu’il était son conseiller.
Urich est soupçonné d’avoir commis plusieurs délits liés à son travail présumé pour une société de lobbying pro-Qatar, notamment de contact avec un agent étranger et d’abus de confiance. Il est accusé d’avoir travaillé à polir l’image du Qatar en tant que médiateur des négociations sur les otages, alors qu’il travaillait également comme conseiller de Netanyahu.
Le tribunal de Lod a confirmé l’appel de la police et a décidé de maintenir Urich en détention, estimant que les nouvelles preuves renforçaient les soupçons pesant sur lui. La Cour suprême a confirmé cette décision à la suite de l’appel déposé par Urich.