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Rafael « travaille à une solution » pour les cerfs-volants incendiaires à Gaza

Un responsable de la firme qui a créé le Dôme de Fer a déclaré qu’elle développe des solutions pour déjouer les attaques qui ont brûlé des milliers de dunams de terre israélienne

Un Palestinien prépare un dispositif incendiaire attaché à un cerf-volant avant de tenter de le lancer à la clôture frontalière avec Israël, au sud de Jabalia, dans la bande de Gaza, le 4 mai 2018 (Crédit : Mohammed Abed/AFP)
Un Palestinien prépare un dispositif incendiaire attaché à un cerf-volant avant de tenter de le lancer à la clôture frontalière avec Israël, au sud de Jabalia, dans la bande de Gaza, le 4 mai 2018 (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

L’entreprise israélienne de pointe des Systèmes de Défense Avancée Rafael travaille à trouver une solution pour combattre le problème des cerfs-volants incendiaires lancés depuis la bande de Gaza, a déclaré vendredi un officiel de haut rang du fournisseur militaire.

« Nous travaillons à une solution contre les cerfs-volants, nous avons certaines solutions et nous sommes en contact permanent avec l’armée israélienne afin que nous puissions apporter ces solutions », a déclaré le Dr.Ran Gozli, chef du département recherche et développement chez Rafael, à la Radio de l’Armée.

« C’est un processus continu, et nous préférons vous montrer [ses résultats], alors pour le moment, je dirai seulement que nous y travaillons », a-t-il déclaré.

Rafael est l’un des plus importants fournisseurs stratégiques de la défense en Israël, responsable du système de défense de missile du Dôme de Fer, de son équivalent maritime C-Dome, des missiles sol-sol Spike et d’autres armes.

Le système du Dôme de Fer a été développé pour abattre des roquettes et des missiles en provenance de Gaza, ce qu’il a effectivement fait pendant le conflit de 2014 avec le Hamas. La semaine dernière, confronté à des tirs de barrage de Gaza, il s’est révélé relativement efficace pour intercepter des tirs de mortier à courte portée.

Les pompiers éteignent un feu dans un champ de blé qui avait été allumé par des cerfs-volants incendiaires depuis la bande de Gaza en Israël, le 30 mai 2018 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’escalade la plus récente des tensions avec Gaza a vu des tirs sporadiques de roquettes et de missiles dans le sud d’Israël, mais des incendies, causés par les cerfs-volants enflammés et lancés au-dessus de la frontière presque quotidiennement, qui ont brulé des surfaces considérables de terres agricoles, de forêts, de prairies à proximité du territoire palestinien.

Selon l’armée israélienne, des équipes communes de soldats, de pompiers et de civils ont réussi à abattre plus de 500 cerfs-volants et ballons enflammés lancés vers Israël au cours des dix dernières semaines.

Le colonel Nadav Livne, chef du département recherche et développement de l’Armée de Terre israélienne, a déclaré jeudi aux journalistes que les équipes utilisaient des drones pour intercepter les engins incendiaires volants avant qu’ils n’atterrissent dans le territoire israélien dans la minute après les avoir repérés.

Environ 17 500 dunams (ou 1 740 hectares) de terre du côté israélien de la frontière avec Gaza sont partis en fumée dans plus de 250 incendies au cours des deux derniers mois, plus de la moitié d’entre eux dans des réserves naturelles, selon des estimations israéliennes.

Les feux, spécifiquement dans les réserves naturelles, ont également entraîné une perturbation importante de la vie sauvage locale, selon des écologistes.

En deux mois de manifestations de masse à la frontière de Gaza, on pense que plus de 120 Palestiniens ont été tués et des milliers blessés par des tirs militaires israéliens. La majorité étaient des membres de groupes terroristes, ont reconnu le Hamas et le Jihad islamique. Israël a déclaré que ses troupes défendaient sa frontière et a accusé le Hamas d’essayer de mener des attaques sous couvert des manifestations.

Dimanche, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a annoncé que pour couvrir le coût des dégâts infligés aux champs, le gouvernement allait prendre en considération l’idée de retenir des sommes sur les taxes destinées à l’Autorité palestinienne.

La décision a interpellé parmi la communauté des analystes israéliens, qui ont souligné que l’AP ne contrôlait pas la bande de Gaza. De fait, le principal rival de l’AP, le groupe terroriste du Hamas, dirige l’enclave depuis qu’il a violemment expulsé l’AP dans un coup d’état en 2007. Rendre l’AP financièrement responsable des cerfs-volants pourrait inciter le Hamas à continuer la tactique, ont averti les analystes.

Judah Ari Gross a contribué à cet article.

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