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Rajoub : les Juifs doivent évidemment être souverains au mur Occidental mais pas au mont du Temple

Le cadre du Fatah et responsable de la fédération de foot palestinienne s'écarte de la position de l'AP

Des milliers d'Israéliens rassemblés au mur Occidental pour Yom Yeroushalayim, le 24 mai 2017. (Crédit : Mendy Hechtman/Flash90)
Des milliers d'Israéliens rassemblés au mur Occidental pour Yom Yeroushalayim, le 24 mai 2017. (Crédit : Mendy Hechtman/Flash90)

Un cadre de la direction du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne (AP) Mahmoud Abbas, a déclaré samedi que le mur Occidental, le lieu de prière le plus sacré du judaïsme, situé dans la Vieille Ville de Jérusalem, devait rester sous « souveraineté juive ».

Les propos de Jibril Rajoub s’éloignent de la position palestinienne officielle, qui qualifie toute la Vieille Ville de Jérusalem de territoire occupé qui doit faire partie d’un futur état palestinien, et s’opposent également à la longue campagne palestinienne pour nier toute connexion historique entre le judaïsme et Jérusalem.

Interviewé sur la Deuxième chaîne, Rajoub a salué les efforts du président américain Donald Trump pour conclure un accord de paix entre Israël et les Palestiniens, et a commenté sa visite du mois dernier en Israël et en Cisjordanie.

« Il est allé au mur Occidental, dont nous comprenons qu’il est un lieu sacré pour les Juifs. En fin de compte, il doit être sous souveraineté juive, il n’y a aucun doute là-dessus. C’est un lieu saint juif », a déclaré Rajoub, qui a parfois été cité comme un successeur potentiel d’Abbas à la tête de l’AP.

Jibril Rajoub, cadre du Fatah et président de la Fédération palestinienne de football à Ramallah, en Cisjordanie, le 12 octobre 2016. (Crédit : Abbas Momani/AFP)
Jibril Rajoub, cadre du Fatah et président de la Fédération palestinienne de football à Ramallah, en Cisjordanie, le 12 octobre 2016. (Crédit : Abbas Momani/AFP)

Membre du Comité central du Fatah, président de la Fédération palestinienne de football, très actif défenseur de la cause palestinienne à l’international, Jibril Rajoub n’a cependant pas de fonction officielle au sein de l’AP.

Les propos de Rajoub diffèrent fortement de ceux d’Abbas, après la visite de Trump, il y a moins de deux semaines, au mur Occidental et à l’église du Saint-Sépulcre, elle aussi située dans la Vieille Ville.

Pendant une conférence de presse commune avec Trump à Bethléem, Abbas avait parlé de « votre visite historique aux lieux saints de Jérusalem Est occupée. »

Jared Kushner, à gauche, conseiller du président américain, au mur Occidental avec Donald Trump, à Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)
Jared Kushner, à gauche, conseiller du président américain, au mur Occidental avec Donald Trump, à Jérusalem, le 22 mai 2017. (Crédit : Mandel Ngan/AFP)

Dans la même interview, Rajoub a souligné que le mont du Temple, troisième lieu saint de l’islam et lieu le plus saint du judaïsme, où se trouvent le Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa, devait être accordé aux Palestiniens dans un futur accord de paix.

« Le mont du Temple est à nous, il n’est pas à vous, vous devez arrêter d’en parler », a dit Rajoub, toujours en hébreu. « Le statu quo de 1967, qui a été mis en place par Moshe Dayan, je pense que nous devons tous avoir cela pour objectif », a-t-il dit.

Le mur Occidental se trouve dans la Vieille Ville de Jérusalem, prise par Israël en 1967.

Dayan, qui était ministre de la Défense en 1967, avait accepté que la gestion quotidienne du complexe du mont du Temple reste entre les mains de Waqf islamique jordanien. Dans le cadre de cet accord, toujours en vigueur, les Juifs ont le droit de visiter le site, mais pas d’y prier.

De gauche à droite, le général Uzi Narkis, le général Rehavam Zeevi, Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, et le chef d'Etat-major Yitzhak Rabin, au mur Occidental, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 7 juin 1967. (Crédit : archives de l'armée israélienne/magazine Bamahane/ministère de la Défense)
De gauche à droite, le général Uzi Narkis, le général Rehavam Zeevi, Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, et le chef d’Etat-major Yitzhak Rabin, au mur Occidental, dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 7 juin 1967. (Crédit : archives de l’armée israélienne/magazine Bamahane/ministère de la Défense)

Cinquante ans après, la communauté internationale ne reconnait toujours pas Jérusalem comme la capitale d’Israël, et estime que la question doit être résolue par des négociations de paix avec les Palestiniens.

Trump est devenu le premier président américain en exercice à se recueillir devant le mur Occidental, mais il s’est rendu devant le lieu de prière sans dirigeant israélien, pour ne pas laisser entendre qu’il reconnaissait une souveraineté israélienne sur les lieux.

Samedi, Rajoub a rendu hommage à Trump et à sa volonté de conclure un accord de paix à plusieurs reprises, affirmant que le président américain ne ressemblait à aucun autre de ses prédécesseurs dans sa manière de comprendre ce qui est nécessaire pour un mettre un terme au conflit. « Il est totalement différent des autres. »

Les Etats-Unis ont fait pression sur Israël et sur les Palestiniens pour faire des concessions afin de raviver le processus de paix.

Afin de ne pas empiéter sur ces efforts, Trump n’a pas tenu sa promesse électorale de déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem, et a signé la semaine dernière une exemption repoussant la décision d’au moins six mois.

Le consulat américain de Jérusalem. Illustration. (Crédit : Magister/CC BY-SA/WikiMedia)
Le consulat américain de Jérusalem. Illustration. (Crédit : Magister/CC BY-SA/WikiMedia)

En annonçant cette décision, la Maison Blanche a souligné qu’elle ne représentait pas un affaiblissement du soutien à Israël.

Rajoub a également fait appel à la population israélienne, affirmant qu’il y avait une opportunité historique et qu’elle ne devait pas douter de l’engagement des Palestiniens et d’Abbas à conclure un accord de paix.

Abbas « est le parrain du mouvement national palestinien, a dit Rajoub. Il est le seul qui a la vision et le courage pour conclure un accord. »

« Vous avez un partenaire du côté palestinien pour un compromis historique entre deux peuples […]. Deux états pour deux peuples », a-t-il dit, en abordant une autre doléance israélienne, le refus palestinien de reconnaitre Israël comme l’Etat juif. L’AP a souvent déclaré que les Palestiniens avaient reconnu Israël, mais pas comme Etat juif, car cela porterait préjudice aux droits des Arabes israéliens.

Il a indiqué que la plupart des Palestiniens croyaient « certainement » à la solution à deux états, et a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui « ne veut pas d’un partenaire ».

« Nous devons le faire aujourd’hui, pas demain, a dit Rajoub. Je dis aux Israéliens : discutons ensemble, ouvrons la route de la paix […]. Nous reconnaissons votre droit à votre état, à le construire et à vivre en paix et en sécurité, mais dans les frontières de 1967. »

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