Ramle : Deux morts et un blessé dans l’explosion d’une voiture
La police a ouvert une enquête qui survient dans un contexte d'escalade de guerre des gangs entre familles de la pègre du secteur

Deux personnes ont été tuées lorsqu’une explosion a touché leur véhicule, samedi en tout début de matinée, aux abords de Ramle, une ville du centre du pays, ont annoncé la police et les secours. Un troisième individu a par ailleurs été blessé.
La police a ouvert une enquête et les pompiers examinent actuellement le théâtre de l’incident pour déterminer la cause de cette explosion.
Selon la presse israélienne, l’explosion aurait résulté d’un conflit entre gangs. Elle survient dans le contexte d’une guerre présumée opposant deux familles de la pègre qui a fait plusieurs morts dans ce secteur, ces dernières semaines.
L’explosion est survenue alors que la voiture circulait sur une route, aux abords du quartier de Dahamash, entre Ramle et Lod, une localité située à proximité.
Les services de secours du Magen David Adom ont indiqué que les paramédicaux, répondant à l’information de l’explosion, avaient trouvé trois personnes gisant dans l’habitacle calciné de la voiture. Deux d’entre elles ne montraient aucun signe de vie et leur mort a été prononcée sur place.
Un troisième individu a été emmené à l’hôpital dans un état modéré, blessé à la poitrine et aux côtes, ont fait savoir les médecins, ajoutant qu’il était conscient et qu’il se trouvait dans un état stable.
Les trois victimes étaient âgées d’une trentaine d’années. Leur identité n’a pas été révélée.
Dimanche dernier, un homme âgée d’une vingtaine d’années avait été abattu près d’une mosquée de Jawarish, un quartier défavorisé et majoritairement arabe de Ramle.

Il avait été identifié sous le nom de Ziad Mughrabi. Il était très précisément âgé de 28 ans.
Selon des informations, il était le neveu d’un membre de la famille Jaroushi qui est impliquée dans un conflit criminel présumé qui a d’ores et déjà entraîné la mort de plusieurs personnes, l’année dernière. Un couple et leur fille, une adolescente, avaient été notamment tués par des coups de feu alors qu’ils circulaient à bord de leur voiture.
Le mois dernier, Suhaila Jaroushi, 36 ans, membre de la même famille, avait été abattue devant ses enfants dans cette localité du centre d’Israël et elle aussi dans le quartier Jarawish.
Au mois de décembre, une femme avait été tuée par une bombe placée à côté d’une voiture dans le même quartier. Une seconde femme et son bébé, qui passaient à ce moment-là, avaient été blessés. Il est difficile de dire si cette explosion était en lien avec la famille Jaroushi.
Il y a eu une recrudescence des violences dans les communautés arabes d’Israël, ces dernières années – une recrudescence qui serait essentiellement entraînée par le milieu du crime organisé.
Les Arabes israéliens blâment la police qui, selon eux, ne parvient pas à réprimer les puissantes organisations criminelles et détourne largement le regard face à ces violences – querelles entre familles, guerres entre gangs et violences faites aux femmes. La communauté a également été négligée pendant des décennies.
Les plans budgétaires qui ont été adoptés à la fin de l’année dernière exigent que des milliards de shekels soient alloués, au cours des cinq prochaines années, à la lutte contre les violences dans la société arabe et au développement de l’économie communautaire.
Emanuel Fabian a contribué à cet article.