Israël en guerre - Jour 348

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Réactions suite aux violences dans un village de Cisjordanie ; un Palestinien tué

Des résidents d’implantations ont saccagé Jit ; un jeune homme abattu, un autre blessé, des incendies ; Netanyahu, Herzog, Gallant et Lew, entre autres, condamnent

Des personnes à l'intérieur de leur maison endommagée, au lendemain d'une attaque menée par des résidents d’implantations juifs dans le village de Jit, près de Naplouse, en Cisjordanie, qui a causé la mort d'un homme de 23 ans et blessé d'autres personnes par balles, le 16 août 2024.(Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)
Des personnes à l'intérieur de leur maison endommagée, au lendemain d'une attaque menée par des résidents d’implantations juifs dans le village de Jit, près de Naplouse, en Cisjordanie, qui a causé la mort d'un homme de 23 ans et blessé d'autres personnes par balles, le 16 août 2024.(Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

Des dizaines de résidents d’implantations israéliens extrémistes, souvent masqués, ont attaqué – et saccagé – le village palestinien de Jit, en Cisjordanie, dans la nuit de jeudi à vendredi, mettant le feu à des maisons et à des véhicules. Un Palestinien aurait également été tué au cours de l’attaque.

Les résidents d’implantations ont lancé des pierres et des cocktails Molotov, incendiant au moins quatre maisons et six véhicules dans le village, situé juste à l’ouest de Naplouse. Plus de 100 assaillants ont participé à l’attaque, selon un responsable de la sécurité israélienne.

Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP) a déclaré qu’un Palestinien de 23 ans, Rasheed Seda, avait été tué et qu’un autre civil palestinien avait été grièvement blessé par les « balles des résidents d’implantations ».

Des sources de sécurité israéliennes ont déclaré qu’il n’était pas encore clair qui avait tiré sur les Palestiniens.

Une maison incendiée par des résidents d’implantations masqués dans la localité palestinienne de Jit, en Cisjordanie, le 15 août 2024. (Crédit : Capture d’écran X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

L’armée israélienne a déclaré que, quelques minutes après le signalement du « grave incident », des troupes et des agents de la police des frontières avaient été dépêchés sur les lieux. Tsahal a précisé que les soldats avaient utilisé des moyens de dispersion d’émeutes et des tirs de semonce tout en faisant sortir les Israéliens du village.

L’un des assaillants ayant participé à l’attaque a été arrêté et remis à la police, a indiqué l’armée. Cependant, vendredi après-midi, les médias israéliens ont rapporté qu’il avait été libéré, et qu’il n’avait même pas été arrêté pour soupçon d’implication dans l’émeute en elle-même, mais plutôt pour avoir entravé le travail de la police des frontières qui opérait dans l’avant-poste illégal voisin de Havat Gilad.

Tsahal a également indiqué enquêter sur la mort du Palestinien au cours de l’attaque et qu’une enquête conjointe avec la police et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet avait été ouverte.

« L’armée condamne les événements de ce type et les émeutiers, qui portent atteinte à la sécurité et à l’ordre public et détournent l’armée et les forces de sécurité de leur mission principale, qui est de déjouer le terrorisme et de protéger la sécurité des habitants », a poursuivi Tsahal dans son communiqué.

La police n’a pas répondu aux demandes de commentaires, renvoyant le Times of Israel à la déclaration de l’armée.

Le Premier ministre et le président ont tous deux fermement condamné ces violences.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu’il considérait l’incident « avec sévérité », mais a semblé voir ces actions comme une tentative malavisée de lutter contre le terrorisme, plutôt que comme du terrorisme lui-même, en déclarant : « Seuls Tsahal et les forces de sécurité combattent le terrorisme, et personne d’autre. »

Le cabinet du Premier ministre a ajouté que « les responsables de tout crime seront arrêtés et poursuivis ».

Le président Isaac Herzog a publié un communiqué dans lequel il affirme « fermement condamner » les émeutes.

« Il s’agit d’une minorité extrémiste qui nuit à la communauté respectueuse de la loi des [résidents d’implantations] et au mouvement d’expansion de la présence juive dans son ensemble, en plus de nuire à la réputation mondiale d’Israël au cours d’une période particulièrement sensible et difficile », a déploré Herzog.

« Ce n’est pas notre façon de faire, et certainement pas celle de la Torah ni du judaïsme. Les responsables de l’application de la loi doivent agir immédiatement contre ce dangereux phénomène et traduire les contrevenants en justice. »

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a dénoncé la « poignée d’extrémistes » qui se déchaînent à Jit « alors que nos soldats se battent sur différents fronts pour défendre l’État d’Israël ».

Des Palestiniens inspectant les dégâts au lendemain d’une attaque par des résidents d’implantations extrémistes, dans le village de Jit, en Cisjordanie, le 16 août 2024. (Crédit : Nasser Ishtayeh/Flash90)

« Je condamne fermement tout type de violence et j’apporte mon soutien total à Tsahal, au Shin Bet et à la police israélienne pour qu’ils remplissent leur rôle et traitent les problèmes avec sévérité », a écrit Gallant en hébreu sur le réseau social X. « Les émeutes extrémistes vont à l’encontre de tous les commandements moraux de l’État d’Israël. »

Il a également publié une version du tweet en anglais.

Le ministre de l’Intérieur, Moshe Arbel, a quant à lui exhorté le Shin Bet et les autres organes chargés de l’application de la loi à « agir immédiatement pour éradiquer le phénomène du crime nationaliste grave qui a eu lieu ce soir [jeudi] contre des innocents dans le village de Jit ».

Arbel, membre du parti ultra-orthodoxe Shas, a déclaré que ces actes « vont à l’encontre des valeurs du judaïsme, constituent une bassesse morale et humaine et nuisent à l’État d’Israël et à l’entreprise d’expansion de la présence juive en Judée et en Samarie ».

Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, qui est également ministre de la Défense délégué chargé des questions d’expansion de la présence juive, a déclaré que la prise d’assaut de Jit n’était « aucunement liée à l’expansion de la présence juive ou aux résidents d’implantations ».

« Il s’agit de criminels qui doivent être traités avec toute la rigueur de la loi par les autorités chargées de l’application de la loi », a insisté Smotrich.

« Nous construisons et développons les implantations de manière légale et respectueuse, nous soutenons Tsahal dans sa lutte contre le terrorisme et nous nous opposons fermement à toute manifestation de violence anarchiste criminelle qui n’a absolument rien à voir avec l’amour de la Terre et de l’expansion de la présence juive. »

Des personnes évaluant les dégâts d’une voiture brûlée après une attaque de résidents d’implantations extrémistes, dans le village de Jit en Cisjordanie, le 16 août 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

La réaction de Smotrich est très différente de celle qu’il avait eue l’année dernière à la suite d’un massacre similaire de résidents d’implantations dans la ville cisjordanienne de Huwara. Quelques jours après ce carnage, il avait déclenché un tollé international en déclarant que Huwara « devait être anéantie » et que « l’État d’Israël devait le faire, et non, Dieu nous en préserve, des civils ».

« La violence n’a pas sa place. Un point c’est tout », a déclaré le député Zvi Sokot, du parti HaTzionout HaDatit de Smotrich, un militant radical de longue date qui, l’année dernière, avait installé une souccah à Huwara au milieu des affrontements entre résidents d’implantations et Palestiniens qui avaient suivi une fusillade terroriste – lors de laquelle deux jeunes frères israéliens avaient été tués – et d’autres heurts violents.

Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, s’en est pris à Gallant et au chef d’état-major de Tsahal, Herzi Halevi, en affirmant qu’ils étaient responsables du carnage de Jit.

« J’ai dit au chef d’état-major ce soir que le fait de ne pas appuyer les soldats à tirer sur n’importe quel terroriste qui jette des pierres conduit au type d’incidents comme celui de ce soir », a déclaré Ben Gvir, qui dirige le parti ultra-nationaliste Otzma Yehudit et qui, en tant que chef du ministère de la Sécurité nationale, est en charge de la police.

Illustration : Des résidents d’implantations de l’avant-poste de Givat Ronen jetant des pierres sur des manifestants palestiniens (hors champs) lors d’affrontements dans le village de Burin, en Cisjordanie, le 15 avril 2014. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

« Malgré cela, il ne fait aucun doute qu’il est interdit de se faire justice soi-même », a-t-il poursuivi, sans dénoncer explicitement les émeutiers. « C’est Tsahal qui doit s’occuper du terrorisme et de la [capacité de] dissuasion, y compris à l’égard des terroristes de Jit. Le temps est venu pour le ministre de la Défense de mettre de côté cette idée préconçue et de le faire. »

Yaïr Golan, chef de l’alliance de gauche « Les Démocrates », a rendu la coalition responsable de ce qui s’est passé, écrivant sur X : « Netanyahu a fait entrer les représentants des émeutiers de Kfar Jit à la Knesset et les a nommés ministres. Il ne s’agit donc pas d’une extrême minorité ou d’un petit problème, mais plutôt d’un groupe violent qui bénéficie d’un énorme soutien de la part du gouvernement. »

Le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne (AP) a lui décrit l’attaque comme du « terrorisme d’État organisé ».

Dans une déclaration adressée au Times of Israel jeudi soir, un porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) a déclaré que « les attaques de résidents d’implantations violents contre des civils palestiniens en Cisjordanie sont inacceptables et doivent cesser ».

« Les autorités israéliennes doivent prendre des mesures pour protéger toutes les communautés. Il s’agit notamment d’intervenir pour mettre fin à ces violences et de demander des comptes à tous les auteurs de ces violences », poursuit le communiqué.

L’ambassadeur des États-Unis en Israël, Jack Lew, a également condamné la violente attaque à Jit.

« Je suis consterné par la violente attaque perpétrée hier [jeudi] par des résidents d’implantations contre des Palestiniens en Cisjordanie. Ces attaques doivent cesser et les criminels doivent rendre des comptes », a-t-il écrit sur X.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a annoncé qu’il entendait proposer des sanctions contre des responsables israéliens en réponse aux attaques en Cisjordanie « dans une impunité quasi-totale ».

« Le gouvernement israélien doit immédiatement mettre un terme à ces actes inacceptables », a indiqué Borrell sur X. « Je confirme mon intention de mettre sur la table une proposition de sanctions de l’UE contre ceux qui rendent possibles les actes de ces résidents d’implantations violents, y compris certains membres du gouvernement israélien », a-t-il ajouté.

De telles sanctions nécessiteraient l’approbation des 27 États membres de l’UE, qui sont divisés sur le conflit israélo-arabe.

Cette déclaration fait écho aux propos de Nasser Seda, chef du Conseil local de Jit, qui a également qualifié ces émeutes de « terrorisme », dans des remarques citées par le site d’information Ynet.

Le responsable local, qui est également un membre de la famille de Rasheed, a estimé qu’une centaine d’émeutiers s’étaient rendus dans le village jeudi soir.

« Quatre voitures et quatre maisons ont été incendiées », a-t-il déclaré. « Nous nous sommes réveillés avec l’odeur des flammes, les enfants avaient peur. »

« Si nos jeunes n’étaient pas sortis pour essayer de repousser les résidents d’implantations , le désastre aurait pu être bien plus grand », a déclaré Seda, ajoutant que Rasheed « est sorti pour essayer de se défendre afin qu’ils ne brûlent pas sa maison, et il a été abattu ».

« C’est tellement triste. Il est très facile de tuer des Palestiniens aujourd’hui. »

Seda a déclaré que les habitants de Jit n’ont pas eu de problèmes avec l’implantation voisine de Kedumim, et a pointé du doigt les avant-postes agricoles de Gilad et de Yizhar, dont les habitants essaient délibérément de perturber la vie des habitants de Jit, selon lui.

Yossi Dagan, chef du Conseil régional de Samarie, qui représente les implantations israéliennes du nord de la Cisjordanie, a déclaré que les extrémistes qui se sont déchaînés à Jit n’étaient pas, pour la plupart, des résidents d’implantations originaires de sa région.

Des personnes évaluant les dégâts au lendemain d’une attaque de résidents d’implantations extrémistes, dans le village de Jit en Cisjordanie, le 16 août 2024. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

« Nous savons qu’il s’agit d’un groupe WhatsApp de jeunes marginaux et violents, dont la plupart ne sont même pas originaires de Samarie. Je les méprise, comme la plupart des habitants du pays », a-t-il déclaré vendredi à la radio Kan.

« Je suis en contact permanent avec la police, Tsahal et les services de sécurité, ainsi qu’avec les habitants qui m’ont appelé hier [jeudi] pour me demander de parler à la police parce qu’ils se sentaient déchirés par ces violences », a-t-il ajouté.

« Les habitants de Samarie les méprisent. Ce sont des gens qui s’ennuient et qui n’ont aucun lien avec les jeunes qui se réveillent à 5 heures du matin pour garder les moutons et protéger le pays », a-t-il poursuivi, avertissant les émeutiers qu’ils n’étaient pas les bienvenus dans sa région.

L’équipe de défense civile de l’implantation de Havat Gilad, en Cisjordanie, aurait empêché les soldats de procéder à des arrestations, a affirmé une source militaire à la Radio militaire.

L’armée n’a pas envoyé l’escouade armée – composée de réservistes récemment démobilisés – sur les lieux, mais elle est tout de même arrivée, a rapporté la Radio militaire, citant deux sources anonymes au sein de l’appareil de sécurité.

Le reportage n’a pas précisé comment l’équipe de défense civile avait empêché les arrestations des émeutiers.

En outre, faisant écho aux déclarations de Dagan, le reportage a souligné que les images des caméras de sécurité montraient que les émeutiers étaient arrivés à bord de neuf véhicules depuis Havat Gilad, et qu’ils y étaient retournés après avoir saccagé Jit.

La Radio militaire a également rapporté que ni le Shin Bet ni la police israélienne, n’avait averti Tsahal de la préparation de telles violences, bien que les agences de sécurité aient eu connaissance de l’organisation de ce type d’émeutes.

En outre, un responsable de la sécurité a déclaré, sous couvert d’anonymat à la Radio militaire, que les rumeurs selon lesquelles les émeutes de Jit étaient en représailles à des jets de pierres palestiniens dans la région étaient infondées et qu’aucun incident de ce type n’avait eu lieu.

Plus tard dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe de résidents d’implantations extrémistes aurait été empêché par la police et l’armée de pénétrer dans les villes de Huwara et Burin en Cisjordanie, selon le reportage.

Vendredi après-midi, des images de caméras de surveillance ont montré les extrémistes faisant irruption à Jit la nuit dernière, arrosant un canapé sur le balcon d’une maison avec de l’essence, avant d’y mettre le feu et de fuir.

Une autre vidéo montre les extrémistes en train d’incendier un véhicule à la périphérie du village.

Vendredi, le journal Haaretz a rapporté qu’une centaine de Palestiniens avaient quitté leur domicile dans le hameau d’Umm Jamal, dans la vallée du Jourdain, en raison des menaces et du harcèlement répétés des résidents d’implantations voisins.

Des extrémistes ont fait irruption à plusieurs reprises chez eux, leur ont jeté des pierres et ont chassé leurs troupeaux, ont déclaré des habitants de la communauté bédouine à Haaretz, ajoutant que leurs appels à l’intervention de l’armée israélienne ou de la police étaient restés sans réponse.

Le manque de confiance envers les services de sécurité israéliens est à l’origine de la décision de fuir la région, selon Haaretz.

« Les enfants pleurent et ont peur, tout comme les femmes. Il vaut mieux partir que de voir notre maison détruite », a déclaré un habitant à Haaretz.

Les habitants se déplacent ainsi vers le village palestinien voisin de Tayasir, qui est sous la juridiction civile de l’Autorité palestinienne, dans l’espoir d’y être davantage en sécurité.

La violence des résidents d’implantations s’est intensifiée après le pogrom du 7 octobre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël, au cours duquel près de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été prises en otage, mais la violence était déjà en hausse avant cette date, selon les groupes de veille.

Les autorités israéliennes arrêtent rarement les auteurs juifs de telles attaques. Les groupes de défense des droits déplorent que les condamnations soient encore plus rares et que la grande majorité des charges retenues contre les auteurs de ces attaques soient abandonnées.

Depuis le 7 octobre, les troupes ont arrêté quelque 4 850 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 1 960 affiliés au Hamas.

Selon le ministère de la Santé de l’AP, plus de 630 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période. Tsahal affirme que la grande majorité d’entre eux étaient des terroristes armés tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se sont heurtés aux troupes ou des terroristes qui menaient des attaques.

Il y a également eu plusieurs cas de résidents d’implantations tuant des Palestiniens au cours des dix derniers mois, dont certains font encore l’objet d’une enquête.

Au cours de la même période, 26 Israéliens, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués dans d’attaques terroristes palestiniennes en Israël et en Cisjordanie. Cinq autres membres des forces de sécurité ont été tués lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.

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