Renforcement de la protection des établissements juifs à Prague
Le quartier juif compte parmi les endroits de la capitale tchèque les plus visités par les touristes étrangers
La protection des établissements juifs à Prague sera renforcée en vertu d’un mémorandum signé mardi dans la capitale tchèque, en réaction à la menace terroriste, a annoncé le ministère tchèque de l’Intérieur.
La signature constitue « l’une des réactions pratiques du ministère de l’Intérieur à l’aggravation de la situation dans le domaine du terrorisme », a indiqué le ministère, dans un communiqué.
Le document prévoit la mise en place d’un « Centre de coordination pour les cibles molles » (la société civile ndlr), une plate-forme auprès du ministère de l’Intérieur censée de « rendre plus efficace la coopération opérationnelle et stratégique » entre tous les organismes participant à l’initiative.
Signé aussi par des représentants de la police, de la mairie de Prague, de la Fédération des communautés juives, du Musée juif de Prague et du Centre Habad de Prague, le mémorandum instaure aussi le poste de « coordinateur de sécurité des établissements juifs », chargé de représenter les organisations juives envers l’administration d’Etat.
« Les problèmes en Europe s’aggravent progressivement et nous sentons que les établissements juifs sont menacés », a de son côté indiqué après la signature du mémorandum le président de la Fédération des communautés juives en République tchèque, Petr Papousek.
Avec six synagogues dont la synagogue Vieille-Nouvelle datant de 1270, la plus ancienne d’Europe encore en activité, l’hôtel de ville et le vieux cimetière, le quartier juif compte parmi les endroits de Prague les plus visités par les touristes étrangers.
La synagogue Pinkas, édifiée en 1535, a été transformée après la Seconde guerre mondiale en lieu de mémoire de la Shoah, avec les noms des 80.000 victimes tchèques inscrits sur ses murs intérieurs.