Rishon Lezion touché par des roquettes lancées vers le centre et du sud d’Israël
Six personnes ont été légèrement blessées ; le porte-parole déclare que l'armée continue à bombarder Gaza pour "améliorer" la situation des soldats lors de l'incursion terrestre
Le Hamas a lancé des barrages massifs de roquettes vers le centre et vers le sud d’Israël, mercredi dans la soirée, faisant six blessés légers, suite à plusieurs jour d’accalmie très relative des tirs de missiles émanant de la bande.
De son côté, Israël a continué à bombarder des cibles au sein de l’enclave côtière pendant toute la journée alors que les responsables disent se préparer à la prochaine incursion terrestre. Ils n’ont donné aucun calendrier concernant cette dernière.
Les sirènes d’alerte ont été activées aux environs de 21 heures 30 à Rishon Lezion, Petah Tikva, Bat Yam, Rosh Haayin et dans de nombreuses localités voisines ainsi qu’à Ashdod, peu après.
Une roquette s’est écrasée sur un immeuble de Rishon Lezion, faisant trois blessés légers – une quadragénaire a été blessée par des morceaux de verre ; un octogénaire a été touché par des éclats d’obus et une septuagénaire a été prise en charge suite à l’inhalation de fumée toxique, ont fait savoir les services de secours du Magen David Adom.
L’immeuble a été très endommagée.
A Kfar Sirkin, une ville située aux abords de Petah Tikva, un adolescent de 13 ans a été légèrement touché lors de l’explosion d’une roquette à proximité. Une jeune femme d’une vingtaine d’années et une jeune fille de 14 ans ont été blessées alors qu’elles se rendaient en hâte dans un abri antiaérien.
Dans le nord du pays, le système de défense antiaérienne a intercepté un missile sol-air lancé depuis le Liban en direction d’un drone militaire israélien, a fait savoir l’armée, mercredi soir, dans un contexte d’affrontements continus avec le Hezbollah, soutenu par le Liban, et les factions palestiniennes armées.
Le drone n’aurait pas été endommagé.
La source du tir de missile a fait l’objet d’une frappe, a ajouté Tsahal, qui a annoncé des attaques supplémentaires sur des postes du Hezbollah après de nouveaux lancements de roquette depuis le sud du Liban, dans la journée de mercredi.
Mercredi soir encore, le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari, a expliqué que l’armée de l’air continuait ses frappes aériennes dans la bande de Gaza pour « améliorer » la situation pour les soldats qui prendront part à la prochaine incursion terrestre.
« Aujourd’hui, nous avons frappé des infrastructures terroristes à Gaza City qui se trouvaient dans des bâtiments ou qui étaient souterraines », a déclaré Hagari. « Nous continuerons à bombarder Gaza pour atteindre les objectifs de la guerre. Chaque bombardement améliore la situation et joue en notre faveur en vue de la prochaine phase. »
Il a noté que la guerre « sera longue, et il faudra de la résilience, de la patience, de la confiance » de la part du public « pour atteindre les objectifs du conflit. »
Dans une allocution faite à la télévision dans la même soirée, le Premier ministre Benjamin Netanyau a dit que « nous nous préparons en vue de l’incursion terrestre. Je ne préciserai pas quand elle aura lieu, comment, avec combien… Il faut que les choses se passent comme ça. C’est comme ça, c’est nécessaire pour protéger la vie de nos soldats ».
Netanyahu a indiqué que les membres du cabinet de guerre et le chef d’état-major avaient approuvé « à l’unanimité » le moment choisi pour l’incursion terrestre, semblant ainsi rejeter des informations qui avaient laissé entendre qu’il y avait eu des désaccords au sommet de la hiérarchie ainsi que des pressions exercées par les États-Unis en faveur d’un report.
Il a dit que la souffrance terrible de la perte des 1 400 citoyens assassinés par le Hamas lors de son incursion présente était encore très vive. Il a promis des jours de deuil en hommage aux victimes de l’assaut.
De son côté, le ministre Benny Gantz aurait déclaré à des évacués d’une communauté proche de la frontière avec Gaza qu’il était improbable qu’ils puissent réintégrer leurs habitations dans l’année à venir.
Selon la Douzième chaîne, Gantz – qui a rejoint le gouvernement et le cabinet de guerre au début du mois – aurait expliqué aux résidents de Zikim et de Netiv Haasara qu’ils devaient se préparer à rester dans les hôtels payés par l’État pendant encore trois mois avant d’être éventuellement transférés dans des logements alternatifs.
Environ 200 000 personnes auraient été déplacées en Israël en raison de la guerre – notamment les résidents des villes du sud, à proximité de Gaza et les habitants des localités proches de la frontière avec le Liban, prises pour cible par les missiles du Hezbollah depuis deux semaines.
Dans des propos publics, Gantz a juré que les communautés détruites dans le sud lors de l’assaut barbare perpétré par les hommes du Hamas seraient reconstruites et il a même juré de s’y installer lui-même dans le futur.
De son côté, l’Organisation mondiale de la Santé a appelé, mercredi, le Hamas à donner la preuve que les 222 otages que le groupe terroriste retient en captivité sont en vie et à libérer ces derniers pour raisons humanitaires.
L’OMS a déclaré que le Comité international de la Croix rouge devait pouvoir accéder sans délai aux détenus pour faire leur bilan de santé et qu’elle était prête à offrir tout le soutien requis au niveau médical.
« Il est nécessaire – et urgent – que les ravisseurs apportent un signe de vie des otages, qu’ils apportent la preuve que ces derniers bénéficient de soins médicaux et il faut que les personnes qui ont été enlevées, toutes, soient libérés pour des raisons humanitaires et sanitaires immédiatement », a déclaré le président de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
« Un grand nombre d’otages – notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées – ont des problèmes de santé préexistants qui nécessitent des soins et une prise en charge à la fois durables et urgents. Le traumatisme psychologique subi par les otages et par les familles est aigu et un soutien psychologique est de grande importance », a continué le communiqué.
Le ministère de la Santé dirigé par le Hamas a affirmé, mercredi, qu’au moins 6 546 Palestiniens avaient été tués et que 17 439 personnes avaient aussi été blessées. Des chiffres qu’il est impossible de vérifier de manière indépendante et qui incluraient le bilan -volontairement gonflé – des morts des suites d’une explosion survenue dans un hôpital, une déflagration qui aurait été causée par une roquette tirée par les groupes terroristes qui avait manqué sa trajectoire. Ils comprendraient aussi les milliers de terroristes du Hamas qui ont pu mourir dans les bombardements.
Mercredi dans la journée, le Hamas s’est vanté d’avoir tiré une roquette à longue portée en direction d’Eilat, la ville la plus au sud d’Israël. La roquette n’a pas activé les sirènes d’alerte à Eilat, ni dans les autres villes du sud, et Tsahal a ultérieurement indiqué que le projectile était retombé dans un champ, ne faisant ni blessé, ni dégât.
Le groupe avait précédemment fait savoir qu’il avait tiré un missile à longue portée de type R160 en direction de Haïfa, faisant résonner les sirènes de Daliyat al-Karmel et de Kerem Maharal, dans le nord du pays. Les militaires ont fait savoir qu’il avait explosé en vol.
Israël a établi clairement avoir l’intention de continuer sa campagne militaire contre le Hamas jusqu’à son démantèlement total. L’État juif n’a pas explicitement rejeté la possibilité d’une trêve humanitaire.