Rivlin : « Nous avons tous un numéro sur notre bras »
Lors de la cérémonie à Yad Vashem, le président israélien a délivré un émouvant discours sur les difficultés des survivants ; Six survivants ont allumé des torches.
Le président Reuven Rivlin s’est adressé à la foule réunie lors de la cérémonie du Jour de la Commémoration de l’Holocauste à Yad Vashem, le musée officiel d’Israël commémorant le Shoah.
« Nous sommes ici ce soir, dans un silence douloureux, à Jérusalem », débute Rivlin.
Le président souligne que cela fait exactement 70 années que les soldats alliés sont entrés dans le camp de Bergen-Belsen et libérés les juifs.
« Leurs familles ont été tuées … chacun des survivants était sûr qu’ils étaient le dernier Juif sur la terre ».
Les survivants avaient une tâche impossible devant eux, reconstruire leur vie après l’horreur qu’ils avaient rencontré.
« Je me souviens des soldats seuls qui étaient des survivants, je me souviens de Freddie qui est arrivé de la Hongrie, et qui, trois jours après son arrivée dans sa famille d’accueil, est allé se battre dans la guerre d’indépendance et ne revint jamais ».
« Nous avons vu les chiffres sur les mains des survivants, nous avons pensé qu’ils étaient devenus fous. Mais, en fait, nous avons découvert plus tard que c’était le monde qui était devenu fou ».
Rivlin a poursuivi en affirmant que les menaces passées et actuelles ne détermineront pas l’avenir.
» Nous n’allons pas nous incliner face aux déclarations honteuses appelant au génocide du peuple juif, s’est-il insurgé. Les menaces du passé et les menaces de l’avenir ne détermineront pas nos vies », conclut-il.
Jeudi, à 11 heures une sirène d’une minute retentira à travers le pays. Des cérémonies auront lieu à la Knesset et ailleurs.